A la gare ferroviaire de Bamako, les wagons voyageurs sont positionnés depuis plusieurs semaines comme pour signaler le départ du train. Le jour du sifflement du train n’est pas venu. « L’évidence du démarrage du trafic reste incertaine, tant qu’un cheminot n’est pas au devant de la scène », lance un ancien cheminot sous anonymat.
Pour la relance des activités ferroviaire, l’Etat malien a constitué en 2019, la bagatelle de 9.874.086.674 FCFA. En pleine crise, la nomination d’un directeur, non issu du monde des cheminots, à la tête de la Société de Patrimoine Ferroviaire du Mali (SOPAFER MALI-SA), a été un mauvais casting. Comme aiment souvent dire les anciens cheminots, le chemin de fer aux cheminots. Ce sont eux qui peuvent évaluer leurs besoins à juste titre, selon les priorités et en fonction des urgences. Malheureusement, les décideurs du pays, en constituant la Société de Patrimoine Ferroviaire, ont fait une erreur de casting. Dans tous les pays, le chemin de fer ne prospère qu’avec les cheminots, ajoute notre ancien cheminot.
Depuis le premier conseil d’administration de SOPAFER en 2019, la relance des activités était au menu. 2019 finit et 2020 passe sans satisfaire la faim des cheminots. Et depuis, rien de concret ne se passe pour transformer le rêve des riverains en réalité. Pourtant, au cours de ce premier conseil d’administration, les propos du directeur général de SOPAFER, Ibrahim Maïga étaient rassurants surtouts avec les 9.874.086.674 FCFA dans la cagnotte. Il a affirmé : « L’arrêt du trafic ferroviaire en mai 2018 a anéanti l’économie des localités traversées par les rails, notamment dans la région de Kayes dont le peuple se livre à l’orpaillage, à l’exode rural et à l’émigration des jeunes. »
Au cours de ce conseil, il y avait à l’ordre du jour, l’adoption du programme d’activités 2019-2020 dont la relance des activités. Et depuis, rien ne se fait sentir. Pourtant, ils avaient lancé un avis d’appel d’offres pour l’obtention de quelques locomotives. Bien que cet avis ait été annulé par le ministre des Transports de la Transition, aucun autre avis n’a été lancé.
Que fait-on donc avec les 9.874.086.674 FCFA, destinées à la relance des activités ferroviaires ?
Drissa Togola
Vive SE El Hadj IBK, l’auguste béni !
« Pour la relance des activités ferroviaire, l’État malien a constitué en 2019, la bagatelle de 9.874.086.674 FCFA. »
Vive SE El Hadj IBK, l’auguste béni !
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