C’est arrivé hier mercredi, aux environs de 11 heures. Le véhicule de notre Directeur de publication, Saouti Haïdara, est tombé en panne sèche d’essence (l’indicateur de jauge n’étant pas fiable) à l’entrée du pont Fahd, côté Badalabougou. Le temps qu’il trouve un taxi pour se rendre à la station la plus proche et se procurer de l’essence, le véhicule avait été enlevé par la grue de la police et déposé aux alentours du monument de la colombe.
Arrivé à ce lieu, son infortuné propriétaire d’expliquer à l’agent qui avait mené l’opération que ce n’est pas de façon délibérée qu’il avait garé le véhicule à l’entrée du pont, mais qu’il avait été victime d’une panne d’essence, «ce qui peut arriver à tout le monde».
Voilà la phrase qu’il ne fallait pas prononcer. Le policier, furieux, menaça de conduire le véhicule à la fourrière. Notre Directeur s’y opposa, arguant qu’il est disposé à payer l’amende prévue par la loi à la condition qu’un reçu en bonne et due forme lui soit délivré en retour. L’agent soutiendra mordicus ne pas être en mesure de fournir, séance tenante, cette preuve de paiement. Autant dire qu’il voulait l’argent, mais sans qu’il laisse la moindre trace. Pour ne pas perdre sa journée dans une palabre interminable, notre Directeur de publication consentira à payer les 15 000 FCFA réclamés sans obtenir de reçu.
Il faut espérer, quand bien même, que le policier sera assez honnête pour présenter cet argent à ses supérieurs et qu’il ira enrichir le trésor public qui en a bien besoin par les temps qui courent !
A.D
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