Mauvaise exécution du projet anneau Sotrama : Les marchants ambulants en sont une conséquence

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Des véhicules SOTRAMA
Des véhicules SOTRAMA

Rendre fluide la circulation urbaine et organiser le transport urbain et inter urbain pour améliorer le déplacement dans le centre ville de Bamako, tels sont entre autres les objectifs assignés au projet « Anneau Sotrama ». Mais force est de reconnaitre que ce projet n’a jamais été exécuté comme prévu. Conséquences nous avons des marchants ambulants qui occupent les trottoirs et la chaussée, créant des embouteillages monstres et rendant la circulation presqu’impossible. Aujourd’hui, ce sont plusieurs ministères qui ont perdu le sommeil en voulant faire déguerpir ces marchants ambulants.

Le bien fondé de ce projet majeur est certainement le fait que c’est l’un des plus innovants jamais réalisés en milieu urbain au Mali. En effet, avec l’urbanisation accrue de la capitale, Bamako, les minibus de transports en commun (Sotrama) ont fleuri comme des champignons. Ces sotramas au niveau du centre commercial sont stationnés de façon anarchique, créant des embouteillages monstres et les marchands ambulants profitent pour s’installer à même sur la chaussée tout autour de ces voitures.

Mieux, ces moyens de transports sont la cause de la majeure partie des accidents de la circulation. Les autorités se devaient d’agir afin de libérer les voies d’accès au centre ville, d’où le projet Anneau sotrama. Mais, le projet, après son lancement, a été mal exécuté, selon plusieurs responsables du projet. Selon eux, c’est la non exécution correcte du projet qui, au lieu de désengorger les trottoirs et les chaussées, a considérablement augmenté la présence de ces marchants ambulants. Le gouvernement se force de les faire déguerpir sans pour autant leur proposer un site de recasement.  En réalité, le recasement de ces commerçants ambulants était bel et bien prévu par le projet anneau sotrama, qui en faisait son volet social. Un site a été indiqué par les experts pour relocaliser les personnes affectées par le projet (PAP). Mais, ces marchants furent laissés pour compte et aujourd’hui c’est leur relocalisation qui est au centre de toutes les préoccupations du gouvernement au point où, certains ministres en charge du dossier ont perdu le sommeil.   L’objectif du projet contrairement à ce qui a été dit ne consiste aucunement à faire de la discrimination. Cette démarche vise simplement non seulement à fluidifier la circulation dans la capitale, mais aussi à désengorger les voies publiques, souvent occupées de façon anarchique.

Le nouveau plan de circulation appelé « Anneau Sotrama » suppose que les véhicules de transport en commun utilisent 3,8 km d’un anneau circulaire des 5,9 km prévus à cet effet. Ce nouveau plan a pour avantages d’éviter les altercations dans la circulation routière à Bamako à cause des violations du Code de la route. A cela, on peut ajouter les embouteillages incessants qui ralentissent considérablement, et bloquent parfois, la circulation. L’anneau sotrama contribue à désengorger considérablement les rues de la capitale. Les populations de la capitale, depuis un certain temps, commencent à remarquer les effets de l’Anneau Sotrama qui a permis d’aménager certains grands axes de la circulation dans le centre ville. Les accidents de la route impliquant les sotrama sont de plus en plus rares. La circulation des véhicules particuliers est en phase d’être organisée de manière à atténuer les effets négatifs sur la vie des populations.

A noter que la construction de l’Anneau Sotrama figure parmi les recommandations du premier forum sur le développement urbain de Bamako, tenu en février 2009. C’est un projet majeur qui a besoin du soutien et de l’adhésion de tout le monde. Concrètement, les Sotrama vont désormais utiliser 3,8 km d’un anneau circulaire de 5,9 km. Des trottoirs et des passages ont été aménagés pour permettre aux piétons et aux passagers d’accéder au centre ville. L’aménagement de la dizaine de voies qui constitueront l’Anneau Sotrama a commencé depuis octobre 2009. Les travaux actuellement en cours sur certaines artères de Bamako font partie du même chantier. Cet ambitieux projet est la première phase d’un vaste projet qui va faciliter la mobilité dans la capitale en améliorant la circulation. Les rues concernées sont la rue 503 qui va du Rail-da à la Grande mosquée de Bagadadji, la rue 429 allant de la Grande mosquée au feu vers le magasin GGB à Niaréla et l’avenue Pasteur, passant derrière l’ORTM.

La rue 310 qui va de la BDM au restaurant « Le bol de jade », la rue 309 (passant devant le marché Dibida), la rue 353 (derrière la direction de la police), l’avenue Mamadou Konaté (derrière la DRCTU), l’avenue de la Liberté (au niveau du ministère de l’Éducation), la rue 552 (la petite route en terre battue desservant les logements de Transrail) sont également concernés par le projet. Outre le trajet de l’Anneau Sotrama, les travaux vont s’étendre au boulevard du Peuple (voie passant devant le Dabanani), la rue I à Medina Coura entre la rue 14 et l’avenue Al Qods ainsi que la rue 507 située à Bagadadji sur l’alignement du Carré des Martyrs. Les travaux, exécutés par l’entreprise Covec-Mali, sont estimés à 7,4 milliards Fcfa financés par la Banque mondiale (à travers l’Association internationale de développement, IDA) et le gouvernement  dans le cadre du Projet sectoriel du transport phase II (PST2).

Harber MAIGA

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2 COMMENTAIRES

  1. LA CRITIQUE EST BIEN MAIS IL FAUT L’ACCOMPAGNER DE PROPOSITIONS CONCRETES MR MAIGA C’EST CELA LE PROFESSIONNALISME ET L’EXCELLENCE QU’ON RECHERCHE CHEZ NOS JOURNALISTES POUR AVOIR UN 4EME POUVOIR CREDIBLE.

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