Engins à deux roues, les motos taxis inondent la circulation de Bamako. Elles sont utilisées par bon nombre de Bamakois. Pour la réglementation de ce nouveau moyen de déplacement, un arrêté a été pris pouvant ouvrir les voies à la circulation publique dans le district de Bamako à ces motos-taxis.
Une année après la prise de ce décret, il semble être foulé au pied. A qui la responsabilité ?
Au Mali, la plupart des textes et lois sont terrifiées et ne sont appliquées à la lettre. L’arrêté portant sur la réglementation des motos taxis ne semble pas faire exception à la règle. Bien vrai que ces motos-taxis ont facilité la mobilité des Bamakois, la nécessité de prendre des lois se posait. C’est ainsi qu’en décembre 2020, un arrêté a été pris. Il est stipulé en son article 3 que les motos-taxis doivent avoir une carte grise, une plaque d’immatriculation. Ils doivent aussi disposer d’un numéro d’identification apposé sur une plaque. Ce numéro sera en noir sur fond jaune devant la moto et attribué par la mairie du district de Bamako. Le constat est alarmant, car les motos-taxis sont dépourvues de cette numérotation. Par rapport à la couleur de l’engin ‘’jaune’’, les policiers l’utilisent pour raquêter les conducteurs de ces motos-taxis. Le reste du dispositif est qu’elles doivent être dotées d’un rétroviseur, au moins de deux places (conducteur et passager), d’une paire de repose-pieds pour le passager, de l’éclairage fonctionnel et de deux casques. Cela semble être ignoré, car le non-respect de ces dispositifs saute à l’œil. L’article 7 aussi ne fait pas exception à cette violation. « Tout excès de vitesse par les motos-taxis est interdit’ ». Aujourd’hui, ces motos-taxis sont connues par leur excès de vitesse occasionnant des accidents de circulation. « Aussi tout chargement non conforme à la réglementation sur la moto-taxi est interdit ». Le constat est que les conducteurs de ces engins prennent jusqu’à trois personnes.
Ledit arrêté qui devrait être appliqué par le secrétaire général de la mairie du district de Bamako, le commandant de la compagnie de la circulation routière, le directeur régional des transports terrestres et fluviaux du district de Bamako et le directeur de la régulation de la circulation et des transports urbains. Ils restent muets face aux dérives susdites et l’application de cet arrêté. Au regard de la gravité du non-respect de cette réglementation, il est impératif de prendre des mesures idoines car la fluidité de la circulation et la protection des usagers en dépendent.
Bissidi SIMPARA