La cérémonie officielle de signature dudit accord a eu lieu dans la capitale sénégalaise, le vendredi 1er juillet, entre le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), Jeamille Bittar et son homologue de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (CCIAD) Mamadou Lamine Niang.
Comme on peut le constater, la conférence transfrontalière de Kayes, du mois de mai dernier entre les Premiers ministres malien, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé et sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, vient de porter ses premiers fruits. En effet, au nom des deux Etats, les présidents de la CCIM, Jeamille Bittar et de la CCIAD, Mamadou Lamine Niang, ont apposé, le 1er juillet, leur signature au bas d’un protocole d’accord garantissant la libre circulation des marchandises entre le Mali et le Sénégal.
Selon Mamadou Lamine Niang, président de la CCIAD, la mise en application de ce dispositif cadre parfaitement avec les préoccupations des acteurs du corridor Dakar-Bamako, car elle constitue un instrument de facilitation du commerce. Il ajoutera que " Les deux chambres consulaires ont négocié ce protocole d’accord pendant huit ans. Maintenant, il permettra aux transporteurs de voyager sur l’axe Dakar-Bamako sans aucune rupture de charge dans les postes douaniers ".
En effet, le " présent Protocole d’accord définit les obligations entre la Caution nationale du Sénégal et la Caution nationale du Mali, dans le cadre de la mise en œuvre du mécanisme de garantie de Transit Routier Inter-Etat (TRIE) des marchandises entre les deux Etats. Les deux parties conviennent d’appliquer le TRIE aux camions-citernes, aux véhicules isothermes, frigorifiques, réfrigérants, aux containers qui satisfont aux conditions de scellement édictées par la CEDEAO. Toutefois, les véhicules conventionnels agréés au TRIE peuvent bénéficier de la caution ".
Quant à Jeamille Bittar, président de la CCIM, qui a conduit au nom du Mali cette négociation, son institution prendra toutes les dispositions nécessaires pour que les transporteurs sénégalais ne rencontrent aucune difficulté sur le trajet Dakar-Bamako. Il est vital, a-t-il souligné, pour un pays émergent de réduire le temps de transport routier. " C’est pour cela que nous allons faire de notre mieux pour qu’il n’y ait pas de problème durant le transit à la frontière ".
Dans le but d’un meilleur suivi de l’accord, les deux parties ont convenu " de se rencontrer au moins deux fois par an ou chaque fois que de besoin pour faire le point des questions que soulève l’application dudit Protocole ".
Ce nouvel accord, d’après Jeamille Bittar, est un ‘‘bénéfice économique” pour les opérateurs économiques maliens et sénégalais.
Rappelons que la Convention additionnelle portant institution au sein de la communauté d’un mécanisme de garantie des opérations TRIE a été adoptée par la CEDEAO le 30 mai 1990 à Banjul (Gambie). Ces Conventions visent à faciliter, pour les opérateurs économiques, la circulation des marchandises par voie routière sur le territoire douanier des Etats membres.
Il s’agit, en effet, d’un régime qui permet de transporter des marchandises d’un bureau de donne (bureau départ d’un Etat membre) à destination d’un autre bureau de douane (bureau de destination d’un autre Etat membre) sans rupture de charge, sous le couvert d’un document unique : le carnet TRIE.
Mamadou FOFANA
