Bamako ville méconnaissable, ville de tous les dangers, ville sans loi ni foi, ville où tout est permis…. mais surtout, ville ou même Rousseau, père fondateur du code de la route, aurait du mal à circuler.
En effet, les accidents de la circulation avec mort d’homme sont devenus monnaies courantes avec les engins à deux roues qui se laissent damer aujourd’hui le pion par les tricycles communément appelé (Kata – Katani). Ces motos constituent des dangers permanents dans la capitale avec leurs lots d’accidents mortels.
Ces conducteurs de Kata-Katani n’ont peur de rien et ne respectent rien, même pas les cortèges funèbres. Sur la route Titi Niaré par exemple, ils offrent un spectacle parfois effroyable en s’adonnant à des courses poursuites comme au rallye.
Ils dépassent très souvent le volume des charges requis. Un tour au grand marché de Bamako, dans l’après-midi permet de se faire une idée précise de l’incivisme de ces personnes. Non contents de faire de la surcharge, ils roulent en outre, à toute allure. Et personne n’est épargné par les désagréments : piétons, motocyclistes, automobilistes… Personnes ! Et certains d’entre eux se plaisent à téléphoner en plein trafic ou à déverser leurs colis sur la voie publique.
Circuler au grand marché de Bamako s’avère aujourd’hui un véritable casse-tête à cause de ces engins. Leurs conducteurs n’ont de respect pour personne. Et ils se croient tout permis en plus de leur arrogance. Ils n’hésitent nullement à vous adresser des insanités !
A ces situations dramatiques s’ajoutent les accidents occasionnés par ces tricycles. Devenus des « taxis bagages », ils sont surchargés et provoquent des accidents mortel. Le dernier en date implique Lassina Diarra 27 ans conducteur de Kata-Katani domicilié à Sirakoro. Il est décédé le 13 avril 2017 sur la route de Kirakoro en allant vers la ville. Sont tricycle chargé de marchandises à déraper sur la route entrainant le renversement de son engin et il a été mortellement touché à la tête. Il a été tué sur le coup.
L’engin avec ses trois roues, est instable surtout dans le virage et les conducteurs pour la plupart ne le maîtrisent pas. Raison pour laquelle, l’on déplore de nombreux accidents.
Les autorités doivent vivement règlementer ce nouveau secteur. Ailleurs, dans certaines capitales de la sous-région ouest africaine, ces engins sont interdits dans le centre-ville afin de rendre la circulation fluide.
Une capitale, ça doit être attrayant.
Issiaka COULIBALY (Bamanan den) Journal KOJUGU