La régie des chemins de fer en ébullition : Les travailleurs décidés à fermer les portes de la direction

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Lors d’une assemblée générale tenue dans la cour du syndicat, le Jeudi, 16 mars 2017, 425 sur 536 travailleurs de la régie des chemins de fer étaient face à leurs secrétaires généraux, à savoir le secrétaire général du syndicat national des transports, Marafa Touré et celui de la section syndicale unique de l’UNTM-DBF, Abdoulaye Berthé. Objectif : échanger sur la situation de la régie qui est presque à l’arrêt et demander le départ de toute la direction.

Les travailleurs de la régie des chemins de fer du Mali ont décidé de prendre leur responsabilité en mettant sous scellé la direction jusqu’au départ des responsables, car  il n’ya plus de bruit de machine le long des rails. Aujourd’hui, c’est la consternation totale chez ces  travailleurs  qui de plus en plus s’inquiètent de leur sort. Selon les conférenciers, les deux secrétaires généraux des syndicats, les mesures prises par le gouvernement n’ont pas donné les résultats escomptés. Abdoulaye Berthe, le secrétaire général,  a indiqué que la régie n’a désormais qu’une seule machine en marche depuis le 7 mars 2016. Il a fait savoir à ses camarades travailleurs qu’aucune pièce de rechange n’a été aussi payée jusque là par la direction. Selon lui, tous les montants avancés par la direction comme frais de pièces de rechanges concernant les ateliers de Korofina sont faux. Il a indiqué qu’en même temps, la direction a joué au népotisme en faisant des nominations qui n’ont fait qu’augmenter les charges de l’entreprise afin d’échapper aux critiques de certains responsables. Selon lui, la direction a procédé à la nomination de 25 chefs de service et 11 chefs de départements. Les deux secrétaires généraux feront savoir que la masse salariale dégagée ne peut plus faire fonctionner l’entreprise. Ils ont donc demandé à leurs camarades de se lever pour prendre leur responsabilité car le gouvernement a dit  de ne plus mettre ses sous. Concernant le train marchandise, ils ont fait savoir que ceci a été vendu. Bréhima Coulibaly, du syndicat de Korofina  DBF  a, quant à lui, expliqué la situation financière de l’entreprise, son rapport d’activité du 31 juillet 2016 et le compte des résultats du 31 juillet 2016. Il dira qu’entre le rapport d’activités et les résultats de compte, il y a eu une différence de plus de 9 milliards de FCFA et les objectifs ont baissé de 26%. Pour lui, ceci signifie la faillite totale de l’entreprise et son arrêt avec une seule machine en activité. Il a indiqué que depuis l’arrêt du train voyageur, aucune disposition n’a été prise par la direction. Selon les conférenciers, 425 travailleurs ont signé une pétition pour demander le départ de la direction. Cette pétition sera adressée au ministère des domaines de l’Etat, à la présidence, au ministère de la tutelle pour débarquer tous les quatre responsables de DBF, ont indiqué les conférenciers. Pour le secrétaire général, Abdoulaye Berthé, il ne s’agit plus d’une menace mais plutôt d’une lutte de sauvetage de la régie du Mali et de la survie de nombreuses familles.

Fakara Faïnké 

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1 commentaire

  1. Quelle honte pour ce pays. Laisser couler une entreprise aussi importante que le chemin de fer. Un outil indispensable au développement du Mali risque de connaitre le triste sort des autres sociétés d’état, qu’ils ont laisser tomber dans l’oubli. Le train est le moyen de transport le plus important pour un pays. Mieux que le transport routier et aérien, le train transporte à lui seul des charges très importantes d’un port à l’autre. Et, couler un tel outil est un crime odieux contre l’économie d’un pays. Même vétuste, le train joue un très grand rôle dans l’économie du pays. Pendant que d’autres pays cherchent désespérément à relancer leur économie ferroviaire, chez nous on l’enfonce dans la déchéance et l’oubli. Quels dirigeants de merde avons nous dans ce pays? Ils n’ont aucune idée de ce que représente cet outil indispensable au transport des marchandises nous arrivants du port de Dakar. Alors bien, que nos états cherchent à prolonger les rails, pour rallier les pays continentaux aux maritimes, chez nous, nous détruisons la substance. C’est à mourir de rire, lorsqu’on voit les Ministres des transports de notre pays discourant auprès de leurs homologues des pays voisins, pour la relance de l’économie ferroviaire. Quelle bande de salauds ces gens-là!

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