Tel semble être le cri de détresse du syndicat maison, le Sytrail qui a raison de se demander à quelle sauce elle sera mangée. A peine Transrail est-elle sur les rails, qu’une société belge pointe le nez pour reprendre ses activités. La RCFM a changé de de nom pour devenir Transrail, est aujourd’hui revendue à un groupe franco-belge sur appel d’offres par le partenaire Canadien. Ce groupe qui viendra bientôt s’installer aux commandes, avec la bénédiction du Sénégal, était pourtant éliminé d’emblée, dans le cadre de l’appel d’offres qui a justement permis à Transrail de venir. Ça sent vraiment la manipulation !
Force est de constater que Transrail S.A a fait d’énormes sacrifices pour améliorer les chemins de fer Dakar-Bamako. Parmi ces sacrifices, on retient l’acquisition de matériel roulant et d’équipements qualifiés afin de réduire les souffrances de la clientèle. Ce geste, combien attendu par les usagers, est passé en conformité avec les conventions entre les Etats concernés. Les investissements de Transrail sont d’un haut degré faut-il le dire, qui ont permis de guérir la plaie du chemin de fer du Mali.
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Concernant le concessionnaire, les défis majeurs étaient de rétablir les voies archaïques, qui sont très longtemps endommagés. Transrail a songé à la récupération du pont de Samé, après avoir changé les traverses sur une distance d’une dizaine d’ouvrages en fer au pont de kamankole (Kayes). Les réalisations des travaux ont coûté plus d’un milliard de F.CFA sur le budget de Transrail S.A. Ensuite, des engins de terrassement et des chargeurs neufs, trois locomotives ainsi qu’une trentaine de wagons ont été totalement repris par la compagnie Transrail.
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Il faut signaler que plus de deux milliards ont été déloqués pour l’investissement des matériels roulants et des équipements.
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En plus les recettes de la compagnie ferroviaire grimpent pour atteindre les résultats qui lui ont valu un trophée international de la qualité. Tout cet investissement risque de couler par terre comme un récipient de lait, car un groupe franco-belge vient d’acquérir tout bonnement ce marché pour, dit-on, donner un nouveau visage aux chemins de fer du Mali.
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Seulement, le trafic voyageur aujourd’hui réclamé par Transrail était carrément abandonné et plusieurs gares fermées. Si l’Etat malien n’avait fait l’effort d’acquérir du matériel roulant, les voyageurs seraient encore en train de broyer du noir. Ce qui disqualifie Transrail dans ses prétentions de gérer le trafic voyageur, c’est-à-dire le tout nouveau matériel roulant.
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Yamalou DOLO
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