Port autonome de Dakar : Le corridor le plus utilisé par les opérateurs économiques Maliens

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L’enregistrement du troisième numéro de l’émission de Renouveau TV intitulée « débat économique, les décideurs » s’est déroulé le vendredi 21 octobre 2016 à la Maison de la presse de Bamako. Ladite émission qui était présentée par le journaliste Alexis Kalembry avait comme invitée Ousmane Babalaye Daou, président du conseil malien des chargeurs et Abdoulaye Pona, président de la chambre des mines du Mali. Il ressort de cette émission que les opérateurs économiques maliens fréquentent huit à neuf corridors mais celui de Dakar reste le plus utilisé.

Au cours des débats qui se sont déroulés en deux temps, les deux décideurs ont évoqué l’apport de leur secteur respectif dans l’économie malienne. Selon le président du conseil malien des chargeurs, Ousmane Babalaye Daou, les chargeurs maliens sont confrontés à des difficultés dont la lenteur dans le transport des marchandises. « Aujourd’hui nous avons 8 à 9 corridors. Il y a en deux que nous fréquentons le plus, c’est celui d’Abidjan et de Dakar. Avant les événements en Côte D’Ivoire, on utilisait à 70% sur la Côte D’Ivoire et 30% sur le Sénégal. Aujourd’hui, c’est tout à fait l’inverse, c’est le Sénégal qui a pris le devant parce que la crise a eu son effet et les habitudes ont été prises du coté Sénégalais », a souligné Ousmane Babalaye Daou. Avant d’ajouter que les opérateurs économiques maliens payaient 100 000 FCFA pour chaque véhicule qui sortait de la Côte d’Ivoire. « nous avons au minimum 300 véhicules par jour sur un corridor, donc c’est 30 millions qui sont partis tous les jours, multiplier par 365 (Ndlr, l’année fait 365 jours), ça vous donne des milliards, ça avoisine les 8 milliards de FCFA. De 100 000 FCFA, nous avons négociés jusqu’à 12 500 FCFA », a martelé Daou. A l’en croire l’apport des chargeurs dans l’économie du pays est inestimable, pour preuve, dit-il, il n’y a pas eu de pénurie durant la crise Ivoirienne et Malienne. « Durant la crise ivoirienne, 60 000 tonnes sont rentrées au Mali. Si elles n’étaient pas rentrées, c’est tout le système bancaire qui allait s’effondrer », a-t-il rappelé. Selon lui, il est temps de penser aux chargeurs en leur décorant pour leur effort. En outre, il a déploré le manque de mesures d’accompagnements au Mali. Quant au président de la chambre des mines du Mali Abdoulaye Pona, l’apport des miniers dans l’économie malienne est extrêmement important. « Le secteur minier représente 8% du produit intérieur brut (PIB), nous occupons également les 75% des produits d’exportations et nous contribuons à hauteur de 200 à 250 milliards de FCFA, souvent 300 milliards de FCFA à l’économie du pays, sans compter les créations d’emplois. Le secteur minier est incontournable à l’économie du pays », a indiqué Abdoulaye Pona. Avant de souhaiter une politique d’accompagnement des nationaux qui œuvrent dans le secteur comme Aliou Boubacar Diallo de Wassoul’Or.

Aguibou Sogodogo

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6 COMMENTAIRES

  1. Il serait egalement bon d’exploiter au maximum les opportunites qu’offre le port de Conakry. Le flux de trafic sur le corridor Bamako- Dakar est excessif et nos operateurs gagneraient a le revoir rapidement a la baisse, car non seulement les Senegalais ne sont pas fiables, mais aussi ils n’ont aucun respect pour les Maliens ( le moindre accident sur le corridor fait la une des journaux senegalais sous des titres peu flatteurs toujours attribues a des camions maliens). Diversifions au maximum notre partenariat avec les pays voisins , notamment au plan commercial et des echanges, mais equilibrons nos rapports en connaissance de cause.

    • Vous êtes de très mauvaise foi. Si les routiers maliens viennent au Sénégal c’est parce qu’ils y trouvent leur compte. Chaque année que Dieu fait il y a des affrontements entre maliens et guinéens à la frontière entre le Mali et la Guinée. Pourquoi vous n’en parlez pas? Est-ce qu’un seul malien a été tué au Sénégal?

      • @ Bleck le roc

        Des affrontements entre maliens et guineens a la frontiere (qu’il ne faut pas exagerer car des disputes sanglantes peuvent meme eclater dans une meme famille ) ne peuvent et ne doivent pas justifier la faible part reservee au port de Conakry, voire a celui de Nouakchott. Une trop grande dependance a l’egard du port de Dakar est trop pesante au regard des enjeux de developpement du Mali. Peut etre que des routiers maliens trouvent leur compte dans la frequentation du corridor Bamako-Dakar, mais il faut que les Autorites Maliennes fassent la part des choses en sensibilisant les routiers sur les avantages de d’autres destinations. Sans doute pas de morts de routiers maliens au Senegal comme vous le pretendez, mais combien de dizaines ou centaines de routiers maliens dans les geoles au senegal ( souvent de maniere injuste ) , et que d’humiliations et d’insultes a leur endroit et a l’endroit du Mali ( dans les media senegalais ) au moindre accident dans une agglomeration quelconque senegalaise situee sur le corridor.

        • Les routiers maliens qui sont en prison ici, ont malheureusement touché au trafic de drogue. NB:( Les scanners mobiliers et les chiens renifleurs ne laissent plus rien d’illégal passer ) Pour ce qui est des prétendus humiliations et insultes demandez à ceux-là qui font le voyage par la route et ils vous diront que c’est pas vrai. C’est au contraire en territoire malien que les non maliens payent 1000 francs ou 2000 francs à chaque poste de contrôle et cela jusqu’à Bamako. Au Sénégal les voyageurs ne payent qu’une seule fois. (Je peux poster les témoignages d’ivoiriens, de togolais, de burkinabé…. sur cette question.

        • Merci Madou,
          Certains manquent de cervel pour reflechir et de voir clair. Les opportunités que Ces 2 pays frères nous offrent et nous donnent access a la mer doivent être exploiter.
          Point…ces incidents ne doivent pas nous faire reflechir comme des bêtes .

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