C’est plutôt une bonne nouvelle pour les travailleurs et les usagers du Dakar-Bamako Ferroviaire (DBF), la société qui gère les chemins de fer au Mali. L’Etat malien vient de débloquer près de 5 milliards de francs CFA pour relancer les « trains voyageurs » supprimés depuis un an, pour « non rentabilité », au profit des « trains marchandises ».
C’est dans le hall vétuste de la gare de Bamako que le président du Syndicat des travailleurs du rail (Sytrail) annonce la bonne nouvelle. Mahamane Thienta : « La bonne nouvelle, c’est que le chef de l’Etat a mis à disposition du DBF, le Dakar-Bamako-Ferroviaire, la somme de 4,6 milliards pour le trafic voyageurs. »
Cette enveloppe financière va permettre de réhabiliter une rame voyageurs et d’acheter trois locomotives. Ce conducteur de train, jusque-là au chômage technique, dit pourquoi il est heureux : « Parce qu’on a trop souffert, le chemin de fer a trop souffert. »
Premiers trains dans six mois
Un autre travailleur malien du Dakar-Bamako-Ferroviaire se réjouit : « Cela va nous permettre de souffler et de donner espoir à la population de Bamako à Kayes, la seule ligne qui nous permet de faire la liaison, de voyager, à moyen coût », explique ainsi Djibril Maiga Sissoko.
Idy Sissoko est un autre conducteur de train. Pour lui, c’est une bonne nouvelle également pour les populations riveraines du rail de Bamako à Dakar, via la localité de Kayes. Si tout fonctionne comme prévu, dans six mois, le « train voyageurs » sifflera à nouveau au Mali.
Voilà comment la volonté politique se manifeste, il suffit de cette volonté politique pour que les rails fonctionnent au gré des parties prenantes.
Pourtant ces rails ont trop de ressources et de valeurs à donner au Mali, car le transect traversé par le parcours laisse voir d’énorme potentialités exploitables sans aucun effort financer de la part des secteurs publics et privés de ce pays. d’antan ce parcours faisait vivre des milliers de maliens en terme d’approvisionnement de la ville de Bamako en plusieurs denrées alimentaires. C’est dommage que cela n’évoque à aucun malien ces époques glorieuses de cette fameuse entreprise des rails.
Les maliens veulent avoir tout sur un plateau d’or à ce titre les autorités croient trop au gain facile et ne veulent pas afficher une véritable volonté politique pour la mise en roule de certains projet dont les bénéfices sont visibles à long terme.
Si les affaires étaient bien gérées, au Mali nous aurions aujourd’hui la plus dense réseau de chemins de fer d’afrique de l’ouest. Mais hélas!Regardez nos gares!Ne pensez-vous pas qu’elles méritent un coup de renovation?Des fois on se demande si c’est même la peine d’acheter de rames neuves tellement que nous ne prenons pas soin du bien public!Même demain les commerçants “bana-bana”vont déchirer les fauteuils des voitures pour y cacher les marchandises de contre-bande.Les conducteurs et mecanos de train à vendre du gazoil destiné aux locomotives; les contrôleurs et chefs de gares à émmettre des tickets parallèles…comment une telle entreprise peut-elle prospérer?Oubien il faut nommer un “mains propres” comme Mara-Mariko-Zou…à la tête de la régie.
Mon frere tu as tout dit. Mara, Mariko, Zou et Check Modibo.
IL ne faut pas 6 mois pour faire ça; si l’on veut réellement nous en sortir! 5 milliards puis 4,5 milliards!!!! il y’a déjà une diminution de 500 millions qui peuvent faire quelque chose dans l’exploitation (ex : achats du carburant ; salaires des travailleurs et paiement de certains prestataires), pendant au moins 1 mois. Les voitures ne sont pas aussi trop endommagées pour que leurs entretiens et réparations durent aussi longtemps! Il ne faut pas oublier que les techniciens en la matière existent encore. Il suffit que les Autorités veuillent bien se donner les moyens pour cela. L’on ne part pas de néant dans cette affaire; quand bien même, il est vrai que beaucoup de choses dans le patrimoine existant se sont énormément détériorées. Mais si l’on enlève les “désossements” effectués (déshabiller jean pour habiller paul) sur certains matériels, le plus gros va être l’achat des pièces. Cela ne prend pas 6 mois si les versements aux fournisseurs sont effectués à temps. Dans les bonnes conditions, quatre mois après la mise à disposition des fonds; au moins un train peut circuler correctement par semaine sur la ligne (les techniciens et ouvriers ont l’habitude de travailler jours et nuits pour la cause). Ce que les populations veulent réellement, c’est voir que le problème est TRES SERIEUSEMENT PRIS EN CHARGE par les Autorités. Elles connaissent la réalité de la situation et, comprennent que ces Autorités ne sont mêmes pas intéressées et engagées à trouver une solution véritable à leur DRAME. C’est cela l’INDIFFERENCE!
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