Seul candidat déclaré à la présidence du Conseil malien des chargeurs (CMC), la liste de candidatures qu’il a pilotée et qui portait son nom, notamment la liste B, est déclarée victorieuse à l’élection des membres consulaires, aussi bien au sortir des urnes que du prétoire, suite à des contestations portées devant les tribunaux par la liste perdante, celle du président sortant, Ousmane Daou Babalaye.
Il reste maintenant à convoquer l’assemblée consulaire pour mettre en place un Bureau exécutif piloté par un président. Pour le moment, Bourama Mounkoro est le seul candidat déclaré au poste de président et il propose un programme d’activités appelé « Ma vision pour le Conseil malien des chargeurs », décliné en sept axes.
Bourama Mounkoro est un homme pragmatique, un homme de dialogue, un homme d’expérience, un homme de conviction dévoué à la cause du secteur privé malien en général et des chargeurs en particulier. Il est tout simplement engagé à apporter sa modeste contribution à l’édification d’un secteur privé émergent dans notre pays.
Bourama Mounkoro est titulaire d’un diplôme supérieur en Comptabilité (1987), un Master en Ingénierie Financière, Contrôle de Gestion et Audit (2005), un certificat en anglais des affaires (2009), un Certificat en communication publique et plan de communication au SETYM International à Montréal au Canada.
Il a aussi participé à plusieurs séminaires de formation au Mali et à l’étranger parmi lesquels : les Incoterms 2010 : Un outil de compétitivité au service des Chargeurs Africains » à l’Institut International de Droit Maritime et des Transports à Tunis en 2011 ; l’atelier sous-régional sur l’évaluation des Observatoires nationaux de transport à maillon maritime (Ontm) Dakar (Sénégal) en 2013 ; les 6èmes Journées des Chargeurs Africains en 2012 Libreville (Gabon) ; le Symposium International « Trans Log Africa 2012 » Ouagadougou (Burkina Faso) ; la Conférence Internationale Francophone sur l’Audit Interne en 2006 Bamako (Mali) ; la Mission économique du Mali à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Québec (Canada) en Septembre 2011 et le Séminaire Introductif sur le Cercle de Qualité en 1997 Bamako (Mali).
Qu’est-ce qui motive sa candidature à la présidence du CMC ?
À cette interrogation, Bourama Mounkoro répond en plus d’exposer les grandes lignes du programme d’activités qu’il propose aux chargeurs pour apporter un vrai changement positif au Conseil malien des chargeurs (CMC).
Ainsi dit-il : « J’ai un engagement sans faille et je crois en l’avenir de mon pays le Mali pour une visibilité du Conseil Malien des Chargeurs pour le bonheur des Opérateurs économiques. L’émergence du secteur privé malien reste mon combat de tous les jours.
Actif au sein de notre organisation depuis près de 15 ans pendant lesquels j’ai beaucoup appris auprès de mes camarades chargeurs jeunes et vieux du Mali et d’ailleurs, je souhaite poursuivre cet engagement avec un mandat de 5 ans à la tête du CMC qui doit plus que jamais jouer pleinement son rôle pour les chargeurs qui, j’en suis convaincu, occupent une place de plus en plus incontestable dans l’économie nationale.
Ainsi suffisamment outillé pour relever les défis et toujours soucieux de l’efficacité dont j’ai fait preuve dans les organisations comme l’OPI (Organisation Patronale des Industriels) depuis 2012, le CNPM (Conseil National du Patronat du Mali) de 2010 à
2015, l’Union des Conseils des Chargeurs Africains (UCCA) dont j’ai été Commissaire aux comptes de 2009 à 2013, la CCIM (Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali) où j’ai été Conseiller extérieur du Président de 2008 à 2012, le CMC (Conseil Malien des Chargeurs) depuis Avril 2008.
Mon mandat de Juge Consulaire auprès du Tribunal de Commerce Section Industrie de 2017 à 2019 m’a permis de m’imprégner des problèmes auxquels les opérateurs peuvent être confrontés sur le plan juridique notamment des erreurs, des pratiques ou des habitudes préjudiciables à la bonne marche des entreprises.
Pour revenir au CMC, je pense qu’il est temps que j’apporte ma modeste pierre à l’édification de notre beau pays en jouant un rôle indispensable sur le plan du partage des connaissances et des pratiques professionnelles. Par la gestion participative, mon credo, aucune composante du Conseil Malien des Chargeurs ne doit rater le train en marche. Je reste très enthousiaste à l’idée de contribuer à la visibilité du CMC qui doit jouer pleinement son rôle tant sur le plan international que national », précise-t-il.
Pour atteindre ces objectifs, une fois élu, il compte mettre en œuvre un programme d’activités intitulé « Pour un nouveau contrat de confiance entre l’Etat, les Chargeurs et les partenaires » et reposant sur sept axes que voici :
- VISIBILITE DU CMC
Il s’agit des innovations à mettre en œuvre pour expliquer aux opérateurs économiques les missions du CMC ; faire connaître davantage le Conseil Malien des Chargeurs pour une adhésion massive des opérateurs économiques ; occuper valablement sa place par une participation de qualité aux rencontres des chargeurs en Afrique et dans le reste du monde et communiquer convenablement pour mettre tous les acteurs au même niveau d’information.
- PLUS PRES DES CHARGEURS
Il convient de mettre les représentations du CMC à l’intérieur du Mali et dans les ports dans les meilleures conditions pour la satisfaction des chargeurs ; instaurer des visites périodiques des représentations régionales et des ports ; initier une série de formations pour les chargeurs ; redynamiser la revue du CMC appelée « Le Bulletin du Chargeur » à éditer en ligne et sur papier dur pour la publication des actualités des chargeurs ; instituer une journée des chargeurs chaque année pour la promotion des chargeurs (rencontres, échanges, conférences, expositions…) et aussi être présent à tous les niveaux et en permanence auprès des opérateurs économiques 7 jours sur 7.
RASSEMBLER
Il s’agit de mettre le CMC au service de toutes les composantes de l’Assemblée Consulaire : importateurs, exportateurs et transitaires et entretenir une étroite collaboration avec le Conseil Malien des Transporteurs Routiers pour la résolution rapide des problèmes qui peuvent surgir au cours de l’exécution de nos différentes tâches.
Par ailleurs, professionnaliser les acteurs et leur permettre de parler le même langage fera partie des priorités du Conseil Malien des Chargeurs (CMC). En plus de la sensibilisation sur la facilitation des échanges et tout en privilégiant l’approche pédagogique pour le respect des dispositions communautaires comme le règlement n°14 de l’Uémoa relatif à l’harmonisation des normes et des procédures de contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises.
DYNAMISER
Pour tirer tous les avantages de notre situation de pays de l’Hinterland, le Conseil Malien des Chargeurs doit user de toutes ses prérogatives pour offrir aux opérateurs économiques maliens les conditions idéales pour le passage de leurs marchandises dans les différents ports.
La continentalité, au lieu d’être un handicap, doit être un atout pour notre pays dans le respect des conventions en vigueur. L’union faisant la force, ensemble nous allons dynamiser le CMC par la démarche appréciative qui consiste à aborder le changement de façon positive ; accroître la collaboration dans les équipes ; bâtir la capacité à innover constamment ; promouvoir, encourager et offrir des opportunités de développement de l’innovation dans le secteur privé.
MODERNISER
Véritable enjeu pour la croissance d’un pays enclavé comme le Mali, la facilitation des échanges implique simplification, modernisation et harmonisation des processus d’importation et d’exportation. Sur toute la chaine des transports, les acteurs sont confrontés à des difficultés si bien que les rôles sont parfois méconnus.
Une fois élus, nous procéderons à la réhabilitation et la modernisation des infrastructures aussi bien au siège que dans les représentations du CMC ; la création d’un site internet du CMC newlook pour les chargeurs ; la modernisation de l’organisation pour améliorer la qualité des services, l’efficacité des équipes et l’épanouissement des collaborateurs.
Nous envisageons de développer la compétitivité, moderniser les méthodes de travail, numériser l’activité, développer de nouveaux outils. Le potentiel humain est au cœur de notre projet de modernisation par des changements pensés et concertés. C’est ainsi que notre vision stratégique gagnera en valeur.
RENFORCEMENT DES CAPACITES
Les capacités du CMC seront renforcées lorsque les membres, surtout les agents à tous les niveaux de la hiérarchie vont acquérir des connaissances plus solides sur des concepts-clés leur permettant d’être plus efficaces dans leurs réponses aux attentes des chargeurs. Ce qui nécessite une formation continue des ressources humaines.
Le renforcement de capacités vise aussi à accompagner les chargeurs maliens dans un contexte marqué par une crise économique, sécuritaire et sanitaire sans précédent et qui nous impose une nouvelle conduite à tenir.
OPTIMISER
Il faudra donner au CMC le rendement optimal en créant les conditions les plus favorables pour en tirer le meilleur parti possible. Pour ce faire, il faudra analyser les interactions qui existent entre l’organisation du travail, la gestion des équipes, les processus opérationnels et les outils informatiques ou autres ressources utilisées pour l’atteinte des objectifs à court, moyen et long termes.
Cheick Bougounta CISSE