Libre circulation sur le corridor Dakar-Bamako : L’équation du financement du comité de suivi

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Pour la réduction des entraves affectant la libre circulation des personnes et des biens le long du corridor Dakar-Bamako, la question du financement ne risque t-elle pas de plomber les actions du futur comité de suivi national qui doit veiller à l’application correcte des recommandations? Question âprement discuté ce mardi 21 juin à Dakar, dans le cadre d’un atelier de restitution des conclusions de la conférence relative au commerce transfrontalier sur le corridor entre le Sénégal et le Mali.

Le comité national de suivi du plan d’action qui sera installé pour veiller à l’application effective des mesures à l’issue de la conférence transfrontalière Sénégal-Mali, tenue les 20 et 21 mai 2011 à Kayes, devra t-il être ou pas financé et si oui, comment ?

Cette équation a suscité des heures de débat hier, mardi 21 juin, dans le cadre d’un atelier de restitution des recommandations de la conférence de Kayes sur le corridor Dakar-Bamako où le commerce constitue un enjeu important dans le développement économique et social de la région.
Dans les termes de références de l’atelier, il est bien mentionné que l’un des résultats attendus était de définir une stratégie de mobilisation des ressources pour financer les activités du comité national.
Toujours au sujet des moyens, il a été précisé que le fonctionnement du comité et la mise en œuvre des actions sont conditionnés par la mise à la disposition des moyens financiers et matériels suffisants. Avant même l’esquisse d’une quelconque démarche, des participants ont demandé à être édifiés sur la pertinence de financer le comité de suivi en chantier.

Le bal a été ouvert par le représentant de l’Usaid qui a estimé que le budget doit être un mécanisme. Selon lui, «il ne peut pas y avoir de budget pour financer le comité de suivi en tant que tel mais certaines activités».

Pour lui, «le comité aura un secrétariat logé à l’Apix». Avant de préciser : «Son rôle ne sera pas de mettre en œuvre les recommandations mais juste d’assurer le suivi».

Sur cette lancée, le président du Groupe de travail n°1 du Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi), M. Mor Talla Kane, a appelé à s’inspirer de la démarche adoptée par le Cpi. «On n’a pas besoin de tout ce qui est secrétariat mais juste aller trouver les financements là où ils se trouvent».
Avant d’ajouter : «l’accompagnement financier dépendra de la pertinence de nos actions». Pour lui, «le seul problème qu’il peut y avoir c’est de ne pas trouver des moyens en cas de besoin pour financer une activité pertinente retenue». Afin de calmer les inquiétudes, Mor Talla Kane a fait savoir que les contributions viendraient de l’Etat, du secteur privé et des Partenaires techniques et financiers (PTF).

En attendant d’y voir plus clair avec la mise en place effective du comité national de suivi des recommandations de Kayes, les termes de référence de cette structure ont été clairement définis.
Pour rappel, cette démarche est la résultante d’un processus d’identification des contraintes et de formulation de solutions pour améliorer la fluidité du commerce sur l’axe Dakar-Bamako.
Il aura pour objectifs de rassembler les données statistiques transmises par les structures responsabilisées dans la mise en œuvre des actions issues de la conférence de Kayes, de diligenter toute enquête ponctuelle ou spécifique nécessaire au bon suivi de l’exécution des recommandations de Kayes, entre autres.

Cet instrument aura pour tache de faire un plaidoyer auprès des PTF et du gouvernement pour mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre du plan d’action et effectuer une évaluation périodique de l’état d’avancement de cette même feuille de route.

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