Dans tous les postes frontaliers du Mali, les transporteurs routiers se plaignent d’être victimes de nombreuses tracasseries routières. A chaque barrière, les policiers obligent de déposer une somme à l’aller comme au retour, sans aucun document justificatif en contrepartie. Ce qui est contraire à la logique de la sécurité routière qui leur est assignée. Ces actes, commis au vu et au su de leurs hiérarchies, perturbent la libre circulation des véhicules entre les Etats et suscitent de nombreuses interrogations de la part de la confédération générale des transporteurs. Leur représentant, Kissima Dabo, n’a pas manqué de plonger le fer dans la plaie devant le Directeur Général de la Police Pationale, Inspecteur général Moussa Ag Infahi. C’était à Zégoua, dans le cercle Kadiolo, région de Sikasso à l’occasion de la célébration de la journée Internationale des Migrants.
Selon le sieur Dabo, les transporteurs routiers souffrent du comportement de certains agents véreux de la sécurité routière malgré l’effectivité de leur document. Les véhicules sont contrôlés et stoppés par des policiers durant des heures. Toute chose qui entache à leur rendement. Des dizaines de passages ont punis à cause d’un ou de deux personnes ne détenant pas de pièce d’identité. Une grande confusion existe par rapport à la validité de la carte NINA et de la carte d’identité nationale. Les passagers détenteurs de la dernière sont maintenus par les autorités comme si celle-ci n’est plus valide. Il ajouta que le même scénario se présente du côté des autorités ivoiriennes qui n’accordent pas d’importance et même à la carte d’identité consulaire. De surcroit, chaque passager y est tenu de payer la somme de 1000 francs malgré la présentation de toutes ces pièces. A la question de savoir pourquoi les maliens sont traités de la sorte, elles répondent que leurs compatriotes subissent le même traitement sur le territoire malien. A-t-il ajouté.
Tout en félicitant le ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine pour l’effort consenti en faveur des migrants, il a fait certaines recommandations qui sont entre autres : l’implication d’un représentant des transporteurs dans le fonctionnement de l’antenne des migrants nouvellement implantée ; la réglementation de la question de carte de vaccination pour les femmes portant des bébés ; l’implantation de l’antenne des migrants dans tous les postes frontaliers du Mali etc.
Pour l’atteinte de ces objectifs, le représentant des transporteurs a sollicité l’implication du ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine monsieur Yaya Sangaré et celui du directeur national de la police avant de saluer l’initiative de l’installation de l’antenne des migrants. Il a conclu ses propos par des bénédictions.
Par IKC