La toute nouvelle compagnie née sur les cendres d’Air Sénégal international – une joint venture Sénégal-Maroc terminée avec grand fracas, a réceptionné ses deux airbus le 19 janvier et commencé ses vols dès le 25 janvier. Elle ambitionne de desservir plusieurs destinations ouest-africaines surtout celles un peu en rade comme Dakar Niamey -4 jours par semaine- et Dakar Bissau -3 jours par semaine- Elle attend son troisième appareil en mars prochain et d’ici là, elle entend maximiser ses chances de faire le plein de passagers à partir de Dakar. Pour cela, elle s’oppose déjà à ce qu’à partir du 28 janvier dernier, Brussels Airlines embarque de Dakar des passagers pour Banjul, Conakry et Freetown. Choquée, la Belgique rappelle son ambassadeur pour consultation.
Il y avait bel et bien un accord, s’indigne la partie belge. « Oui mais un accord provisoire et révocable », rétorque le Sénégal qui étend la mesure à une autre compagnie qui de la capitale sénégalaise embarquait des clients autres que ceux de Bamako. Il s’agit d’Air-Mali qu’entre autres le créneau Dakar-Conakry arrangeait si bien. La mesure sénégalaise a beaucoup surpris à Bamako qui n’a pas encore réagi. Ce n’est pas très loyal, vu la soudaineté de la décision, commente-t-on, dans la capitale malienne. Et si elle n’est pas illégale, admet-on, du côté d’Air Mali, cette décision relève « d’un protectionnisme anachronique» à l’heure de « la libre concurrence et de l’intégration régionale ».
Ennuis techniques Curieusement, il semble que le jour même du vol inaugural, la nouvelle compagnie a un problème technique avec l’avion qui devait desservir Bamako. L’info n’existe pas dans les médias de la sous-région. Mais l’incident a été noté par le très sérieux site d’information Crash-aérien.aréo, le 31 janvier.
Voici textuellement ce que rapporte ce site : « Un avion de la compagnie sénégalaise Senegal Airlines a été contraint d’interrompre son décollage de l’Aéroport International de Dakar suite à des problèmes techniques au moment du décollage. L’avion, un Airbus A320 immatriculé 6V-AII, vol DN3 qui devait effectuer la liaison entre l’Aéroport international de Dakar et l’Aéroport international de Bamako avec un nombre de passagers qui n’a pas été indiqué, était prêt au décollage à 7H45, heure locale, et était en cours d’alignement lorsque suite à des problèmes techniques dont la nature exacte n’a pas été indiquée, les pilotes ont dû faire demi-tour et revenir aux parkings.
Les passagers ont été débarqués et transférés dans le terminal en attendant que la compagnie aérienne qui ne dispose que de deux appareils, des Airbus 320 puisse les transporter à destination. Le deuxième avion immatriculé 6V-AIH est arrivé de Nouakchott et a pu transporter les passagers en souffrance avec huit heures de retard. »
Adam Thiam
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