Ministère de l’Equipement et des Transports : Vers la fin du monopole des plaques d’immatriculation des véhicules

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En mars 1996, le gouvernement du Mali signait avec la Société Yattassaye et Fils la convention portant concession de fourniture de plaques d’immatriculation standardisées de véhicules pour une durée de sept ans, renouvelable tacitement pour une période de cinq ans.

Cet accord est entré en vigueur le 1er avril de la même année. Malheureusement, la société Yattassaye et Fils n’a pas respecté le cahier des charges, lequel lui fait obligation de s’implanter dans toutes les régions du pays pour faciliter l’accès des usagers aux plaques. Mieux, depuis octobre 2008, son contrat a expiré, mais elle continue toujours d’œuvrer dans un vide juridique.

L’Etat, à travers le ministère en charge des Transports vient de lui notifier la fin du contrat. Elle continuera cependant de produire les plaques, à titre provisoire, en attendant l’élaboration des nouveaux documents pour un avis d’appel d’offres. Le monopole sera ainsi cassé et d’autres sociétés pourront également compétir pour Bamako et les autres régions.

Cette nouvelle donne n’est pas dirigée contre la Société Yattassaye. C’est une réforme profonde du secteur que le ministre de l’Equipement et des Transports, le Colonel Abdoulaye Koumaré, a entamée. La société en charge des visites techniques est également concernée par la fin du monopole. Des documents techniques sont en voie de confection pour un autre avis d’appel d’offres, concernant lui aussi Bamako et les régions.

Certains documents seront également concernés, pour leur sécurisation. Il s’agit des permis de conduire et des cartes grises. C’est une véritable révolution qui se prépare au niveau de ce département stratégique des Transports. Les Aéroports du Mali ne sont pas en marge de cette recherche de performance. Le ministre a demandé la semaine dernière au personnel de lui faire parvenir des propositions concrètes, d’ici à trois semaines, afin qu’ensemble ils améliorent l’existant, pour ne pas le laisser se dégrader.

Après ces étapes, le ministre Koumaré tient, semble t-il, à revenir s’attaquer aux problèmes de circulation, notamment le port obligatoire du casque, les opérations du registre de la circulation et du transport, les centres d’opération des services de circulation, le système de contrôle en ligne du transport public… A suivre.

Chahana Takiou 

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