Retard dans la réalisation de la route Gouma Coura- Tombouctou : La faute à une entreprise française 

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À cause d’une entreprise française les travaux de réalisation de la route Gouma coura-Tombouctou accusent un retard considérable. Face à cette situation, l’Union européenne, qui finance le projet, peine à prendre une décision.

Les populations des zones concernées par la réalisation de la route Gouma coura-Tombouctou vont atteindre longtemps pour voir leur rêve se réaliser. Car depuis le lancement des travaux de bitumage de ce tronçon long de 484 km en novembre 2010 à Tombouctou, par le président de la République Amadou Toumani Touré, rien ne bouge. Et ce, malgré l’assurance donnée par le chef de l’Etat que tous les moyens seront mis à la disposition des forces armées du Mali pour sécuriser les personnels et les matériaux des entreprises chargées de réaliser les travaux de construction de la route Goma/Coura-Léré-Tombouctou. Toute chose qui a été matérialisée en janvier 2011 par la remise des clés de 17 véhicules au chef d’état-major général des armées par le ministre de la Défense et des Anciens combattants.

Il faut préciser que ce projet est financé par l’Union européenne à travers le 10e FED pour un coût de réalisation d’environ 80 milliards de Fcfa. À ce jour, des incertitudes planent sur son délai de réalisation car parmi les entreprises adjudicataires, figure une entreprise française. Celle-ci hésite à se déployer sur le terrain en raison d’une mise en garde des autorités françaises, qui ont déconseillé à leurs ressortissants de fouler le sol du nord-Mali.

Ainsi donc, les choses n’avancent guère sur ce tronçon, comme le soutient le président de l’Assemblée régionale de Tombouctou qui, dans un entretien exclusif qu’il nous a accordé, tire la sonnette d’alarme. Mohamed Ibrahim Cissé, il s’agit de lui, déclare que «la route Goma Coura-Tombouctou ne commence pas alors que le coup d’envoi a été donné par le président de la République dans la ville de Tombouctou. Les travaux n’ont pas commencé parce que les travailleurs sont d’une entreprise française qui ne vient pas. Les gens ont pourtant pris des engagements au moment où ils signaient le contrat, ils savaient bien l’état de l’insécurité».
Du côté de l’Union européenne, les tractations vont bon train pour respecter les engagements contractuels, à en croire une source proche du dossier. Cependant, des inquiétudes demeurent quant à savoir s’il faut s’en tenir à la volonté de la France ou aider les populations riveraines de la route. Depuis quelques mois, le gouvernement se démène sans succès pour convaincre le bailleur sur les mesures de sécurité qu’il a prises. Dans le même temps l’Union européenne sous la menace de la France, ne se décide toujours pas à retirer le marché à l’entreprise française.
Mahamane Cissé

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