Après l’inauguration du premier vol de la compagnie Sénégal Airlines par son ancien président qui lui « tressait des lauriers » à l’époque, Karim Wade, le fils magouilleur et sans scrupules, se distingue encore de la plus vile manière concernant le montage de cette société.
Depuis sa création, le non paiement par Sénégal Airlines des redevances aéronautiques et extra-aéronautiques à l’ADS, ainsi qu’à l’ASECNA, n’est pas de nature à tempérer les appétits. Si, du côté de l’ASECNA, on n’en a pas fait cas, à l’ADS, le dossier est sur toutes les lèvres car il a été constaté que si rien n’est fait pour recouvrer cette dette et si la compagnie continue d’utiliser les infrastructures aéroportuaires de l’ADS et de l’ASECNA sans payer ses redevances, l’ADS risque de connaître un déficit de trésorerie qui peut aller jusqu’à lui causer une cessation de paiement de primes et de salaires. D’après les comptes tenus par l’Aéroport du Sénégal de la période du 2 janvier 2011 au 31 décembre 2011, Sénégal Airlines, qui détient le compte CA5678, a une facture cumulée qui s’élève à 1,685 milliards de FCFA. Et ce n’est pas tout, loin s’en faut. De la période allant de janvier 2012 à nos jours, Sénégal Airlines doit 538,884 millions de FCFA à l’ADS. Et cette facture ne concerne que les redevances d’atterrissage et de balisage. En plus de cette somme, il y a les notes de parking, de l’eau, de l’électricité et de la sécurité qui, cumulées, avoisinent le milliard de FCFA. Ce qui fait en tout, pour l’ADS, environ 3 milliards de FCFA.
La partition de l’agent comptable particulier de l’ADS est décriée par les travailleurs de l’Agence qui commencent à s’inquiéter pour leurs salaires des mois à venir. A leur niveau, ils ne comprennent pas qu’aucune mesure n’ait été prise à l’encontre de Sénégal Airlines car ce n’est pas la première fois que des compagnies aériennes doivent de l’argent à l’ADS/ Mais ces questions étaient vite réglées car l’ordre était donné de clouer au sol les avions de la compagnie en question et de ne les libérer qu’une fois la note réglée. Mais pour ce cas précis, aucune mesure n’a été prise à l’encontre de Sénégal Airlines. Pire, l’agent comptable particulier de l’ADS, qui rend compte directement au directeur du Trésor, n’a pas recouvré la facture au niveau de Sénégal Airlines. La compagnie aérienne est une société nationale, mais dont le caractère est un peu particulier parce que son capital est détenu à 31% par l’Etat sénégalais ; des privés détiennent 64%, et les 5% ont été cédés aux employés de la compagnie. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle la compagnie ne bénéficie pas d’exonération du côté de l’ADS. Contacté, Monsieur Konaté, un agent comptable particulier de l’ADS, explique qu’il ne peut pas se prononcer sur le dossier pour des raisons que lui-même maîtrise.
Par ailleurs, le mutisme de M. Konaté en dit long sur cette situation à Sénégal Airlines. En effet, le patron de ce dernier au niveau du Trésor du Sénégal à qui il rend directement compte, est membre du Conseil d’administration de Sénégal Airlines en tant que représentant de l’Etat. Mais ce qu’il ne dit pas, c’est que le 30 mars dernier, il a adressé une lettre de mise en demeure à Sénégal Airlines. Pour réclamer les 2, 287 milliards de FCFA de l’ADS. Et ce n’est que le 3 avril dernier que la compagnie a répondu pour demander une rencontre et trouver un arrangement. Sur les risques de cessation de paiement suite à ce déficit de trésorerie à l’ADS, les Sénégalais seront étonnés par une telle situation car l’ADS est tellement liquide que le 30 avril passé, elle a signé un règlement des prêts accordés aux agents qui s’élève à 544, 700 millions de FCFA.
Jean Pierre James
Que vient faire un avion de la compagnie ASKY dans un article sur Senegal Airlines?
Un peu de sérieux messieurs les journalistes
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