Semaine de sécurité routière : Tous ensemble pour limiter les dégâts

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Un accent particulier est mis sur la sensibilisation des usagers de la route et des forces de l”ordre.
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rnLes routes font trop de victimes, engageons-nous tous pour inverser la mauvaise. Voilà résumé l”esprit de la Semaine nationale de sécurité routière dont la 5ème édition a débuté lundi. C”est le Boulevard de l”Indépendance qui a servi de cadre pour la cérémonie de lancement. L”événement était présidée par le ministre de l”Équipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga qui a avait à ses côtés ses homologues de la Sécurité intérieure et de la Protection civile Sadio Gassama, du Logement, des Affaires foncières et de l”Urbanisme, Mme Gakou Salimata Fofana. Les autorités politiques, administratives et coutumières du district de Bamako et de ses communes étaient fortement représentées.
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rn"Trop de victimes, ensemble agissons contre l”insécurité routière", tel est le thème officiel retenu pour l”édition de cette année. Durant une semaine (24 au 31 décembre), de nombreuses actions sensibilisation et l”information en direction des usagers de la route et des forces de sécurité son programmées. 
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rnDes caravanes vont sillonner les grandes artères et les principales gares routières du district de Bamako pour sensibiliser les usagers de la route, et faire passer des messages relatifs aux accidents de la route. Les activités de la Semaine prévoient aussi des jeux concours et des séances d”animation.
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rnSi les pouvoirs publics ont jugé utile d”initier une Semaine de sécurité routière, c”est que le seuil d”alerte est largement dépassé en matière d”accidents de la circulation. Et pas chez nous seulement. Selon l”Organisation mondiale de la santé, l”insécurité routière est devenue un problème de santé publique en raison du nombre toujours plus élevé des victimes des accidents de la circulation (voir article ci-contre).
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rnLes statistiques fournies par l”institution onusienne font état de plus de 1,2 millions de personnes tuées chaque année à la suite d”accidents sur les routes. Dans le même temps, plus de 50 millions de personnes sont blessées dont 5,4 millions resteront handicapées à vie. Le coût global entraîné par ces accidents dans les pays en développement est évalué à 35 000 milliards de Fcfa.
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rnIci au Mali, la situation est plus qu”inquiétante. Depuis 2004, le nombre de victimes des accidents augmente d”année en année. Ainsi de 2003 à 2004, le nombre d”accidents a augmenté de 16,72 %. Entre 2004 et 2005, on a assisté à un bond 48,20% .
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rnLes mois de septembre et d”octobre en 2006 avaient été particulièrement meurtriers. Entre le 23 septembre et le 8 octobre sur la RN6, on avait enregistré une quarantaine de morts dont la grande majorité était des jeunes.
rnDans le district de Bamako, en 2005, 2425 accidents corporels sont survenus et ont entraîné la mort de 190 personnes. Pour la même année l”on a compté 887 blessés graves. En 2006, l”inflation s”est poursuivie : 2 832 accidents corporels enregistrés dont 168 décès et 1388 blessés graves.
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rnLes motos sont le mode de transport le plus impliqué dans ces accidents (dans 2 209 cas contre 188 pour les véhicules poids lourds par exemple).
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rnPour le ministre de l”Équipement et des Transports, Ahmed Diane Séméga, en instituant ce rendez-vous annuel depuis 2003, le département a voulu poser un acte majeur dans le combat de tous les jours contre les accidents de la circulation routière. Le ministre Séméga a placé l”édition de cette année sous le signe de la mise en œuvre d”actions concrètes en vue de réduire sensiblement le nombre accidents de la circulation. Il a lancé un appel fort aux usagers pour plus de civisme et de prudence et pour le respect du code de la route.
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rn"Les accidents auxquels nous assistons ont un lien direct avec la mobilité de la population. Or cette mobilité est un besoin vital et un droit fondamental pour les hommes. La satisfaction de ce besoin passe par la mise en œuvre combinée de certains éléments notamment, le conducteur, le moyen de transport et la route avec son environnement", a indiqué le ministre, en soulignant que la lutte contre l”insécurité routière est un axe majeur du Projet de développement économique et social (PDES) du président de la République.
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rnLa cérémonie de lancement de la Semaine a été marquée par un imposant défilé qui a vu passer les représentants de tous les acteurs de la circulation routière.
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rnQuelques jours avant le lancement officiel des activités de la Semaine, une caravane de l”Association malienne pour la protection du Sahel avait organisé des séances de sensibilisation et d”information sur le code de la route dans des localités situées le long de l”axe routier Bamako-Mopti.
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rnBe COULIBALY
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rnAccidents de la circulation : UN DRAME À PLUSIEURS DIMENSIONS
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rnLa fréquence des accidents de la circulation n”est pas une tendance uniquement nationale. Elle constitue une préoccupation pour la communauté internationale. C”est ainsi que depuis 2005, l”Organisation mondiale de la santé consacre le troisième dimanche du mois de novembre, à une Journée mondiale de souvenir pour les victimes d”accidents de la circulation.
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rnCette année, l”événement a été célébré par l”association Action et jeunesse pour le développement et la sécurité routière (AJD-RS), en collaboration avec l”OMS.
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rnLes chiffres donnent froid dans le dos. Chaque année, les accidents de la circulation font 1,2 de million de morts et 50 millions de blessés ou de handicapées. Selon des projections cette "hécatombe" pourrait s”accentuer d”ici 2020 si rien n”est fait pour améliorer la sécurité routière.
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rnSelon des spécialistes, dans 90% des cas, les accidents de la circulation sont évitables. A ce propos Ignace Ronse de l”OMS a estimé que ce ne sont pas les voitures qui tuent, mais des hommes et des femmes qui causent la mort de leurs semblables par négligence ou par imprudence. Pour lui, l”hécatombe provoquée par les accidents de la circulation routière n”est pas une fatalité. On peut bien inverser la tendance si certaines mesures sont bien observées.
rnMalheureusement pour le moment, les accidents sur la voie publique sont en passe de devenir une préoccupation de santé publique.
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rnLes organisateurs de Journée mondiale de souvenir pour les victimes d”accidents de la circulation avaient fait appel à des responsables d”assurances, à des juristes et des agents de la Protection civile pour débattre de la situation. Toute la dimension socio-économique et sanitair
e du phénomène a été expliquée.
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rnL”association Action et jeunesse pour le développement et la sécurité routière vulgarise les panneaux de signalisation et forme sur les premiers gestes de secours. Son président, Mahamadou Fofana explique que l”organisation d”une Journée mondiale de souvenir des victimes d”accident a un double objectif : soutenir les victimes et mettre en évidence les dangers de la circulation.
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rnTous conviennent aujourd”hui qu”il faut mettre en synergie les actions pour réduire le nombre d”accidents et donc leur l”impact socio-économique et sanitaire. Car au delà des tristes statistiques, ce sont des vies humaines qui sont brisées en plein essor, plongeant des familles entières dans la précarité.
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rnB. DOUMBIA
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