C’est au cours d’une rencontre hier à l’Hôtel Laïco Salam que les experts et les professionnels du transport ghanéens et maliens se sont concertés pour voir comment faciliter l’importation et l’exportation des marchandises via les deux ports ultra modernes du Ghana. En plus du Directeur du port de Tema, Richard D.Y Anamoo, du président de l’Union des transporteurs, Youssouf Traoré, il y avait également le président de la CCIM, Jeamille Bittar.
Pour rappel, le Ghana a pris son indépendance le 6 mars 1957. C’était une colonie britannique alors appelée Gold Cost ou la Côte de l’or. Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, il sert de passerelle pour les pays sub-sahariens enclavés comme le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Le Ghana exporte principalement l’or, le bois, le diamant industriel, la bauxite, le manganèse, le poisson, le cacao et les fruits.
” L’autorité portuaire du Ghana (GPHA ou Ghana Ports and Harbours Authority) a pour objectif premier de fournir un service inégalé, à la fois à ses partenaires locaux et aux voisins régionaux du Ghana, à savoir les pays enclavés du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Ces marchés sont desservis par l’intermédiaire des deux ports de Tema et de Takoradi, et nous nous sommes efforcés d’assurer un environnement sécurisé et agréable pour soutenir tous nos clients ” a précisé le Directeur du port de Tema.
Ainsi selon Richard D.Y Anamoo, l’application du schéma du transit inter-Etats de la CEDEAO et l’introduction du système d’escorte satellite sur tout le long des corridors ghanéens jusqu’à la frontière et le plombage des camions transportant des marchandises du Burkina Faso, du Niger et du Mali ont significativement réduit les tracasseries, le temps de transit et augmenté la sécurité des véhicules sur le corridor ghanéen.
Selon lui, le port de Takoradi, le premier port commercial du Ghana a été ouvert en 1928 pour manutentionner les trafics d’importation et d’exportation du pays. Son influence a dépassé les frontières du Ghana pour atteindre les arrière-pays du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Le port prend en charge une quantité significative des cargaisons de ces trois pays, à savoir des marchandises en sac, le chargement du fret conteneurisé, des produits chimiques, des matériels d’exploitation minières, des produits de fer, des produits pétroliers, des véhicules etc.
Quant au terminal maritime Tema, il a souligné qu’il est maintenant opérationnel et il est prévu que ces installations assurent une gestion efficace des exportations de produits périssables du Ghana et renforcent la croissance du produit intérieur brut du pays. Il devrait devenir une passerelle majeure pour les exportations des produits du Ghana.
le Directeur du port de Tema a conclu que le Ghana est prêt à entrer dans une nouvelle ère de prospérité économique et nos partenaires de la CEDEAO, avec à l’appui les ports de Tema et de Takoradi.
Pour le président de l’Union des transporteurs du Mali, la question du transport des marchandises est une question cruciale car, il y va de l’économie du pays. D’après lui, il faudra réduire le délai de transport des marchandises sur le corridor Ghana-Mali de 3 semaines à une semaine maximum. Youssouf Traoré a indiqué qu’il est nécessaire de mettre en place un système de déroulement informatisé qui permettra aux transporteurs de ne plus s’attarder aux différentes frontières lors du transit.
S’agissant de Mamadou Touré des Douanes maliennes, il a relevé que la Douane comme dans les autres pays de la sous-région sera présente au sein des ports de Tema et de Takoradi dans les mois à venir. Il a révélé que la Douane malienne travaillera main dans la main avec les autorités ghanéennes afin de faciliter le bon fonctionnement des ports et le transit des marchandises entre les deux axes.
Moulaye HAIDARA