Téléphone au volant et obligation de la ceinture de sécurité : La polémique renaît

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Saviez-vous que les mesures qui rentrent en vigueur aujourd’hui 1er Février, n’interdisent pas, en vérité, l’usage du téléphone au volant ? Qu’elles sont inefficaces et inopérantes ? Pour le savoir, lisez !

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C’est en principe aujourd’hui, 1er Février que rentrent en vigueur les mesures édictées par le Ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. Des mesures relatives au téléphone au volant et à l’obligation de la ceinture de sécurité pour automobilistes.  Quand bien même celle relative au port de casques pour motocyclistes ait été levée pour l’instant, ces deux dernières ne constituent pas moins sources à polémiques.

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C’est le Conseil des Ministres du 10 janvier  qui a rectifié le tir relatif à l’obligation du port des casques annoncée la veille par le Ministre Sadio Gassama et le Maire central du District. Profitant d’une de ses sorties, le chef  de l’Etat en personne indiqua le mal fondé de la disposition.

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Il s’agit, si l’on ne s’abuse, de réduire d’abord les causes d’accidents de la circulation routière. C’est du moins, comme tel que les usagers perçoivent les décisions. Mais force est de reconnaître que le port du casque et/ou l’usage de la ceinture de sécurité ne sont pas de nature à réduire le fléau. Ces mesures sont censées amoindrir la conséquence. Elles demeurent inefficaces dans le premier cas. Il s’agit d’abord de lutter contre la cause et contre l’effet en dernier essor. L’usage de la ceinture de sécurité peut s’avérer très utile dans des circonstances bien définies. Il s’agit par exemple du cas des voyageurs sur de longues distances et où la loi tolère une certaine vitesse. Mais puisque cette même loi limite la vitesse dans la circulation urbaine, on perçoit mal alors l’utilité du port de la ceinture à moins que nos décideurs ne se  sentent en mesure de faire appliquer dans toute sa rigueur la disposition relative à la limitation de vitesse dans la circulation urbaine. 

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En somme, la vitesse limite est de 40 km/h en ville et au plus, exceptionnellement  60 km/h  sur des voies express. La ceinture n’a d’autre but que d’éviter aux conducteurs et passagers d’être éjecté ou propulser en avant en cas de choc violent. Si les conducteurs et nos décideurs arrivaient, un tant soit peu, à faire respecter cette limitation de vitesse, la ceinture de sécurité sera de peu d’utilité. Tel malheureusement pas le cas. Alors, il faut imposer la ceinture afin de cacher cette défaillance. C’est comme si l’on disait aux usagers : «O.K, roulez à tombeau ouvert ! Vite, vite et vite… Mais seulement, portez vos ceintures de sécurité ». S’il est vrai que la vitesse constitue l’une des causes principales d’accidents mortels, alors…

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S’agissant de l’usage du téléphone au volant, la mesure peut s’avérer salutaire. Il y a un « mais » cependant. La disposition fait état de « téléphone en main». Autrement dit, l’usage du téléphone n’est pas interdit dans la circulation.  Il s’agit pour l’usager (le motocycliste et l’automobiliste » de ne pas le porter dans la main. Toute chose qui pose une autre équation et de taille. Avec l’apparition des kits oreillers, l’on n’a plus besoin de tenir son appareil en main. Ces joujoux permettent en effet de tenir une conversation téléphonique sans toucher à l’appareil. La mesure était censée empêcher l’usager de la route d’être distrait dans la circulation routière. Il est avérer  que l’esprit humain ne peut, de manière efficiente, conduire à bien deux activités distinctes dans le même espace-temps. Nous précisons : de manière «efficiente».

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L’on manquera forcement de concentration dans un cas. Là, se situe le véritable danger. Imaginons qu’un conducteur (motocycliste ou automobiliste) reçoive une très bonne ou mauvaise nouvelle susceptible de l’affecter profondément  et au moment «T» où tout autre usager de la route effectue une fausse manœuvre ou toute imprudence qui aurait pu être banale si notre chauffeur était resté concentré au siège de son véhicule ou de sa moto et non au téléphone ? En clair, il ne s’agit pas d’avoir ou non le téléphone en main. Mais d’éviter une certaine communication de la part du conducteur. Mais nos autorités se sont plutôt focalisées sur le réflexe au détriment de la réflexion.  C’est la raison pour laquelle nous estimons que lesdites ne sont pas suffisamment réfléchies. Elles ne changeront pas grand chose dans les habitudes et sur les chiffres macabres d’accidents de la route. Visiblement, l’on ne s’occupe pas de l’essentiel (lire encadré)

rnB.S. Diarra

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