Estimant à déjà pas moins de 24 963 nouvelles immatriculations peu après le début de cette nouvelle méthode révolutionnaire, le Directeur National des Transports, M. Sow donne les enjeux, la différence de la nouvelle immatriculation avec l’ancienne et l’engouement qu’elle suscite pour les usagers.
Pour l’orateur, il a été procédé à ce qu’on appelle la ré immatriculation des véhicules au Mali. Cette ré immatriculation consiste à attribuer une nouvelle combinaison alphanumérique aux plaques minéralogiques. Cette combinaison est une véritable révolution au Mali. Elle permet d’afficher la carte du pays sur la plaque, avec l’intégration des couleurs nationales (le VERT, OR et ROUGE). De plus, elle inclut le sigle international du Mali, à savoir “ML”. À Bamako, la plaque indique l’arrondissement, tandis que dans les régions, elle affiche les cercles. Chaque région et chaque arrondissement disposent d’un code défini par l’administration territoriale a-t-il indiqué. Un véhicule en ré immatriculation, c’est-à-dire un véhicule déjà immatriculé au Mali, doit s’acquitter de 32 500 FCFA comme frais, que la carte grise soit expirée ou non. Pour les véhicules ne disposant que d’une seule plaque, les frais s’élèvent à 6 000 FCFA minimum. Cette ré immatriculation concerne tous les engins motorisés au Mali, qu’il s’agisse de véhicules à deux, trois, quatre roues et au-delà.
Il est important de préciser que la ré immatriculation n’est pas obligatoire pour les détenteurs de cartes grises en cours de validité. Cependant, sur le terrain, nous constatons un engouement notable, même chez ceux qui possèdent une carte grise récente. Beaucoup choisissent de renouveler leur plaque en raison de son attractivité.
Au début du processus, nous avons rencontré des difficultés en raison de l’affluence. La production des plaques était lente car, une nouvelle équipe était en place. Par le passé, la fabrication des plaques était assurée par une entité privée. Depuis 2024, l’État a repris ce service et la Direction Nationale des Transports produit des plaques depuis septembre 2024. Aujourd’hui, la cadence s’est nettement améliorée : « nous sommes passés de 160 à 880 plaques produites par jour. A la date du 28 février 2025, nous avons immatriculé 24 963 véhicules, dont 11 941 dès le démarrage de l’opération le 31 décembre 2024. Entre le 1er janvier et le 28 février 2025, nous avons procédé à la ré immatriculation de 13 222 véhicules ».
Il n’existe aucun délai imposé pour la ré immatriculation. Tant que la carte grise n’est pas expirée, le renouvellement de la plaque reste facultatif, sans sanction. L’État a fixé le prix unitaire de la plaque à 6 000 FCFA, un tarif inégalé dans la sous-région. A titre de comparaison, la plaque coûte 13 000 FCFA au Sénégal et 17 500 FCFA en Côte d’Ivoire.
Enfin, cette ré immatriculation permettra à terme de recenser avec précision le nombre de véhicules actifs au Mali. La nouvelle plaque intègre des informations essentielles telles que le nom, les prénoms, l’adresse exacte et le numéro de téléphone du propriétaire. Dans la sous-région, tous les pays affichent leur drapeau et leur sigle international sur leurs plaques. Le Mali ne pouvait rester en marge de cette évolution.
Fousseyni SISSOKO
Source : Notre Voie