Pour mettre de l’ordre à l’aéroport de Bamako-Senou : Le groupe Sécuricom réaménage son personnel

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securicomEnviée à l’international de par son professionnalisme dans le domaine de sécurité, le groupe Sécuricom est confronté à un sabotage. Et il entend  mettre fin à cette pratique, car la Direction procède en ce moment à une mutation progressive de son personnel.

 

 

En matière de sécurité, le groupe Sécuricom est une source d’inspiration dans notre pays. Son sérieux et son professionnalisme dans le travail font qu’il est sollicité par les ambassades, consulats,  banques, hôtels et organisations internationales au Mali. Mais, depuis un certain temps, les clients du Groupe Sécuricom de l’aéroport de Bamako Senou se plaignent. Il s’agit notamment des compagnies de transport aérien et les passagers. Si les compagnies se plaignent du manque de vigilance et de  l’immobilisme des agents de Sécuricom postés à l’aéroport, les usagers déplorent quotidiennement les spoliations et disparition de leurs bagages. Cela est perçu comme une tentative de sabotage de son image.

 

 

Devant une telle situation, c’est Sécuricom qui est pointée du doigt. Car ce sont ses agents qui sont chargés de  lutter contre les interventions illicites, des gens qui veulent placer des bombes à bord d’un avion et ceux qui sont tentés de monter dans un avion avec des faux documents. Il s’agit aussi pour eux de surveiller à l’aide des caméras de surveillance la manipulation des bagages. En outre, le Groupe Sécuricom assure une formation de base à tous ses surveillants et agents avant de les déployer sur le terrain. Et les formateurs vont dans les entreprises pour vérifier l’application de la formation aux consignes de sécurité. Ces efforts lui ont valu d’être leader en matière de sécurité et de gardiennage au Mali. Mais les dernières plaintes de spoliation, de perte de bagages et de manque de vigilance irritent la Direction de Sécuricom. Sans accuser qui que ce soit, les responsables de la société n’ont que de forts soupçons sur l’existence d’un éventuel réseau. Afin de démanteler le réseau, s’il y a en a, et d’offrir une formation de remise à niveau,  pour satisfaire la clientèle, la direction  a procédé à la mutation de 13 agents sur 74. Ce n’est pas la première fois qu’on procède à une mutation à l’aéroport. 80% des agents qui ont commencé à l’aéroport ont été mutés dans d’autres services de Sécuricom. Mais, cette décision de redressement de la situation n’est pas du goût de certains agents mutés qui ne veulent pas perdre des privilèges qui leur sont accordés à l’aéroport.

 

 

 

Pour entretenir le flou et la confusion autour de ce sujet, ils ont entamé une campagne médiatique d’intoxication. Sous prétexte que la direction veut empêcher la mise d’un comité syndical à l’aéroport. Or, selon le directeur de Sécuricom, Mamadou Sidibé dit Kamadou, il y a un comité syndical affilié à l’Untm depuis plus de 7 ans. Malgré cela, la direction a donné son aval pour la mise en place du comité syndical pour ceux qui ne se reconnaissent pas dans la lutte du bureau existant.

 

 

 

Cependant, elle a été surprise de recevoir une correspondance venant de la Cstm, la centrale syndicale à laquelle sera affilié le nouveau comité, suite à  l’affectation des agents qui sont à l’aéroport. Pour la Cstm, cela est une violation du droit de s’organiser des travailleurs. Une allégation qui a été balayée d’un revers de main par le Groupe Sécuricom. Elle a répondu à la Cstm dans une autre correspondance dont nous vous livrons sa quintessence: «Monsieur le secrétaire général, je souhaite que vous ne vous mépreniez pas sur le sens des décisions prises par la direction de Securicom dans le cadre de la gestion de son personnel. Aussi je vous prie de noter : il existe déjà un comité syndical à Sécuricom ; les travailleurs pour lesquels vous intervenez sont libres de créer leur comité syndical si leur vision ne correspond pas à celle du comité syndical déjà existant. La mobilité du personnel au sein de Sécuricom pour raison de service ne saurait être interprétée comme un écueil à la constitution d’un comité syndical. Pour  preuve, beaucoup de ces travailleurs dont il est question ont déjà exécuté leur mission au sein de Securicom ailleurs qu’à l’aéroport. La nature et la spécificité de notre activité professionnelle qui est d’offrir à notre clientèle une solution globale de sécurité nous impose : une formation de base de tous nos agents et une mobilité de notre personnel qui est le gage de la vigilance et du maintien du professionnalisme».

 

 

Toujours ouverte à la mise en place du présent comité syndical, la direction de Sécuricom a répondu favorablement à une autre lettre  de la Cstm qui souhaite la rencontrer pour la présentation du nouveau bureau définitif. Il a donné rendez-vous à la Cstm demain 25 février 2014. Après ces preuves d’ouverture et de bonne foi, toute information tendant à affirmer que la Direction s’oppose à la mise en place d’un comité syndical relève de l’intoxication.

Oumar KONATE

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