Pour sauver leur société : Les cheminots prônent le dialogue social

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Selon les cheminots, le dialogue social est un moyen d’esprit d’anticipation sur les évènements à venir. Les cheminots se sont donnés rendez- vous dans la cour de leur entreprise en plein air sous les manguiers pour se parler et fêter en communion le 1er mai 2013. Devant un parterre de cheminots, les trois syndicats, regroupés en Union des syndicats des rails (UNISYTRAIL), sont le Sytrail, le Synachem et le Syp.

La fête du 1er mai a été placée chez les cheminots sous le signe du dialogue social.   Le dialogue social recouvre tout ce qui favorise la compréhension, entre les différentes composantes de la société. Selon l’OIT (l’Organisation international du travail), il concerne toutes formes de négociation, de consultation ou simplement d’échanges d’informations entre représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs sur des questions d’intérêt commun liées à la politique économique et sociale.

Cependant, il faut reconnaître que le dialogue social se pratique principalement avec l’organisation syndicale la plus représentative dans un contexte de pluralisme syndical.

Les patrons des trois syndicats : Abdoulaye Berthé, Boubacar Touré et Modibo Fofana ont tout à tour débattu le thème  du dialogue social avant de se prêter aux questions ou contributions des cheminots. Les trois orateurs ont été très prolixes. Sans détours, ils ont tenu en haleine leurs syndiqués.

Abdoulaye Berthé de Sytrail s’étonne que le dialogue social soit diffus dans des lois mais ne constitue pas une loi. Le dialogue social est une obligation, on ne peut pas  faire de dialogue social tant que les hommes politiques ne s’impliquent pas. Autant, il faut en faire une loi, autant le dialogue social permet de sauver l’entreprise.

Quant au doyen Touré du Synachem, il prône la paix, l’entente entre les cheminots. Ses 60 ans bien sonnés, il  projette des lendemains radieux pour assurer la relève au sein de l’entreprise: «le renouvellement des compétences est une grande attente».

Modibo Fofana du Syp (Syndicat des professionnels) entend par dialogue social, le retour à l’époque du bon du vieux temps où se discutait tous les problèmes sous l’arbre à palabre. Le dialogue social  a son importance, car il permet de dire la vérité.

 Le Chemin de fer est une chaîne : c’est une valeur sûre de l’Etat

Trois orateurs syndicalistes  à la trame de trois présidents d’Afrique (Modibo Keïta et Senghor) qui furent des soutiens de taille aux grévistes de 1945 des cheminots du Dakar Niger.

Ensuite, vint Sékou Touré, ancien syndicaliste qui clamait haut et fort cette phrase: «Autant, l’Afrique est capable d’aider les Européens contre les Européens, autant, elle peut s’équiper contre l’Europe». Tous les trois, Berthé, Touré et Fofana ont pour repères syndicalistes Modibo Keïta, Léopold Sedar Senghor. Ces deux anciens présidents doivent leur popularité pour leur soutien aux grévistes des chemins de fer. Le patron du syndicat des professionnels des rails s’impatiente de voir au Mali une loi sur la gestion syndicale.

La direction générale de Transrail doit trancher la question des syndicats sur la représentativité dont elle demande. Ensuite, un hommage mérité a été rendu à l’actuel directeur général de Transrail qui ne ménage aucun effort pour l’instauration du dialogue social  au sein de la société.  Selon Fofana, elle promet de recruter en 2014 des jeunes contractuels. Dans la boîte, la nomination des cadres est une réalité.

Mais il y a un malaise à Transrail. Le quatrième syndicat, le Syltrail, soutenu par Tibou Telly de l’UNTM, refuse de se joindre aux trois autres pour siffler ensemble  dans la locomotive. M. Tienta refuserait de venir avec les autres à condition qu’il soit le secrétaire général des syndicats unifiés. La division entre les syndicats serait commanditée et entretenue par Tibou Telly.

Transrail mène sa révolution

La première grande entreprise du Mali se débat avec des moyens de bord. Après mars 2012, presque toutes les sociétés ou entreprises ont connu la mue sauf Transrail. Le département n’a jusqu’ici pas reçu sa lettre de confort. Pis, aucun avenant de concessions pour les cheminots maliens. Alors que le Sénégal s’est acquitté de tous ses droits, le Mali traîne toujours les pieds.

La cérémonie a pris fin par un déjeuner à la cantine des rails.

Amy SANOGO

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