Le syndicat national des transporteurs routiers urbains et interurbains du Mali (SYNTRUI-Mali) estime que certaines pratiques des agents de sécurités sur les corridors entravent leur plein épanouissement, aussi il décide par voie de lettre de soumettre ses préoccupations aux autorités pour satisfactions des doléances.
Le Syndicat national des transporteurs routiers urbains et interurbains du Mali (SYNTRUI-Mali) se dit restreint dans ses exercices et se faisant l’épanouissement du secteur serait freiné par certaines pratiques observées sur les corridors. Le Syndicat se dit confronté aux problèmes liés à : la lutte contre les surcharges ou l’application du règlement 14 de l’UEMOA ; le non-respect des textes régissant l’évacuation du fret malien en transit dans les pays côtiers ; le non-respect des dispositions relatives au transport pour compte propre ; la problématique du renouvellement du parc automobile dans son ensemble ; la tracasserie routière ; et la clarification des missions dévolues au CMTR par rapport aux groupements professionnels des transporteurs.
Pour le syndicat ces points cités freinent l’épanouissement du transport routier du Mali aussi ils ont décidé de saisir leur département de tutelle le ministère des transports et du désenclavement dans une lettre qu’ils lui ont adressé et qu’ils mettent à disposition de la presse.
S’agissant du point relatif au non-respect des textes régissant l’évacuation des marchandises dans la sous-région, les transporteurs maliens se disent marginalisés par les pays voisins qui ne respecteraient pas le protocole d’accord sur le transit signé avec le Mali. En outre le syndicat dénonce également le non-respect des textes régissant le transport pour compte propre ce qui selon eux amène une paupérisation des transporteurs maliens voire leur disparition progressive. En effet les professionnelles du transport déclarent être confrontés à une concurrence déloyale faute de la violation de la loi régissant le transport pour compte propre qui stipule uniquement de transporter ses propres marchandises. Selon eux, nombreux sont des opérateurs économiques et d’autres personnes qui en violation de la loi , se substituent en transporteurs leur menant ainsi une concurrence déloyale.
Par ailleurs, le SYNTRUI reproche à leur tutelle une gestion opaque du fonds de garantie (DTR) mis à disposition pour le renouvellement du parc automobile. Et lui remettant à nouveau 50% de leur DTR, les transporteurs réclament l’accompagnement de la tutelle.
Et pour finir le syndicat des transporteurs du Mali demandent une clarification des missions respectives avec celles du Conseil malien des transporteurs routiers du Mali (CMTR) où ils se disent absents de l’animation donc des prises de décision concernant leur secteur.
Le président du SYNTRUI, Adama Coulibaly et ses camarades en attendant la satisfaction de leur requête, restent mobilisés et prévoient de montrer leurs muscles au besoin.
Khadydiatou SANOGO