Réserves de carburant : Plus de tolérance pour les conducteurs maliens

5
Youssouf Traore
Youssouf Traore, président du Conseil malien des transporteurs routiers

“A partir du 3 mars, aucun transporteur malien ne devra avoir un autre réservoir contenant du carburant, en dehors des deux réservoirs connectés au moteur. A partir de maintenant, il ne sera plus autorisé d’avoir un réservoir qui contient du carburant et qui n’est pas connecté au moteur. Les forces de sécurité vont veiller à l’application stricte de la mesure. Les réservoirs et les bidons seront désormais saisis”, a prévenu la semaine dernière le ministre sénégalais de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo à l’issue d’une réunion avec son homologue malien, le général Sada Samaké. 

 

 

“Il faut que cette mesure soit appliquée. Reculer la date d’entrée en vigueur de cette mesure ne me gêne pas. Ce qui me gêne, c’est de ne pas l’appliquer et que le carburant continue d’entrer au Sénégal”, a déclaré le ministre malien de la Sécurité, le général Samaké. Il a averti que “ceux qui seront pris pour vente répondront de leurs actes”.

 

 

 

Chez nos confrères de L’Indépendant, le président du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR), Youssouf Traoré, a dit que la décision des autorités sénégalaises viole le principe de la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace Uémoa. “Cette décision est d’autant plus inquiétante qu’elle a été prise sans en aviser la partie malienne”.

“Le Sénégal est le seul Etat à l’avoir adoptée, à ce jour, alors que plus de 80 % des camions de la sous-région sont équipés de réservoirs supplémentaires. La décision sénégalaise est unilatérale et enfreint les textes en vigueur dans l’espace Uémoa-Cédéao”, a déclaré le président du CMTR ajoutant que des correspondances ont été envoyées aux autorités maliennes notamment au chef du gouvernement, Oumar Tatam Ly, le ministre de l’Equipement et des Transports pour qu’elles intercèdent auprès de leurs homologues sénégalais.

 

 

Youssouf Traoré ajoutera que des démarches sont entreprises par le CMTR pour porter plainte contre X auprès du Tribunal de l’Uémoa.

 

 

L’installation d’un réservoir supplémentaire sur les gros porteurs est partie, selon Youssouf Traoré, sur la base d’un certain nombre de constats : d’abord le carburant est moins cher au Mali qu’au Sénégal. Un litre de gasoil coûte 640 F CFA au Mali alors qu’il est cédé à 800 F CFA au Sénégal. C’est pourquoi les routiers maliens tiennent à avoir, depuis leur départ du Mali, leur dotation en carburant aller-retour pour éviter d’en acheter au Sénégal.

Ensuite, pour des raisons de sécurité, expliquera-t-il, l’expérience nous a prouvé qu’il est souvent dangereux de remettre une importante somme d’argent aux routiers sur une longue distance.

 

 

Le président du Conseil malien des transporteurs routiers, déplorant le déficit de communication de la partie sénégalaise, de préciser : “Nous sommes des partenaires. Ils ne peuvent pas prendre une décision nous concernant et l’appliquer sans se donner la peine de nous informer”.

 

 

Les transporteurs sont des acteurs incontournables de l’axe Bamako-Dakar. “Concernant les raisons avancées par les autorités sénégalaises pour motiver leur décision, je dois dire que c’est par souci de faire des économies que nous faisons le plein de nos réservoirs au Mali, parce que le carburant coûte moins cher ici. Certains propriétaires de parcs de gros porteurs sont aussi des opérateurs pétroliers. Ils sont dans leur droit s’il décident de faire le plein de carburant chez eux avant de prendre la route”.

 

 

Si les routiers devaient s’approvisionner au Sénégal où le carburant est très cher, dira-t-il, cela aurait une forte incidence sur le prix des denrées au Mali. “Nous voulons donc éviter à notre pays les affres d’une autre crise”.

 

 

Du côté sénégalais, on motive la prise d’une telle décision par des soucis plutôt sécuritaires. Il est, semble-t-il, reproché à certains routiers maliens de faire du trafic de carburant  une fois sur le sol sénégalais. Aussi, on reproche à certains de dissimuler des stupéfiants dans leurs réservoirs supplémentaires.

Y. C.

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Vraiment le gouvernement Malien est trop faible honte a vous.le Problème est pourtant simple celui qui rentre avec le Gasoil doit déclarer au frontière et avoir une quittance de la douane c ‘est fini. Après nous allons avoir le chauffeur qui se donne le droit de vendre maintenant le gasoil au Sénégal aura a faire avec les autorités Sénégalaises c est tout mais félicitation au Transporteur Malien ils sont commences déjà a bouder le port de Dakar au profit D ‘Abidjan merci.

  2. LE SENEGAL EST UN VRAI MAUVAIS EXEMPLE D’INTEGRATION SOUS REGIONALE.

    A UN MOMENT OU LES PAYS EUROPEENS S’UNISSENT POUR UNE AVENIR MEILLEUR CERTAINS PAYS AFRICAINS SURFENT SUR DE FAUX PROBLEMES METTANT A MAL CE ASPECT D’UNIFICATION QUI RESTE LE SEUL SALUT POUR CE PAUVRE CONTINENT AVEC DE PETITS CHEFS D’ETAT SE PRENANT POUR DES HIPER ROIS DANS DES MICROS ETATS QUI NE MENERA NUL PART.

    ET DIRE QUE L’EMPIRE DU MALI SE LIMITAIT A L’ANTLANTIQUE J’USQU’AU GOLFE DE GUINEE.
    💡

  3. LE SENEGAL EST UN VRAI MAUVAIS EXEMPLE D’INEGRATION SOUS REGIONALE.

    A UN MOMENT OU LES PAYS EUROPEENS S

  4. ah bon le sénégal nous impose des devoirs ok mais il aurai tout simplement mettre du sérieux à leur contrôle au niveau du frontière pour empêcher l’entrée des produits qu’ils estiment mauvais et encourage le civisme au population qui s’approvisionne en carburant auprès des chauffeurs maliens ou bien consulté tous les pays limitrophes pour ensemble décidés la bonne manière sinon comme ça on vois plus la bonne manière on appelle ça dictée

  5. Quel honte pour le mali et la faiblesse de ce Mr samake.si je comprend c le senegal seul qui a du port de la sous region.les transporteurs maliens bouder le tourne vers la cote d’ivoir maurtanie togo benin
    Ce farouse ministre est faible sada samake

Comments are closed.