Les deux entités susceptibles de faire bouger l’économie nationale peinent aujourd’hui. Malgré les appels des acteurs concernés, les pouvoirs publics rechignent à réagir. L’on a l’impression que l’arrivée à la tête du département des Transports de Mamadou Hachim Koumaré n’aurait servi à rien. Au Conseil malien des chargeurs et à celui des Transporteurs routiers, les scandales se suivent, vont de mal en pis. Et pourtant les services de contrôles de l’Etat y ont fait leur travail et la justice saisie. Vivement un coup de balai !
Faut-il rappeler qu’au Conseil Malien des Chargeurs (CMC), la situation est des plus catastrophiques. Depuis des mois, les inspecteurs du Bureau du Vérificateur général, BVG, et de la CASCA, ont fouiné dans les comptes de la boîte. Tous les mouvements de fonds avaient été répertoriés.
Des indices graves de mauvaise gestion avaient été décelés. A maintes reprises, des opérateurs économiques avaient attiré l’attention des autorités sur la situation. La presse a largement relayé leurs cris d’alerte. Mieux, plusieurs membres du bureau conduit par le président Ousmane Babalaye Daou, 80% au total, avaient démissionné. Dans leurs lettres de démissions, ils dénoncèrent les pratiques peu orthodoxes de gestion de leur président.
Il est vrai que notre pays vivait une période de transition, les militaires tiraient toutes les ficelles, et qu’il n’était pas facile de bien travailler. L’homme en Kaki qui dirigeait le ministère de l’Equipement et des Transports avait tout intérêt à laisser faire certaines pratiques. D’ailleurs, son nom est apparu un moment dans la presse parmi les bénéficiaires des largesses du bureau de Ousmane Babalaye Daou.
Avec le retour à la normale, un président de la République et un parlement démocratiquement élus, les choses devraient changer qualitativement. Mais, le nouveau pouvoir commence à donner l’impression d’une inertie. Voilà plusieurs mois que Mamadou Hachim Koumaré occupe le ministère de l’Equipement et des Transports.
Dès sa nomination, il avait été saisi de la gravité de la situation. Les frontières du pays avec le Sénégal ou la Côte d’Ivoire n’avaient connu autant de problèmes.
Il ne se passe plus de semaine et de mois sans que l’on signale des désagréments.
Le trafic est constamment perturbé au vu et au su du ministre. Et à Bamako, le fonctionnement du bureau du CMC est totalement paralysé. Son président, Ousmane Babalaye Daou, n’ayant aucune expertise en la matière, c’est pratiquement l’immobilisme.
PLAINTE DES SYNDICATS DE TRANSPORTEURS ROUTIERS
Au sein du Conseil Malien des Transporteurs Routiers, CMTR, la situation qui n’était pas du tout rose vient de prendre une nouvelle tournure avec la saisine de la justice. Notre confrère, ” L’indépendant “, vient en effet de révéler une ” plainte de plusieurs syndicats de transporteurs routiers auprès du Pôle Economique et Financier de Bamako. A en croire le confrère, le président du CMTR, Youssouf Traoré, serait ” inculpé pour atteinte aux biens publics et concussion “. En cause, rapporta t – il la ” perception depuis 2010 et la gestion de la redevance pour l’émission de la lettre de voiture fixée à 1000 F CFA pour le transport national et à 2500 F CFA pour le transport international “.
Les plaignants ne seraient autres que le SYNTRUI (Syndicat National des Transporteurs Routiers Urbains – Interurbains et Internationaux), l’UNCTRM (Union Nationale des Coopération de Transports Routiers du Mali) et le SET (Syndicat des Entreprises de Transports). Ils ont pour conseil Me Mamadou Danté.
Des montants faramineux sont évoqués. En plus de la saisine de la justice, les syndicalistes adressèrent des correspondances à leur tutelle, le ministre des Transports, et au Chef du Gouvernement, M. Moussa Mara. Ce dernier ne se fit pas prier pour indiquer des mesures à son ministre. Dans une de ses correspondances, il parla clairement de ” prendre les mesures idoines en vue de suspendre : la perception illégale de la redevance CMTR et M. Traoré de ses fonctions, ainsi que le bureau “. Plus intéressant encore, le Premier ministre ajouta : ” Par ailleurs, il faut veiller à organiser avec un collège transitoire une élection dans le respect des textes du CMTR et à m’en rendre compte. J’attache un prix particulier au respect strict des présentes instructions “.
OBSTINATION DU MINISTRE
Au lieu de s’exécuter, Mamdou Hachim Koumaré a cru devoir saisir la Cour Suprême pour avis. Pourquoi ? Cette attitude ne frise t – elle pas le mépris ? En attendant, voilà un de ces ministres qui continuent à nier l’évidence dans le gouvernement actuel. Au CMC et au CMTR, des citoyens ne réclament que justice, l’application rigoureuse des textes. Leurs présidents ne l’entendent pas ainsi. Et l’Etat laisse faire…
B. KONÉ
Monsieur le journaliste vous voudrez bien élever le niveau des débats dans ce pays, ou du moins contribuer à cela.
Nous qui sommes de simples lecteurs, mais avertis tout de même, ne voyons que haine et mépris, vos propos ne sont étayés par aucune preuve, rien que des affirmations gratuites. Vous donnez l’impression d’être à la solde de quelqu’un ou de certains qui en veulent à ces messieurs.
Quelles sont les références du rapport du VEGAL auxquelles vous faites allusion?
Quelles sont les preuves de la démission de 80% des membres de son bureau?
Donnez-nous le nombre total de ses membres et la preuve des différentes démissions pour que nous fassions le calcul nous -même.
Oh, la pratique est courante, on prend de l’argent avec ceci ou cela pour salir des gens. C’est pas cela le métier du journaliste, plaise à toi de retourner à l’école.
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