Plus d’une décennie après sa construction, cette route a besoin de réparation pour qui connaît l’importance du trafic qu’elle reçoit à longueur de journée et la place qu’elle occupe dans l’économie nationale. C’est l’une des routes les plus fréquentées car recevant des trafics divers et variés venant notamment de la Mauritanie et du Sénégal. Le trafic sur ce tronçon de Kati passant par la ville de Kolokani et Djidiéni se trouve actuellement dans un état difficilement praticable. Emprunter cette route s’apparente à une traversée du désert. Les populations riveraines qui déplorent la détérioration de cette route considèrent le voyage sur ladite route comme un véritable parcours de combattant. L’état désastreux de la route marque de plus en plus la sensibilité des populations. C’est pourquoi plusieurs femmes et enfants des différents villages riverains sortent, en cette période et sous le soleil, pour tenter de refermer les parties trouées de la route. Toute chose qui démontre la volonté affichée de la population à vouloir soulager la souffrance des usagers, mais cette activité demeure vaine et insignifiante pour résorber le problème car à peine terminer le remplissage des trous avec du simple gravier, le passage de quelques véhicules suffit pour les enlever. Et les usagers ne savent plus sur quel pied dansé.
Où vont les frais de péage ?
Ce tronçon reçoit des dizaines de véhicules par jour qui apportent du ciment, des produits pétroliers et autres en provenance du Sénégal, de la Mauritanie et de l’intérieur du pays et s’acquittent tous des frais de péage que l’on peut estimer à des millions par jour. Alors, les usagers ne cessent de s’interroger sur l’origine de cette difficulté quand on sait que les frais de péage sont destinés soit pour la réparation ou la construction de nouvelles routes.
Moussa Dagnoko