Sur les 6000 Maliens qui doivent accomplir le pèlerinage à la Mecque, seuls quelque 1500 fidèles sont déjà partis ou sont en route. La plupart des restes qui doivent être acheminé par les agences privés, est toujours bloqué à Bamako, faute d”avion.
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Le mirage se dessine t-il pour les pèlerins des agences privées ? C”est le douloureux et effrayant constat qu’on est obligé de faire sur le terrain si l”on s”en tient au nombre de pèlerins déjà partis et ceux qui sont à l”attente. Car, tenez-vous bien, sur les 6000 fidèles maliens qui doivent accomplir ce rituel, seul 1 000 personnes sont en route sur les lieux saints de Médine et de la Mecque.
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Tous les fidèles de la filière gouvernementale, au nombre de 1000 (contre 4750 pour les agences privées) sont tous partis entre le 26 novembre et le 1er décembre par des vols affrétés par une compagnie tunisienne.
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"Aucun des pèlerins de la filière gouvernementale n”est plus au Mali. Ils sont tous à la Mecque" nous a confié un responsable chargé du pèlerinage au ministère de l”Administration territoriale et des Collectivités locales (MATCL).
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Par contre, du côté des agences privées, cette année, ce sont des faux rendez-vous, des nuits blanches à l”attente d”un coup de fil et jeux de cache-cache entre promoteurs d”agence de voyage et pèlerins. "Depuis le 26 novembre dernier, nous avons été convoqués pour une première fois à la Maison du Hadj par notre agence pour accomplir les formalités de départ. Ensuite les mêmes personnes nous ont fait savoir que le voyage a été reporté faute d”avion. Dès lors, ils ne parviennent même plus à nous indiquer une date fixe" a regretté Amadou Traoré, un sexagénaire qui va pour la première fois à la Mecque. Un autre pèlerin du nom de Aminata Sidibé d”enfoncer le clou en affirmant: "moi j”ai été appelé depuis le 26 novembre pour le départ. Toute ma famille, les voisins du quartier sont venus m”accompagner à la Maison du Hadj. Sur place, ladite agence a fait savoir aux pèlerins que le voyage a été reporté. Dès lors, je ne suis plus retourné à la maison. Cela fait environ dix jours que je vis chez une amie".
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Certains pèlerins qui souffrent de cet état estiment qu”il est grand temps que l”Etat malien interviennt pour sortir de cette impasse.
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"Je pense que la situation a dépassé le stade de la filière privée ou publique. Il est temps que l”Etat prenne ses responsabilités en cherchant des avions pour les agences privées. Car les deux tiers des pèlerins maliens sont tous cloués au sol".
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Comment en est-on arrivé-là?
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Du côté des agences de voyage, les responsables sont invisibles et leurs téléphones sont constamment sur répondeur.
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Apres huit heures d”attente, nous avons pu avoir enfin un tête-à-tête avec Massa Traoré, directeur de Delta Voyages et Secrétaire général de l”Association des agences de voyage du Mali.
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Pour lui, c”est le faux-bond des compagnies aériennes étrangères qui a entraîné cette situation. "Des agences de voyage comme la nôtre ont fait recours au service d”une compagnie étrangère. Nous avons signé le contrat. Mais, à la dernière minute, nous nous sommes rendus compte que les appareils de cette compagnie n”avaient pas une autorisation d”atterrir en Arabie Saoudite. Nous venons de louer un appareil, lequel doit être normalement aujourd”hui à Bamako (le mercredi 5 décembre)", a précisé le Secrétaire général de l”Association des agences de voyage du Mali. Avant de poursuivre que l”espoir est permis avant la date butoir fixée au lundi prochain. " Mon agence doit faire le voyage avec 300 fidèles. Seules cinq personnes sont parties par Ethiopians Airlines. Pour le reste, l”espoir est permis d”ici le lundi prochain. A part quelques agences, la majorités des agences privées se trouvent dans la même situation que moi ", a regretté Massa Traoré. Il a conclu en ces termes:, "si les agences de voyage maliennes étaient très bien organisées, nous pourrions avoir notre propre avion pour acheminer tranquillement les pèlerins".
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Hier jeudi 6, novembre, lorsque nous mettions sous presse cet article, la situation n”avait pas connu une évolution sensible.
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Kassoum THERA
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