Sécurité et entretien routiers :rnLa solution par les postes de péage et de pesage

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Au Mali, contrairement à beaucoup d’autres pays, l’entretien des réseaux routiers est à la charge du seul Etat sur lequel reposent également celles de la construction routière. Pour épauler l’Etat dans sa politique continuelle de construction des routes, veiller sur leur protection, la nécessité d’impliquer l’ensemble des usagers s’est posée. La trouvaille, à cet effet, est la réalisation des postes de péages et de pesage qui seront opérationnels dès le mois de décembre prochain sur les grands axes routiers du pays, les entrées et les sorties du pays. Une décision prise par le gouvernement sur la base des propositions concertées par l’ensembles des transporteurs a été rendue publique le samedi 24 novembre dernier à travers une conférence de presse tenue dans les locaux de l’Autorité routière du Mali.

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Pour mieux expliquer le bien-fondé de la mise en application du système de péage et pesage, les responsables des structures en charge de la question d’infrastructures routières et du transport au Mali conviennent, pour ajouter à cette célèbre phrase du président de la République Amadou Toumani Touré selon laquelle « le développement passe par les routes », que « la route du développement passe par le développement des infrastructures routières ». 

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Pour les animateurs de la conférence de presse sur les péage et pesage du week-end dernier, M. Mody Kanté, Directeur de l’Autorité routière du Mali et M Djibril Tall, Directeur national des transports terrestres, maritimes et fluviaux, l’introduction du système de péage et pesage s’inscrit dans la politique de privatisation des services routiers.

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Dans son mot introductif, le Directeur de l’Autorité routière a fait l’économie de la réforme de l’entretien routier qui, à l’en croire, se repose sur trois piliers majeurs dont la restructuration dans le temps de la Direction nationale des Transports et des Travaux publics (TP) ; l’exécution de la privation des services routiers et le mécanisme de financement.

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S’agissant de la privation des services routiers, il a expliqué que cette initiative permet de faire contribuer les usagers de la route à son entretien. Ce consiste au paiement par les usagers d’une redevance qui varie selon le type et la vocation des véhicules.

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Pour les véhicules légers la redevance d’usage est fixée à 500 francs CFA par poste de péage, celle des véhicules de transport en commun de 23 places est fixée à 1000 francs CFA. Pour les véhicules de poids  lourds, la taxation est fonction du nombre d’essieux à raison de 500 francs par essieu. Ainsi, la redevance d’un véhicule de 4 essieux est fixée à 2000 francs CFA. S’agissant de la répartition des ressources générées par l’application des péages/pesage, il ressort des informations livrées par le chef de l’Autorité routière qu’elles seront destinées à l’entretien routier à hauteur de 90% ; 7% seront destinés au développement des équipements des postes de péage/pesage et les 3% autres seront alloués aux localités d’implantation des postes de péage/ pesage.

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Parlant de ses avantages, le Directeur national des Transports terrestres, maritimes et fluviaux, M. Djibril Tall, dira d’abord que l’application des péages/pesage consacre une volonté gouvernementale de préservation des infrastructures routières. A travers ces systèmes, beaucoup de préoccupations nationales trouvent leurs réponses. Ainsi, durant les 3 prochains mois, la période consacrée à la sensibilisation autour de ces systèmes, tous les paramètres liés à la surcharge pourraient être totalement maîtrisés. Car dans le cadre de l’application du système du pesage,  la charge maximale dans un véhicule sera plafonnée à 11 tonnes et 5 tonnes à l’essieu. En outrepassant cette norme, les véhicules se verront déchargés de la charge excédentaire. Si à travers cette mesure la volonté des autorités est de préserver l’état de nos routes et de leurs usagers, il faut reconnaître qu’elle permettra de prolonger le délai d’amortissement des véhicules de transports. Toute chose qui a un impact économique non négligeable. Le péage permet aux transporteurs de ne plus être soumis aux tracasseries d’usage auxquelles ils sont soumis tout au long des tronçons et d’éviter le paiement de faux frais qui, selon une enquête effectuée il y a quelques années, se chiffrent par an à près de 3 milliards de perte pour l’ensemble des transporteurs. C’est pourquoi ceux-ci n’ont opposé aucune résistance quant à l’application des systèmes péages /pesage sous réserve que les mesures prises soient appliquées sans discrimination aucune. Cette appréhension semble déjà trouver sa réponse car le président de la République Amadou Toumani Touré a en effet été on ne peut plus clair. Lors d’un de ses voyages en première région, le président de la République avait fait arrêter le cortège présidentiel pour payer lui-même le péage. Ce qui voudrait dire qu’à part les ambulances, les véhicules de secours, les corbillards, tout autre véhicule ne sera exempté de la redevance d’usage des services routiers.

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Il faut rappeler qu’au total il y a 18 postes de péages/ pesage. Ils sont implantés entre autres à Diboli, Kayes, Diema, Kati, Sanankoroba, Zégoua, Kassela, Sienso (Mopti-Sévaré), Ty (Sévaré), Wabaria (Mopti-Sévaré-Gao), Heremakono, Koury, Bla, Kouémalé, Tlomadio, Gao-Ansongo-Labezenga ? Gogui (Sandaré-Nioro), Sévaré(Somadougou), Bankass-Koro. Parmi ces 18 postes annoncés, cinq (5) sont déjà prêts pour l’utilisation et 13 autres attendent des travaux de finition. 

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Markétié Daou

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