Les membres du Syndicat des Travailleurs du Rail (SYTRAIL) ont exprimé leur ras-le-bol, au cours point de presse qui a eu lieu à leur siège le 7 septembre 2011. Les membres duCOCIDIRAIL (collectif des citoyens pour la restitution et le développement intègre du rail) se sont invités aux débats.
Selon le président du COCIDIRAIL, Dr Tiémoko Traoré, un licencié de trans-rail, quand la nation est perdante et que la classe politique est gagnante, c’est la dictature. Et c’est ce qui existe au Mali selon lui avec la concession de la régie des chemins de fer. D’après Dr Tiémoko Traoré, « ATT à trahi son serment le jour où il a décidé de concéder nos chemins de fer ». Le secrétaire à la communication du COCIDIRAIL, pour sa part, a indiqué que le déficit global de trans-rail se chiffre à 317 milliards FCFA. Face à cela, il exhorte les maliens à se lever pour confisquer et renationaliser les chemins de fer du Mali, sans condition et sans indemnités. Ce dernier a fait savoir que « depuis 2003, date à laquelle la régie des chemins de fer du Mali a été privatisée, les travailleurs de cette société vivent dans une impasse sans précédent : Annonces incessantes de licenciements, retards de paiement de salaires, abus de pouvoir, entre autres ». Le secrétaire à la communication du COCIDIRAIL de poursuivre : « Malheureusement, ce changement de dénomination n’a rien apporté de positif, ni aux travailleurs, ni au pays ». Parmi les conséquences, il cite la série de licenciements massifs, la cessation de paiement des salaires, la vétuste des voitures et l’insuffisance de machines. A cela s’ajoute la dégradation des voies ferrées avec comme conséquences la multiplication des déraillements et accidents ferroviaires. Aussi, selon les conférenciers, les travailleurs maliens de trans-rail ne bénéficient plus des prestations de l’INPS puisque celui-ci ne perçoit pas de cotisation. Toujours selon eux, le Mali ne dispose actuellement que d’une seule locomotive en bon état. Par ailleurs, ils indiquent que d’ici décembre 2011 si rien n’est fait, la société trans-rail licenciera plusieurs travailleurs à défaut de tout simplement disparaître. Ce qu’ils trouvent également inadmissible, « c’est la volatilisation de 4 des 11 milliards FCFA que l’Etat malien avait contractés auprès de ses partenaires pour sauver la régie de la faillite, et qui ont été mis à la disposition de trans-rail après la concession ». Pour bien mener cette lutte, le COCIDIRAIL entend organiser dans chaque ville et village du rail une conférence-débats et des marches. D’autres méthodes de protestations ne sont aussi exclues.
Lassana Coulibaly