Pour réclamer la réduction sans consultation préalable des salaires, primes et autres avantages des agents des entrepôts, le Syndicat national des Transports projette une grève de 7 jours en mars prochain.
Le Syndicat national des Transports déplore le manque de collaboration du ministre des Transports et des Infrastructures. Il avait souhaité échanger avec le ministre sur la situation des fonctionnaires des entrepôts afin de trouver une solution dans l’amiable, toutefois, la démarche reste pour l’heure sans succès. En effet, les fonctionnaires des entrepôts ont vu leur salaire diminuer en ce depuis d’année 2021 sans aucun éclaircissement préalable. Leur salaire a été restreint jusqu’à 40 %, car jugé trop élevé. Le Secrétaire général du Syndicat national des transports d’Etat, Oumar Niaré, dénonce cet acte. Pour lui, avant de poser de tels actes, il faut au préalable discuter avec les fonctionnaires concernés car beaucoup parmi eux ont des prêts à la banque. M. Niaré pense qu’on ne peut pas juste réduire le salaire de tout le monde parce qu’une anomalie a été constatée chez certains fonctionnaires.
Tout est parti de la mission du Vérificateur général à l’entrepôt du Mali en la Côte d’Ivoire. Ce dernier a constaté une anomalie sur la prime allouée aux directeurs pour les appels téléphoniques. Il a été révélé que certains fonctionnaires bénéficient illégalement de cette prime. En conséquence de cette anomalie, il a été décidé de suspendre non seulement la prime, mais aussi de réduire le salaire de tous les fonctionnaires des entrepôts. C’est en cherchant une solution que le Syndicat a cherché à voir le ministre des Transports et Infrastructures car la situation actuelle du pays demande un consensus dans tous les secteurs.
Cependant, au regard du manque de coopération du ministre des Transports, le Syndicat national des Transports d’Etat entend déposer un préavis de grève de 7 jours au mois de mars prochain. « Nous voulons seulement le respect des textes », explique, M. Niaré. Le Syndicat estime que le ministre doit coopérer pour la bonne marche de la transition. Nous voulons l’application de l’accord qu’on a signé avec le gouvernement dont la création d’une direction générale des transports, le plan de carrière pour les travailleurs, entre autres. Il rappelle qu’en 2016, 2017, la Cour suprême a condamné l’Etat de payer 948 millions de F CFA. A l’époque, le ministre des Finances avait fait un écrit à la direction nationale de payer dans le budget des entrepôts, et nous souhaitons que ce payement s’effectue, dit-il.
Ibrahima Ndiaye