Route Goma-Coura-Tombouctou : Le chemin de croix des agents de sécurité 

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À peine commencés, les travaux de construction de la route Goma-Coura-Tombouctou rencontrent des difficultés. Hormis les atermoiements de l’entreprise française, ce sont les conditions de travail et de vie des agents de sécurité qui inquiètent.

Manifestement, les travaux de bitumage de la route Goma-Coura-Tombouctou sont plombés : outre les difficultés que nous avons évoquées dans nos dernières parutions, il y a aussi les conditions de vie désastreuses des agents chargés de la sécurité sur le site. Sur lequel, militaires, gardes et gendarmes ont le moral dans les chaussettes. Le vrai problème se situe au niveau de leur alimentation. Ici, ils sont obligés de se contenter des boîtes de sardines et des spaghettis, pour survivre. Même pour les besoins de toilette, le personnel sécuritaire en place doit payer de sa poche pour avoir un morceau de savon ou autres produits.

En clair, les différentes vagues d’agents de sécurité déployés jusqu’à ce jour sur le chantier, ne perçoivent pas un seul centime en terme de primes. Selon des sources proches du dossier le projet ne mentionne pas cette disposition. Alors que dans la même zone géographique, pour être plus précis, sur le site de la recherche pétrolière chaque agent perçoit la modique somme de 2 500 au lieu de 10 000 FCFA par jour officiellement fixé dans le contrat.

Là où le bât blesse le plus, c’est l’état non opérationnel des engins mobilisés pour l’occasion : les BRDM déployés ont besoin d’un coup de main pour pouvoir démarrer. S’y ajoutent les mesquineries des blancs qui sont sur le site et qui exigent pour le moindre déplacement, une escorte de sécurité. En tout cas, le moral du personnel de sécurité sur ce site est au plus mal et au rythme où vont les choses, il faut craindre le pire si rien n’est fait.
Mahamane Cissé

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