POURQUOI NE PAS LE DIRE: Des terminaux de routes aux entrées de Bamako !

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Voici le cri de cœur d’un haut cadre malien qui suit de très près ce qui se passe dans son pays depuis son retour de la république démocratique d’Allemagne où il a obtenu un doctorat en médecine vétérinaire. Précisément depuis 1979, date de son intégration à la fonction publique malienne. Aujourd’hui, de sa paisible retraite de Faladiè, il s’étonne et s’indigne que tout le monde ferme les yeux sur ce qui devrait être au premier chef, le souci de chacun et de tous. Modeste et assurément très humble, le Dr Haïdara a enfourché sa plume pour apporter une contribution, la sienne, celle qui pourrait inspirer toute bonne âme.   ‘‘Pourquoi ne pas le dire ?’’ Vaut bien une rubrique à travers laquelle chacun de vous peut désormais apporter son concours citoyen pour éclairer et bâtir l’édifice républicain. A vos plumes citoyennes donc !
Le Mali est un pays que nous disons tous aimer voire chérir. Nous le magnifions à travers tous les superlatifs connus et aimons raconter des passés glorieux vécus ou parvenus à nos oreilles par les conteurs au fil des siècles. Que faisons-nous aujourd’hui de cette fierté et de cet orgueil dont nous nous targuons être les dépositaires et légataires légitimes ?
A mon humble avis, peu de choses nous restent au fond de ce Malien que nous prétendons incarner.
 Aussi, cette rubrique pourra servir de forum d’échange d’idées et de propositions pour nous aider à améliorer le vécu au quotidien et surtout l’avenir de ce pays auquel à mon avis, nous ne pensons pas assez.
 Ce n’est pas une attaque contre qui ce soit, mais je nous interpelle tous quel que soit le statut que nous avons car nous devons tous œuvrer pour le développement du Mali que nous allons certainement léguer à nos enfants.
Aidons-nous à faire ce pays d’aujourd’hui et de toujours.
Ce qui est sûr et certain, personne d’autre ne le fera à notre place.
Je commence cette fois-ci par la sécurité routière et les accidents mortels sur toutes les routes de Bamako. Les accidents de circulation urbaine sont si nombreux que nous n’arrivons plus à faire un bilan fiable du fait qu’ils ne sont pas tous déclarés. Que de pertes en vies humaines ! Que de vies de famille brisées ! Que de biens publics ou privés endommagés ou détruits !
Mais cela ne semble pas beaucoup nous affecter car Dieu a le dos large. Prenons comme maxime «Rien ne vaut une vie humaine». D’autres diront que la vie humaine est sacrée.
Je me limiterai à la circulation des gros porteurs sur nos voies qui sont étroites et à mon avis non conçues pour ce genre de véhicules qui portent 30 et même 50 tonnes de marchandises (camions pour la plupart immatriculés au Ghana et peut-être même au Mali).
Le constat que nos routes se dégradent avant la durée de vie préconisée et que le pays recourt chaque fois à des prêts, ce qui fait l’appauvrir davantage ou à des rallonges budgétaires pouvant servir à d’autres priorités, et dieu sait qu’il y en a, ne semble pas trop nous concerner. 
 Ma proposition, que sûrement beaucoup traiteront de fallacieuse, serait d’établir aux entrées de Bamako des terminaux de route pour désengorger les ruelles de Dabanani, Ngolonina et autres quartiers du gros village de Bamako.
Evidemment, certains ne manqueront pas d’arguments pour débouter cette idée qui, à mon avis, a plus d’avantages que d’inconvénients.
Le débat se situe sur l’intérêt que tirent le pays et la majorité des Bamakois que plutôt sur les coûts éventuels supplémentaires et les intérêts sordides de quelques uns.
Avantages: ces zones terminales sont des espaces de déchargement et de transit pour empêcher les gros camions d’accéder à la ville. 
Je citerai ici les quelques ponts qui ont pu découler de mes réflexions et je suis sûr qu’ils pourront être enrichis et mieux approfondis par chacun de vous.
Nous pourrons ainsi éviter :
 Les gros porteurs dans la cité à part les transports spéciaux pour les industries et autres spécialités de production. Les double-files de camions empêchant la fluidité de la circulation des personnes et des autres engins.
La circulation à grande vitesse et les renversements des gros porteurs dont la maîtrise de manœuvres n’est pas évidente avec de nombreux paramètres inhérents aux véhicules, chauffeurs et état des rues (beaucoup de vies humaines pourront être épargnées ainsi que des biens matériels). Cette disposition, si elle était mise en application, favorisera sûrement :
      La création de sociétés de transports exploitant de petits et moyens porteurs pour servir de prestataires et de transporteurs dans la ville ;
      La création d’emplois de chauffeurs, de manutentionnaires, bagagistes, pousse-pousse ;
      La création de lignes de Sotrama et de bus pour accéder à ces terminaux ;
      Le développement de secteurs tertiaires tels les kiosques, restaurants ou gargotes ;
      Le travail plus aisé des douaniers et divers départements de sécurité ;
      Et, enfin, la création d’emplois de gestion, de gardiennage et de contrôle sur l’ensemble du périmètre pour sécuriser les marchandises et les biens personnels.
Cette énumération n’est point exhaustive, loin s’en faut.
Mais voilà ce que je voudrais vous soumettre cette fois-ci pour réflexion et autres suggestions qui seront les bienvenues.
 Comme le veut la tradition, je dis «Plaise à ceux qui veulent comprendre et mes excuses à ceux que cela dérange ! ». Le Mali nous appartient à tous et c’est à nous de le construire.
Oui, il faut bien le dire !!     
Dr Béchir HAIDARA
Un citoyen comme vous

Le chapeau est de la rédaction

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