Transit routier inter-états entre le Mali et le Sénégal : Pour un destin économique commun

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Le ministre de l’Equipement et des Transports, le colonel  Abdoulaye Koumaré, accompagné de ses homologues du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karime Konaté, Marimpa Samoura chargé du budget  et les présidents du Collège Transitoire de la Chambre de Commerce et de l’Industrie, de celui des mines, des transitaires et plusieurs autres acteurs du TRIE viennent de prendre  part dans la capitale  de la république sœur du Sénégal au lancement officiel des activités du TRIE UNIQUE entre le Mali et le Sénégal .

Lt-colonel Abdoulaye Koumare
Lt-colonel Abdoulaye Koumare

 Au-delà de l’amélioration de la fluidité des échanges, l’application du document unique du TRIE sur l’axe Dakar-Bamako, permettra au Mali, de s’ouvrir davantage à l’extérieur et de réduire les délais de transport, estime le ministre du Commerce et de l’industrie Abdel Karime  Konaté.

Porté par le ministère du Commerce et de l’Industrie à travers sa cellule chargée des reformes et de l’amélioration du climat des affaires,  il a fallu selon le ministre,  l’effort des administrations et du secteur privé des deux Etats  pour que l’application du TRIE soit une réalité. Il a tenu a salué cet effort.

Pour le Premier ministre sénégalais Abdoul M’Baye qui a présidé la cérémonie de lancement le mardi 7 mai 2013 à Dakar, le Transit Routier Inter-état (TRIE) entre le Sénégal et le Mali est d’une « impérieuse nécessité  pour nos pays en voie de développement de donner corps à l’intégration économique sous-régionale ». Car selon lui « Nul doute que nos rythmes de croissance respectifs dépendent de notre intégration économique, et cette intégration économique dépend du développement de nos échanges commerciaux ».

Adopté le 29 mai 1982, la convention de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relative au régime du TRIE vise à faciliter la circulation des marchandises dans l’espace communautaire. Le mécanisme permet la circulation des marchandises d’un bureau de douanes d’émission du pays de départ au bureau des douanes d’arrivée du pays de destination, sur la base d’un carnet unique, en suspension des droits et taxes suivant un itinéraire prescrit. A ce titre, estime le ministre du Commerce et de l’Industrie Abdel Karime Konaté, « la rationalisation des contrôles routiers et l’harmonisation des procédures qui en découlent, seront très bénéfiques pour les opérateurs économiques et le climat des affaires dans les deux Etats. »

Embouchant la même trompette, le Premier ministre sénégalais affirme que « le TRIE apportera, sans doute un gain de temps (en raison de deux postes de contrôles retenus par pays) et réduira des coûts pour les transporteurs et commerçants empruntant le corridor Dakar-Bamako ». Il a aussi annoncé qu’en lieu et place des cautions  bancaires habituellement exigées pour les acquits-à-caution, il sera institué un fonds de garantie alimenté par une cotisation de 0,5   cent de la valeur Coût, Assurance, Fret (CAF) des marchandises transportées sous ce régime. Par ailleurs, l’escorte douanière, souvent lourde et onéreuse pour les opérateurs, sera, à terme supprimée pour les marchandises circulant sous le régime du TRIE. Elle sera définitivement remplacée par un suivi électronique des marchandises, assure le chef du gouvernement sénégalais. « Dans cette attente, dès le démarrage du TRIE, et pour rendre plus compétitif le corridor Dakar-Bamako, par Kidira et Diboli, les frais d’escorte actuellement fixés à 145 000 FCFA seront réduits de moitié ». A-t-il indiqué. Enfin Abdoul M’baye a exhorté les forces de sécurité et de contrôle à se conformer strictement à la lettre et à l’esprit de la convention du TRIE.

Mohamed Dagnoko  étudiant au CESTI Dakar pour Le Pouce

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