Suivi électronique des camions dans les corridors : Les 1000 premières balises GPS d’Ebemi-SA disponibles au Conseil Malien des Chargeurs

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Conformément à la convention de concession signée entre le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement avec la société Ebemi-SA, les 1000 premières balises sont disponibles au Conseil Malien des Chargeurs. Ce constat a été fait, au siège du CMC, le mardi 3 février 2015 par le représentant du ministre de tutelle et du Président du Conseil Malien des Chargeurs (CMC), en présence du Directeur Général d’Ebemi-SA, Abdoulaye Dicko. Pour cette première livraison, Ebemi-SA a bénéficié d’un soutien de 200 millions de l’Etat.

Signée pour une durée de 15 ans, cette convention de concession est une délégation de service public qui confie la gestion du suivi électronique des véhicules dans l’ensemble des corridors de desserte du Mali à Ebemi-SA. Démarré en 2010, le projet va coûter 5 milliards de FCFA à la société Ebemi-SA. Il concernera 25 000 véhicules qui seront équipés sur 5 ans dont 20 000 au compte des 3 premières années, si l’on en croit les confidences de son Directeur Général qui soutient que l’idée de la mise en place de cette plateforme fait suite à un constat, celui de la gestion électronique des véhicules, une difficulté à laquelle sont confrontés tous les transporteurs maliens. Ebemi-SA rassemble donc tous les acteurs stratégiques du secteur à savoir : la Douane, la Police, la Gendarmerie, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, le Conseil Malien des Chargeurs.

En portant à la connaissance des uns et des autres que les balises financées sont bien disponibles au CMC, le Président Ousmane Babalaye Daou a expliqué que le Conseil Malien des Chargeurs avec Ebemi-SA a déjà installé quelques balises sur des camions tout en signalant les numéros de ces camions et les références des balises. «Les autres balises sont là. Il s’agit de celles qui vont être installées, en collaboration totale avec la Direction Nationale des Transports Terrestres et fluviaux, à partir de Bamako, de Dakar et d’Abidjan pour que chargeurs et transporteurs sachent, à n’importe quel moment, où se trouvent leurs véhicules, leurs marchandises. Voilà l’enjeu de cette collaboration entre Ebemi-SA et l’administration» a déclaré le président Daou. Avant d’ajouter «Je suis un président totalement heureux de cette collaboration entre Ebemi-SA et l’administration»

Comment la technologie Ebemi fonctionne ?

C’est un petit appareil électronique, une balise GPS, qu’on installe dans un véhicule et qui permet d’envoyer au réseau satellitaire des informations sur la position du véhicule. Ces informations sont ensuite récupérées dans une salle serveur-informatique où les ingénieurs d’Ebemi-SA disposent de toutes les données des positions des véhicules. Pour qu’un client puisse voir la position de son véhicule, les jeunes ingénieurs ont créé un site internet : Ebemi.net, qui, avec un mot de passe et un code connexion permet à l’opérateur d’obtenir une carte. Sur cette carte, l’opérateur voit la position de son véhicule et un certain nombre d’informations complémentaires comme  la consommation de carburants, la durée de conduite, les temps d’arrêts, les trajets les parcours, à quelle heure le véhicule a quitté Bamako, à quelle heure il est arrivé dans telle ou telle localité, combien de temps il a stationné, à quelle heure il est reparti etc. Pour Abdoulaye Dicko, Directeur Général d’Ebemi-SA, ces informations peuvent être agencées en fonction des besoins réels de l’opérateur. C’est dire que si l’installation est déjà faite dans les ports, on peut, en permanence et en direct, avoir des informations sur la position du véhicule jusqu’à Bamako.

 

Déjà le mérite d’Ebemi-SA reconnu à Paris

 

Primé en France par l’association des experts de la route, la semaine dernière, au cours du Congrès international du système de Transport intelligent, comment étant un projet innovateur et performant, Ebemi-SA fait la fierté de notre pays et de ses concepteurs. Réagissant sur la question, son Directeur Général est, pourtant, très modeste.

«C’est un sentiment de fierté immense. Parce que si l’on a parlé de nous en France, c’est avant tout une réussite globale pour le Mali dans son ensemble. Si le projet est né grâce à un petit groupe d’ingénieurs maliens c’est parce que notre environnement, que  ce soit au niveau des acteurs qui nous suivent, Conseil Malien des Transporteurs Routiers, CMC, CCIM, le département des transports, les différents responsables qui se sont succédé de 2009 à nos jours, nous ont appuyés, nous ont suivis. Nos proches aussi. Donc, on se rend compte aujourd’hui que l’espoir est permis. C’est la preuve que l’on peut exporter, de nos jours, autre chose que le minerai, la mangue…» a commenté Abdoulaye Dicko.

Yaya Samaké

 

 

 

 

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