Mercredi, un camion-citerne a pris feu à Bamako, sans faire de victimes. Mardi, le même type d’accident s’était produit en plein coeur de la ville. Sept personnes ont péri après l’incendie du véhicule qui transportait de l’essence. Un drame aussi dû à l’absence de respect de la réglementation en matière de circulation de gros porteurs.
Entre 600 et 800 poids lourds s’invitent chaque jour dans la capitale malienne ou quittent Bamako. Parmi les mastodontes figurent les camions-remorques transportant notamment du ciment, du sucre et d’autres marchandises. Il y a également les camions-citernes transportant du pétrole, du gasoil ou encore de l’essence.
Mais l’arrêté qui réglemente leur circulation n’est pas respecté. Par exemple, la circulation à l’intérieur de Bamako n’est autorisée que de 10 heures à 13 heures, sans possibilité d’emprunter les ponts. Peine perdue, la loi est constamment violée. On voit donc souvent des camions-citernes transportant du carburant dans la circulation, dans les embouteillages, ce qui représente un véritable danger. D’autre part, les chauffeurs de camion n’attendent pas toujours 22 heures ou 23 heures comme indiqué pour traverser les trois ponts de Bamako et parfois les agents chargés de la circulation routière ferment les yeux.
Selon plusieurs experts, si l’on veut éviter d’autres drames comme celui de ce mardi, où sept personnes sont mortes des suites de brûlures après l’incendie d’un camion-citerne, il faut construire très rapidement une gare routière. Les gros porteurs y seront stationnés, les petits porteurs prendront le relais pour procéder à la distribution des marchandises et produits pétroliers.