Reprise du trafic voyageur sur l’axe Bamako – Dakar :rnL’espoir renaît le long des rails

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C”est hier, lundi 10 décembre que le ministre de l”Equipement et des Transports, Hamed Diane Séméga, a procédé au lancement du trafic voyageurs sur l”axe Bamako – Dakar. Cette date,  symbolique, qui commémore l”anniversaire des droits de l”homme reste désormais gravée dans l”esprit de plusieurs centaines de pères de familles, frappées de paupérisation depuis octobre 2003, consacrant l”entrée en vigueur de la concession de l”activité ferroviaire sur cet axe. Autrement dit, l”abandon progressif du trafic voyageurs au profit du trafic marchandises, grâce à l’acquisition de matériel roulant auprès de l’Inde pour 13 milliards de FCFA

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Une cérémonie modeste mais très symbolique a réuni hier, à la gare voyageur plusieurs personnalités, les responsables de la société Transrail SA, les notables de la villes, les autorités communales et administratives de la ville des trois caïmans et bien sûr les usagers des rails.

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C”est devant ce beau monde que le ministre Semega, très enthousiaste a prononcé son allocution. De prime à bord, il a rendu grâce à Allah, le tout puissant et miséricordieux pour " avoir permis d”atteindre ce jour pour récréer l”espoir le long des rails. Vous comprenez qu”il y a dans la vie des communautés ou des nations des moments ou des jours inoubliables. Je voudrais donc en cette heureuse occasion, remercier très sincèrement le président de la République, son excellence Amadou Toumani Touré qui a fait du rétablissement du trafic voyageurs sur la voie ferrée son affaire personnelle. Comment ne pas saluer la patience et la bonne compréhension des populations pendant toutes ces années de calvaires liées à la cessation du trafic voyageurs sur la voie ferrée ".

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En effet, depuis l”entrée en vigueur de la concession de l”activité ferroviaire sur l”axe Dakar – Bamako le 1er octobre 2003, les populations riveraines du rail de Bamako à Diboli, ont connu des moments très difficiles.

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Celles-ci à en croire le ministre de l”Equipement et des Transports proviennent de la dégradation et de l”abandon progressif du trafic voyageurs au profit du trafic marchandises par le concessionnaire.

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" Cette situation a continué malgré les dispositions prises pour faire assurer par le concessionnaire ce trafic aux frais de l”Etat et sous sa responsabilité. La conséquence a été, entre autres, la destruction du tissu économique le long de la voie ferrée et la paupérisation généralisée des populations. Des villages nés grâce à l”activité ferroviaire se trouvaient dans un état de déchéance. Des familles exerçant des activités génératrices de revenus liées aux rails, se détérioraient faute de moyen d”évacuation de leurs produits. C”est devant cette pénible situation que le chef de l”Etat a instruit au gouvernement de trouver une solution à ce cauchemar " a expliqué aisance le ministre Semega. Avant de poursuivre que : " Conformément à ces instructions, nous avons alors prospecté plusieurs pays dont l”Afrique du Sud, l”Europe, l”Argentine et l”Inde à la recherche de matériels roulants. Et c”est finalement en Argentine et surtout en Inde que les gouvernements malien et sénégalais ont trouvé le matériel adapté aux besoins du chemin de fer Dakar – Bamako ".

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Rappelons que ce matériel ferroviaire a été acquis grâce à un effort budgétaire du gouvernement malien et un financement indien obtenu dans le cadre du Team 9 (projet indien permettant d”accorder des facilités de financement aux pays africains) pour un montant global de plus de 13 milliards de FCFA.

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Le premier lot réceptionné en février 2007, comprenait dix voitures à voyageurs et 3 locomotives. Le deuxième volet, composé de 3 locomotives et de 28 voitures, est en phase de réception au port de Dakar.

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Est -il nécessaire de préciser que le matériel ferroviaire qui a fait l”objet de la cérémonie de lancement constitue la première tranche ?

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Par ailleurs, le ministre Hamed Diane Semega a coprésidé les 6 et 7 décembre 2007 à Paris la consultation multipartite (Mali – Sénégal – ADVENS) sur la concession de l”exploitation de l”activité ferroviaire sur le chemin de fer Bamako – Dakar. A l”issue de cette rencontre, sur les 10,7 milliards de FCFA nécessaires pour le redressement de la société Transrail SA, plus de 8 milliards ont été débloqués. Le reliquat sera garanti par l”actionnaire de référence ADVENS sous forme de crédit à moyen terme.

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Chahana      TAKIOU

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