L’insécurité routière : La chaussée Samé-Kati, un danger pour les usagers!

Connue sous le nom de « dougouman sira », la route qui mène à Kati en passant par Samé (un quartier périphérique de Bamako) constitue de nos jours un véritable danger pour les usagers suite aux multiples  accidents au quotidien.

Désordre ou désarroi quoi qu’il en soit, la fréquence des accidents ont fait de cette route la plus dangereuse. Depuis sa création des petits accidents, ne manquaient pas, mais il faut reconnaître que dans ces dernières années, ça va de mal en pi. Nuit et jour, on assiste à des scènes souvent meurtrières. C’est tantôt les citernes de carburant qui se renversent, tantôt des remorques qui se font écraser ou encore des voitures personnelles qui s’effondrent. Bref  c’est l’accident au quotidien, on se demande à qui la faute ? L’accumulation de ces drames est du à des raisons multiples. Il s’agit entre autre de l’état actuel de la route, de l’irresponsabilité des autorités communales, de l’incivisme des populations riveraines et l’imprudence des conducteurs.

-L’état actuel de la route : conçue dans le but de raccourcir la ville de Kati au centre ville de Bamako, cette route n’était pas la seule, mais de nos jours elle a tendance à l’être car nous constatons qu’elle est la plus fréquentée. Pourtant quand on prend le diamètre de la voie en question, elle est deux fois moins que les autres voies de sa dimension populaire. Les gendarmes couchés de tous genres, des trous et beaucoup d’autre relâche rendant difficile l’accès font dégrader le goudron et augmente  du coup le nombre des accidents.

-L’irresponsabilité des autorités communales : Cette irresponsabilité,  s’articule sur les dépositoires d’ordures tout au long des bordures du goudron. Les GIE et autres ramasseurs d’ordures de la commune trois (Commune III) se servent tous  de ces lieux, les revendeurs de sachet en plastique sont aussi orientés vers ces espaces. Ce qui fait que ces espaces censés être assainis et protégés sont transformés en dépôt au vu et au su des autorités communales. En cela s’ajoute des stations d’essence, des vendeurs de brique en ciment, des maquis et autre lieu public qui font face au goudron. Aucun de ses propriétaires ne peut s’installer sans l’autorisation de la mairie ce qui prouve leur complicité. Pendant que la course aux revenues ne doit aucunement être primée sur les mesures de sécurité de la population. Malheureusement telle est la triste réalité de ladite localité.

– l’incivisme des populations riveraines : Le comportement d’incivisme de la population contribue au désordre, du fait de l’installation inconséquent des kiosques et la construction incontrôlée de certains habitats. En plus de cela, le silence vis-à-vis de la situation ainsi que la non manifestation contre les autorités locales encouragent davantage la prolifération des installations arbitraires qui est à la base des accidents.

-L’imprudence des conducteurs : Il est a rappelé que tous les convois en provenance de la Mauritanie, du Sénégal et ceux de l’intérieur de la première région et environnent passent par cette voix. C’est en cet effet principal que nous avons des conducteurs de toutes les catégories. Mais c’est dire aussi que c’est eux les premiers responsables, car malgré les dispositions et conditions, si le chauffeur n’est pas prudent, on ne fait qu’assister à des drames comme nous voyons actuellement sur cette route.

Alors il faut que les autorités chargés des grands travaux publics pensent à améliorer la qualité des voix publiques, que les municipalités prennent leur responsabilités, que la population s’assume  en ayant un esprit civisme et plus de système d’alerte pour leur propre cause et en fin aux usagers de tout bord nous disons prudence. C’est en restant seulement dans ces logiques que nous pouvons contribuer à ralentir ou même finir avec ces accidents.

Mamoutou TANGARA 

Source : Le Libéral

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