Surcharge à l’essieu et contrôle du gabarit au Mali : Démarrage de la mise en œuvre du règlement n°14/2005/CM/ UEMOA aujourd’hui lundi 4 avril 2016

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Les surcharges coûtent à l’Etat du Mali chaque année des dizaines de milliards de francs CFA en termes d’entretien des routes. Et l’une des causes de la dégradation des routes est la surcharge à l’essieu. En outre, le constat est clairement établi que 60 à 70% des camions dits poids lourds sont en surcharge et participent ainsi à la dégradation prématurée de ces routes.  Fort de ce constat qui touche l’ensemble des pays de la sous région, le Conseil des Ministres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a pris un arrêt, intitulé Règlement n°14/2005/CM/ UEMOA, en vue d’améliorer la compétitivité des économies des Etats membres de l’UEMOA et d’harmoniser, entre eux, les normes et procédures de contrôle en matière de limitation de gabarit, de poids et de charge à l’essieu.
Il s’agit de limiter le gabarit, le poids total des véhicules chargés et de veiller à une bonne réparation de ce chargement à l’intérieur du véhicule lourd de transport de marchandises dans les Etats membres que sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Au Mali, les hautes autorités et surtout, celles en charge de l’entretien des routes sont plus que jamais décidées pour une application simple et sans murmure de ce texte. C’est pour cela, l’Autorité routière avait dépêché une délégation au niveau de certains postes de pesage, surtout vers ceux de Sanankoroba et de Kati pour préparer le terrain en vue de la mise en œuvre intégral du règlement. La restitution des travaux de cette visite a eu lieu le vendredi 1er avril 2016 à l’Autorité Routière sous la présidence du ministre en charge des Equipements et des Transports, M. Mamadou Hachim Koumaré. On notait la présence de M. Baba Moulaye, directeur général de l’Autorité Routière, de M. Youssouf Traoré, premier responsable des chargeurs du Mali et de plusieurs autres personnalités.

Ainsi, selon M. Baba Moulaye, après cette visite de terrain, le constat est que tout est fin prêt pour la mise en œuvre du règlement. Et à M. Youssouf Traoré, président des Chargeurs du Mali de donner l’engagement que les membres de son ordre respecteront cette mesure.

Quant au ministre en charge des Transports, il a salué le partenariat dynamique qui existe entre l’organisation des Chargeurs du Mali et l’Autorité Routière avant d’indiquer que son département sera attentif à l’application de ce texte pour le respect des charges à essieu. Il a laissé entendre que les autorités du pays feront des routes de souhait, mais que l’important est que ce patrimoine soit protégé.

Faut-il le souligner, pour la mise en œuvre de ce règlement, il a été pris au Mali une Instruction fixant les modalités de contrôle du poids total autorisé en charge, de la charge à l’essieu et du gabarit.

Dieudonné Tembely

tembely@journalinfosept.com

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3 COMMENTAIRES

  1. Premièrement avant d’aller loin laisse-moi clarifier la sentence suivante du journaliste : « …Et l’une des causes de la dégradation des routes est la surcharge à l’essieu »….ok mais très peu en réalité… ; la cause réelle de la dégradation des routes au Mali est due au fait que rarement on construit des routes avec norme est standard : preuve en est que la toute nouvelle route de SEGOU s’était dégradée a moins d’un an après sa mise en usage….les surcharges n’y avaient rien à voir…..il a fallu l’intervention des autorités pour qu’on la reprenne….

    Par rapport à la décision d’appliquer le Règlement n°14/2005/CM/ UEMOA, encore une fois les autorités maliennes démontrent leur incompétence, leur manque du sérieux, leur comédie et tâtonnement. Je vous garantis qu’ ils ne vont rien appliquer de même qu’ils n’ont pas pu appliquer le port de casques sur les usagers de motos, le déguerpissement des squatters anarchiques sur les voies publiques à Dabanani et aux Halles, l’interdiction d’utilisation des véhicules de l’état par les fonctionnaires, l’interdiction de sachets plastiques etc…, L’application de ce Règlement UEMOA étant même 100x plus compliquée !!! Premièrement les autorités ont depuis des ans le devoir d’appliquer ce règlement et elles y ont fait quoi ? RIEN ! Au lieu de monter une stratégie progressive en vue de l’éventuelle application réelle de ce règlement, elles ont laissé faire ! Par conséquent, les opérateurs et transporteurs ont investi des centaines des milliards dans la modification des milliers de camions hors-gabarits. Cest juste encore les mêmes sorties irréfléchies et non-basée sur une compétence ou un plan d’implémentation efficace…. qui finissent par guider dans la parodie et l’humiliation ! Quand est ce que nos autorité vont réveiller et faire du sérieux dans ce pays ?!!! ❓ ❓

    • Cest pourquoi quand Moulaye Baba de la faillie Autorité Routière (qui ne fait qu’accumuler des centaines de milliards sans construire aucune route ni rien entretenir) prétend que « le constat est que tout est fin prêt pour la mise en œuvre du règlement » ça me fait rire ! Car loin de la ! Voilà pourquoi je dis ça :
      –EUX-MEME S et leurs familles ont des camions hors-gabarit sur les routes
      –Les propriétaires des camions hors-gabarit vont résister bec et ongle, vu qu’ils avaient trop investit dans le laxisme de l’état malien
      — En réalité l’application brutale de cet règlement pourrait perturber les affaires et mettre en chômage beaucoup de maliens ainsi que mettre hors du business beaucoup des transporteurs et commerçants.
      — Hors-gabarit veut souvent dire aussi hors-douane : beaucoup des commerçants remplissent les hors-gabarit pour réduire les coups douaniers…un arrangement à clin d’œil de la Douane elle-même qui a peut-être peur de tuer le commerce au Mali.
      — Manque de fluidité sur les route… il n’a y a absolument pas des routes au Mali…. Les transporteurs ne peuvent gagner qu’avec les hors-gabarits, vu l’état dégradée de nos routes qui leur coute à chaque voyage des réparations et aussi des temps perdus…chose qui joue sur leurs espaces de rotation. Or avec de bonnes routes, les risques sont moins, le temps efficient, les rotations moins espacées, les dépenses sont moins.

      • Au lieu des faire ces sorties douteuses….nos autorités devraient d’abord :
        — Demander à l’UEMOA un certain statut spécial de pays enclavé qui favorisera les transporteurs et commerçant de notre pays…. par ex., la limite a 50 tonne au Mali ou même trouver une aide spéciale au financement de construction des routes…ce n’est que justice, vu combien les commerce et transport maliens rapportent aux économies pays membre de l’UEMOA.
        –Investir dans la construction des vastes routes sur les principaux corridors
        — Appliquer ce règlement d’une manière graduelle et soigneusement planifiee …par ex., commencer par d’abord interdire des poids extrêmes (70 et 80 tonnes) pour décourager le rush au transport hors-gabarit.
        –Réduire a moitie les frais de vignette pour les camions qui suivront les normes (de 45 tonnes)

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