Temps de contrôle : Bamako-Dakar et Bamako-Abidjan, en queue de peloton

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Les corridors Bamako-Dakar et Bamako-Abidjan occasionnent le plus de temps de contrôle en Afrique de l’Ouest, avec respectivement 29 et 27 minutes de retards aux 100 km , soit 5 heures et 7 heures perdues par voyage, indique le 15ème rapport de l’Observatoire des pratiques anormales (Opa) sur les axes routiers de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).

Mais la Côte-d’Ivoire reste le pays où "les temps de contrôle sont les plus longs", relève le document qui explique cette situation est due "principalement aux agents de contrôle se trouvant au nord du pays".

" La Côte-d’Ivoire est suivie du Mali où tous les services contribuent significativement aux retards, puis le Sénégal à cause de la Gendarmerie et de la Police et le Burkina Faso à cause de la Douane ", note le rapport. "Le corridor le plus rapide, souligne le rapport, est désormais Ouagadougou-Bamako avec environ 18 minutes de contrôle aux 100 km ".

Selon l’enquête, la nette augmentation généralisée des temps de contrôle observée lors du trimestre précédent s’est confirmée à part au Mali et surtout au Sénégal où les retards se sont tassés. Tous les autres pays ont en effet vu leurs retards augmenter légèrement.

"Ce phénomène s’explique en partie par une augmentation réelle des retards aux postes de contrôle et en partie à une prise en compte plus exhaustive de tous les temps d’attente en particulier aux frontières de la part des chauffeurs".

L’enquête sur le temps de contrôle est menée entre le 1er janvier 2011 et le 31 mars 2011.
Au delà du temps de contrôle qui correspond au temps total passé à ces postes de contrôle excluant le temps des pauses volontaires (déjeuner, repos, prières) les indicateurs relevés par l’Opa ont porté aussi sur le nombre de contrôles qui correspond au nombre moyen d’arrêts subis par les chauffeurs par un corps habillé. Cela tient aussi compte des "prélèvements illicites qui correspondent aux montants illégaux perçus par les services en uniforme de la part des chauffeurs".

L’observatoire des pratiques anormales (Opa) sur les axes routiers est une initiative de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Elle a été mise en place en 2005 avec l’appui technique et financier de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).

Le présent rapport à pour vocation de sensibiliser les décideurs au plus haut niveau au sein des secteurs public, privé et de la société civile dans les domaines du transport et du commerce, pour faciliter le commerce dans la sous-région de manière durable et profitable à tous.

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