Cela fait plus de vingt jours que des camions maliens remplis, provenant du port d’Abidjan, sont en file indienne à Pogo, dernier village Ivoirien situé à 4 kilomètres du territoire malien, Zégoua. Ils sont appelés chacun à payer 300 000 F cfa pour raison avoir violé une réglementation en vigueur dans l’espace UEMOA. Plus de vingt jours dans cette situation sans la moindre réaction de l’Etat malien.
Lors de notre passage, il y a une semaine, nous avons tenté d’en savoir sur ce constat presqu’étrange. Il nous revient, à Pogo ville, que la plupart des camions stationnés ne répondent pas aux normes, principalement le poids. C’est-à-dire le poids enregistré au niveau du port est différent de celui constaté à la frontière.
Les nouvelles réglementations du transport dans l’espace UEMOA, entrées en vigueur en Côte d’Ivoire il y a un an, ne sont pas respectées. Si le surpoids au poste du peser contre poids à Pogo dépasse 500 kilogrammes ou est en dessous du poids initial enregistré au port, les textes prévoient une sanction pécuniaire de 300 000 F cfa.
Les chauffeurs maliens surplace ont refusé de payer la somme. Ce qui explique leur présence pendant tout ce temps à Pogo, nous a expliqué un agent des transporteurs à Pogo.
En colère contre cette mesure, les chauffeurs ont tenu un sit-in à la Douane de Zégoua en vue de pousser les chauffeurs des camions de balles de coton à ne pas prendre le chemin du territoire ivoirien.
Informé de la situation, le préfet de Kadiolo a vite rencontré, mardi dernier, le maire de Zégoua, le Conseil Malien des Chargeurs et des agents des transporteurs routiers. Il a déploré le comportement des chauffeurs venus de Pogo. Les textes, en vigueur dans l’espace UEMAO, sont clairs et tout chauffeur qui enfreint à cette réglementation a un prix à payer. Donc selon le préfet, les chauffeurs devraient mener leur lutte autrement que de s’en prendre à nos frères ivoiriens ou vouloir faire révolter d’autres chauffeurs.
Ce qui est déplorable, jusqu’au moment où nous mettions cette information sous presse, aucune réaction positive de la part de l’état malien. Qui sait dans de telle circonstance, l’affaire dépasse le cadre simple des transporteurs.
Il doit entrer en contact avec les autorités ivoiriennes en vue de trouver un déblocage. Cela n’a pas été fait. C’est donc la promotion de la mauvaise image du Mali dans un pays voisin. La perte est aussi inestimable en termes économiques car des produits destinés à la consommation directe s’y trouvent.
Les chauffeurs aussi, ils sont laissés à leur triste sort. Des pères de famille bloqués loin de chez eux pour une simple raison d’incompréhension par rapport à une disposition.
Aux dernières nouvelles, hier, quatre chauffeurs ont payé les 300 000 F Cfa et se trouvent aujourd’hui à Zégoua.
Boubacar Yalkoué
YALKOUE TU VOIS UN PEU DE L ETAT DES ROUTES CAUSES PAR LA SURCHARGE
JE PENSE TU DOIS PLUTOT DENONCER LE MANQUE DE RESPECT DES REGLEMENTATION DE L UMOA
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