Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali entendait mettre la journée du lundi 22 août à profit pour protester contre l’arrestation, pour trafic de stupéfiants, de 47 des leurs, en plus des 2 qui sont décédés en prison. A la veille de cette grève, le dimanche 21 août, le syndicat a été réussi par le Conseil malien des transporteurs routiers qui a pu les convaincre de surseoir à leur grève, en raison du mois béni du ramadan.
Toutefois, après la fête, le syndicat se réunira pour fixer une nouvelle date. Laquelle, nous a-t-on dit, sera irrévocable et respectée de tous les transporteurs du corridor Dakar – Bamako. Ce mouvement de grève va concerner, dans un premier temps, seulement les routiers, qui font la navette entre les deux capitales, puis s’étendra à tous les chauffeurs maliens. Il se poursuivra aussi longtemps que possible, jusqu’à ce que la situation des chauffeurs détenus connaisse une nette amélioration. Faut-il préciser que l’objectif recherché par le syndicat est d’amener les plus hautes autorités du Mali à s’impliquer au plus haut niveau pour un dénouement rapide de la question. Les chauffeurs ont profité de leur rencontre de dimanche dernier, pour interpeler le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré à prendre langue avec son homologue Abdoulaye Wade du Sénégal en vue d’un règlement de la question. En tout cas, ils disent ne pas être prêts à payer pour une faute qu’ils n’ont pas commise.
Par ailleurs, ils ont demandé à l’Etat malien de diligenter une enquête sur le trafic de stupéfiants dont on les accuse sur ledit corridor. Une telle démarche permettra aux uns et autres de comprendre tout le mystère qui entoure le trafic de stupéfiants, se convainc- t-on auprès du syndicat.
Abdoulaye DIARRA