Pour permettre aux engévins maliens de disposer de leurs plaques d’immatriculation à temps, le ministre de l’Equipement et des Transports a décidé de lancer un appel d’offres pour l’acquisition d’un nouvel opérateur, capable de satisfaire la demande, sans cesse croissante.
Mais la Société Yattassaye et Fils, dont le contrat a expiré depuis six ans, ne l’entend pas de cette oreille. Elle multiplie les manœuvres pour l’en empêcher. Mal lui en a pris.
Disposer d’une plaque d’immatriculation relève du parcours du Combattant. Même après s’être acquittés de leur facture, les Maliens doivent attendre, durant deux ou trois mois, pour disposer du précieux sésame. Selon les statistiques, 10 % des accidents de la circulation sont causés par des engins sans plaque d’immatriculation.
C’est pour mettre fin à ces pratiques, que le ministre de l’Equipement et des Transports, le général Abdoulaye Koumaré, a décidé de lancer un appel d’offres pour l’acquisition d’un nouvel opérateur, capable de satisfaire la demande, sans cesse croissante.
Liée à l’Etat par un contrat, arrivé à expiration depuis six ans (2008), la Société Yattassaye et Fils ne l’entend pas de cette oreille. En dépit, de ses limites techniques ; mais surtout, de l’illégalité dans laquelle, elle opère depuis bientôt six ans.
La Société Yattassaye et Fils nargue l’Etat
Valable pour une durée de sept ans, renouvelable une fois pour cinq ans, le marché des plaques d’immatriculation a été cédé à la Société Yattassaye en 1996.
Selon les termes du contrat, il a expiré en 2003. Avant d’être renouvelé, une fois pour cinq ans, c’est-à-dire reconductible jusqu’en 2008.
Depuis cette date, il n’y a pas eu de lancement d’appel d’offres pour l’acquisition d’un nouvel opérateur. La Société Yattassaye et Fils a, toujours, réussi à se mettre les différents ministres qui se sont succédé, à la tête de ce département, dans sa poche. Et avec les moyens que l’on peut imaginer.
Certains parlent d’une enveloppe de 500 millions CFA ; d’autres de 300 millions CFA. Du moins, jusqu’à l’arrivée du général Abdoulaye Koumaré à la tête de ce ministère.
Face aux plaintes de ses concitoyens, il a décidé d’agir. D’abord, en adressant une correspondance à la Société Yattassaye et Fils pour lui faire part de la décision du ministère de l’Equipement et des Transports de mettre fin à cette illégalité qui ne dit pas son nom. Colère de la Société Yattassaye et Fils, qui décide, cette fois –ci, de sortir l’artillerie lourde : tentative de corruption, trafic d’influence auprès de la présidence de la République… tout y passe. Et comme si cela ne suffisait pas, elle lance une campagne de dénigrement contre le ministre de l’Equipement et des Transports. Peine perdue.
En bon soldat, le général Koumaré reste droit dans ses bottes. Recemment encore, le PDG de la Société Yattassaye et Fils s’apprêtait à réjoindre le ministère de l’Equipement et des Transport à Dakar où, il était en mission pour le convaincre de revenir sur sa décision : lancer un appel d’offres pour l’acquisition d’un nouvel opérateur.
« Si jamais il me réjoint à Dakar, je le ferai arrêter là –bas par la gendarmerie pour tentative de corruption », menaçait le ministre de l’Equipement et des Transports.
21 millions CFA versés à une certaine presse pour faire fléchir le ministre de l’Equipement et des Transports.
De guerre lasse, la Société Yattassaye et Fils jette son dévolu sur une certaine presse. Une vingtaine d’organes de presse auraient été approchés pour ce faire. Objectif : lancer une campagne de dénigrement contre le général Abdoulaye Koumaré, seul ministre à lui avoir résisté.
La suite, on la connaît. La Société Yattassaye et Fils saisit la justice. Sous prétexte que le ministère de l’Equipement et des Transports a violé l’article 23 de la convention, qui les lie.
Il dispose que : « la convention est soumise à la condition suspensive de l’adoption de l’arrêté du ministre chargé des Transports, accordant l’agrément au concessionnaire ». Mais ce que la Société Yattassaye et Fils feind d’ignorer, c’est qu’elle opère, depuis six ans, en toute illégalité. Sans verser le moindre copec à l’Etat. C’est pourquoi, le général Koumaré a inclus, dans le nouveau cahier de charges, le versement de 15 % du chiffre d’affaires à l’Etat, par le nouvel acquéreur du marché.
Autre raison de mettre fin au contrat de la Société Yattassaye et fils : l’augmentation des prix des plaques d’immatriculation.
S’y ajoute leur durée de livraison. Selon les textes en vigueur, elle ne doit dépasser deux semaines. Or, les Maliens peuvent attendre trois, voire quatre mois, sans disposer de leurs plaques d’immatriculation.
C’est pourquoi, d’ailleurs, la Cour suprême a décidé d’abonder dans le sens du département de l’Equipement et des Transports, en demandant au général Koumaré de poursuivre le processus pour l’acquisition d’un nouvel opérateur, susceptible de respecter le cahier de charges.
Toute puissante sous les régimes d’Alpha Oumar Konaré et d’ATT, la Société Yattassaye et Fils n’est plus qu’un « tigre en papier » sous le régime IBK.
Elle vient d’apprendre, à ses dépens, qu’il y a ministres et ministres : ceux qui sont corrompus et ceux qui sont incorruptibles.
Oumar Babi
Bien que la société Yattassaye soit dans l illégalité totale, cette affaire a une connotation de règlement de compte politico financier. En effet, savez vous qui a donné ce marché à la Société Yattayasse, originellement opérant dans la papeterie? … Soumaila CISSE, à l epoque tout puissant Ministre de Alpha, ami personnel du PDG de la société, cela au détriment des professionnels qui évoluaient dans le secteur des plaques d’immatriculation. Mieux que cela, Soumaila CISSE serait l, un des actionnaires de cette si juteuse société…alors? Il faut commencer par boucher toutes les vannes financières mises en place par Soumaila CISSE pour ses propres besoins. Maliplaque ouvre le bal d une liste de sociétés écrans de Soumi champion. IBK Premier Ministre à la même époque, était parfaitement au parfum de ses sales affaires du règne de Alpha I…
le général Koumare incorruptible? je n’en crois pas à mes yeux! je lisais couramment ce journal, mais aujourd’hui c’est fini.
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