Ministère de l’Equipement, des transports et du désenclavement : Vous avez dit marché douteux ?

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Mamadou Hachim Koumaré: Mministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement

L’année dédiée à la lutte contre la corruption au Mali n’est pas prête à révéler ses petits secrets : le tapage superficiel et les marchés douteux en dessous. C’est la triste réalité que notre confrère le Prétoire a soulevé hier à propos de « l’appel à candidature pour l’Autorité routière ». Le ministre fait irruption dans un domaine réservé de droit au Conseil d’Administration. Simple empiètement par erreur ou affairisme rampant ?

 

Le ministre de l’Equipement, des transports et du désenclavement Mamadou Hachim Koumaré est indexé et fortement interpellé sur les cas de violation de textes réglementaires. La publication dans les journaux d’un appel à candidature pour le poste de Directeur général de l’Autorité routière, par le département en est l’objet : « conformément à l’Instruction n°001/PM-CAB du 27 mars 2014 du Premier ministre, le Ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement (Metd) a l’honneur de porter à la connaissance du public, l’ouverture du poste de Directeur Général de l’Autorité Routière », indique le communiqué du ministre, qui est en porte à faux avec la loi n°00-051 du 04/08/2000  portant création de l’Autorité routière. Selon cette loi (chapitre V fixant les  dispositions particulières et finales, article 9), «L’Autorité Routière est dirigée par un Directeur Général désigné par le Conseil d’Administration ».

 

L’Instruction n°001/PM-CAB du 27 mars 2014 du Premier ministre Oumar Tatam Ly visait un renouveau de l’administration, auquel le pouvoir IBK a mis un terme. En miroitant le même objectif, le ministre a-t-il voulu tourner la procédure en sa faveur ? En signant un avis d’appel à candidature pour le poste de directeur général de l’Autorité routière, il a outrepassé ses prérogatives et empiété illégalement sur les compétences dévolues par la loi au Conseil d’Administration.

Aujourd’hui, force est de constater que la Loi n°00-051 du 04/08/2000 portant création de l’Autorité routière est appliquée à l’envers, constate Le Prétoire : « C’est le ministre qui se substitue  au  Conseil  d’administration de l’autorité routière pour lancer un appel à candidature en violation des textes. Pire, dans cette démarche insipide, il nous revient que le Ministre Koumaré n’a même pas consulté  le Conseil d’administration ».

Selon le Décret N° 01-283/P-RM du 03/07/2001 le conseil d’administration est composé de 12 membres dont les sièges sont repartis comme suit : 4 représentants des pouvoirs publics,  2 représentants des collectivités locales et 5 représentant des usagers de la route. Le conseil  d’administration est présidé par un administrateur élu par les membres du conseil d’administration. L’Autorité routière est dirigée par un directeur désigné par le conseil d’administration. Voilà qui est assez claire.

Ministre ou affairiste ?

Selon la loi partant création et de la mission de l’autorité routière (article1 et 2): «Il est créé un Etablissement Public national à caractère Administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, dénommé Autorité Routière… L’Autorité Routière a pour mission d’administrer les fonds destinés à l’entretien du réseau routier ». A ce titre, elle est chargée d’assurer le financement des travaux d’entretien du réseau routier, y compris les voies urbaines aménagées. Ces travaux comprennent : les travaux d’entretien courant ; les travaux d’entretien périodique ; les travaux d’amélioration de la sécurité routière ; les travaux ponctuels de grosses réparations en vue du rétablissement de la circulation suite aux dégâts causés par les intempéries, les accidents ou les catastrophes naturelles ; les prestations de services liées à l’entretien routier ;  contribuer à l’amélioration de la gestion du réseau routier. Une boîte qui jouit de la magnanimité des fonds publics et qui mériterait une attention particulière du Vérificateur général en cette année de lutte contre la corruption. Même si nous savons que le Végal est assez occupé comme ça, avec les missions que lui a collées le FMI pour fouiner dans la sérénité de la gestion de cet autre marché douteux de l’acquisition du Boeing 737 et de fournitures de l’armée. Affaire à suivre.

B. Daou

 

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2 COMMENTAIRES

  1. L’instruction 001 de mars 2014 d’OTL a bon dos: chaque fois qu’un ministre veut dégommer qq il évoque cette lettre. S’il veut nommer un proche, il oublie cette lettre! Mémoire sélective quand tu nous tiens!

  2. IL FAUT FINIR AU MALI AVEC CETTE CARENCE DE NOTRE SYSTEME DE FACON GENERALE. IL FAUT FAIRE DES APPELS A CANDIDATURES OUVERTES POUR CHOISIR LES DIRIGEANTS DE NOS STRUCTURES AFIN DE CREER LA COMPETIVITE SEUE CAPABLE D’AMELIORER LES CHOIX DES CADRES. IL FAUT FINIR AVEC LE NEPOTISME POUR QUE TOUS LES CITOYENS CAPABLES PUISSENT FAIRE VALOIR LEURS COMPETANCES. JE SAIS QUE CELA NE PLAIT PAS AUX FAINEANTS QUI ONT TOUJOURS SU CONTOURNER POUR SE HISSER A LA TETE DE NOS DIFFERENTS DEPARTEMENTS. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION PEUT FAIRE PARTI DES MEMBRES DE L’EQUIPES DES ADJUDICATAIRES.LE MALIEN DOIT CHERCHER A AVANCER ET NON A CRITIQUER LES BONNES METHODES.

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