Traversée du désert pour les compagnies maliennes desservant l’axe Dakar-Bamako : – Les cars maliens sommés de payer 25.000 FCFA à des syndicats sénégalais après chaque départ

12

transport-camionsLe cas le plus illustre est celui de la compagnie Gana transport, une pionnière dans l’exploitation du  réseau routier Bamako-Dakar

Gana transport est la première compagnie  qui dessert cet axe depuis 2006. Au début, elle faisait son chargement à partir de la grande mosquée de Dakar et aux alentours de la gare des chemins de fer.

Pour sortir de cette situation et disposer d’un point de stationnement fixe, elle a pu négocier  une place dans le garage pompier. Toutefois, la particularité est que ce stationnement est géré par les syndicats des transporteurs sénégalais. Ces derniers ont exigé des compagnies maliennes le versement d’une somme de 25.000 FCFA en contre partie  après chaque départ.

Sans le versement de ce montant, aucun départ de la gare n’est autorisé  pour les cars  maliens. A partir de 2007 et 2008, Gana transport a été rejointe par les compagnies de transport  Benso et SONEF. Lesquelles, à la différence de  la  première compagnie malienne opérant à Dakar, faisaient leur chargement non loin de la grande mosquée de Dakar. A partir de 2009, le calvaire des transporteurs  maliens s’est accentué lorsque les syndicats sénégalais les ont sommées de rejoindre Gana transport dans le  garage pompier alors qu’il n’y a pas suffisamment de place pour abriter les trois compagnies. Ils ont demandé aux transporteurs maliens de vendre les tickets pour des compagnies maliennes et sénégalaises à partir d’un guichet unique et d’organiser le départ de Dakar à tour de rôle entre les transporteurs des deux pays. Ces dispositions qui ont été rejetées par des Maliens ont conduit à un débrayage ayant entrainé une perturbation sur cet axe.

Au point qu’une délégation ministérielle conduite en son temps par le ministre Ahmed Diane Séméga et comprenant le Directeur national des transports, la Directrice des entrepôts maliens du Sénégal et du CMTR s’est rendue à Dakar pour des négociations avec les autorités sénégalaises. Ces négociations ont abouti à la délocalisation de  tous les exploitants de la ligne vers le stade Léopold Sédar Senghor en attendant la réalisation d’une nouvelle gare. Les Sénégalais ont refusé de faire le déplacement avec les Maliens. Comme si cela ne suffisait pas, courant juillet 2009, les syndicats de Dakar ont débarqué au stade pour chasser toutes les compagnies maliennes. Les syndicats de Kaolack, en désaccord avec ceux de Dakar, ont accueilli les compagnies maliennes. Mais les billets étaient vendus clandestinement à Dakar et les passagers en partance pour Bamako étaient transportés jusqu’à Kaolack où les attendaient les cars maliens. Cette situation a perduré jusqu’en 2011.

Au cours de la même année, sous l’égide des entrepôts maliens du Sénégal et du Conseil malien des transporteurs routiers, les parties malienne et sénégalaise sont parvenues à un autre accord : les départs sont organisés comme suit : deux jours pour les Maliens et un jour pour les Sénégalais, chaque compagnie malienne paye 25.000FCFA aux syndicats après chaque départ.

La partie malienne a accepté cet accord malgré quelques imperfections. Par contre, il sera violé par les syndicats du Sénégal en ce sens que les passagers boudaient les cars sénégalais jugés moins adaptés aux transports internationaux que ceux du Mali. Face à la situation, les syndicats ont imposé aux transporteurs maliens de charger, en plus des leurs, les cars sénégalais. Obligeant ainsi chaque compagnie malienne à donner huit passagers soit l’équivalent de 200.000FCFA après chaque départ sénégalais.

Le Directeur national des transports, Malick Kassé, que nous avons joint au téléphone a indiqué que des démarches sont en cours entre les ministres des transports des deux pays afin d’aplanir la question.   Il a ajouté que plusieurs accords seront très prochainement signés entre les deux pays visant à la décrispation de la situation. Par ailleurs, il nous a fait remarquer que le Sénégal n’a pas la même expérience que le Mali en matière de transport. Aussi, les points de stationnement au Sénégal ne sont pas individuels, ils sont attribués par les autorités et peuvent abriter à la fois plusieurs compagnies.

En attendant, le gérant de Gana transport a fait quelques propositions pour rendre l’axe Dakar-Bamako plus attractif. Il s’agit, entre autres, d’une zone de chargement pour le Mali à l’instar des entrepôts, une redevance globale annuelle incluant les taxes et frais, le payement pour chaque compagnie de ses redevances à l’Etat malien afin de conserver sa place, que chaque compagnie dispose de sa place( à titre individuel), que les transporteurs maliens aient la possibilité de prendre ou de faire descendre des clients sur le territoire sénégalais suivant l’axe Dakar-Bamako. Nous y reviendrons

     ABDOULAYE DIARRA

 

Commentaires via Facebook :

12 COMMENTAIRES

  1. Si notre ministre n'est pas capable de nous trouver une solution qui nous arrange, je propose qu'on prenne des mesures de rétorsions contre les bijoutiers, tailleurs, cireurs de chaussures de merde et l'ensemble des opérateurs économiques sénégalais exerçant sur notre territoire. Ca commence à bien faire cette histoire, pour laquelle à chaque fois des solutions sont trouvées, les loosers de transporteurs sénégalais de merde jouent au chenapan pour trouver une nouvelle arnaque.
    Avec tout le développement économique de ce pays, pourquoi les transporteurs sénégalais continuent à vouloir embarquer les passages dans des pièces de musée merdiques ?
    La concurrence est internationale de nos jours, ni té sé, i bi djou takaboyi.
    Bande de loosers.

  2. “Chaque compagnie malienne contrainte de donner 8 passagers à une compagnie sénégalaise soit l’équivalent de 200.000 FCFA ”

    NON!… 👿
    JE M’INSURGE!… 👿
    PAS AU 21EME SIECLE QUAND MEME!… 👿 👿 👿 👿 🙄 🙄 🙄

    JE DIS HALTE AU TRAFIC D’ETRES HUMAINS! 😆 😆 😆 😆 😆

    D’abord, il est inqualifiable de “donner 8 passagers” à chaque voyage! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Et hanplisse, 8 passagers pour 200 000Cfa, ça nous fait LE PASSAGER A 25 000 Fcfa! C’est une honte! 😆 😆 😆 😆 😆 Qu’on soit obligés de laisser 8 de nos compatriotes à chaque voyage, c’est déjà SCANDALEUX!

    MAIS S’IL FAUT EN PLUS LES BRADER A 25 000-25 000 😆 😆 😆 😆 😆 où va-t-on? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Ces Sénégalais exagèrent! S’offrir 8 dignes fils de Soundiata ( à 25 000 Fcfa/pièce! 🙄 ) sur chacun de nos cars, C’EST INACCEPTABLE! 😀 😀 😀 😀 😀 😀

    Heureusement que notre journaliste d’élite Abdoullaye Diarra veillait, sans ça on en aurait jamais rien su! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Et de sources sures, fiables, et proches du dossier, il paraît que les 8 Maliens prélevés sur chaque car sont ensuite détenus sur l’ile de Gorée pour être réexportés ailleurs! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

    Inadmissible, wallaye! 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  3. BIENTOT ON AURA LES MOYENS DE FAIRE REFLECHIR LES SYNDICATS COMMUNISTES SENEGALAIS !

    Construction du chemin de fer Conakry- Kankan- Bamako : le démarrage du projet en 2015

    La Guinée et le Mali s’apprêtent à construire une ligne ferroviaire à écartement standard sur le corridor Conakry- Bamako, via Kankan. Tel est le résultat de la visite de travail à Bamako du ministre guinéen et des transports, Aliou Diallo auprès de son homologue malien, Mamadou Hachim Koumaré de l’équipement, a-t-on appris dimanche dans trois courriers officiels.

    Cette rencontre fait suite à la volonté exprimée par les dirigeants respectifs des deux Etats de faire du projet du réseau ferroviaire Conakry- Kankan- Bamako, un axe prioritaire de coopération guinéo- malienne et, en même temps, un vecteur d’intégration économique régionale.

    Selon nos sources, ce projet, si cher aux premiers présidents des deux Etats, à savoir Modibo Kéïta et Ahmed Sékou Touré, et réchauffé pendant la septième session de la grande commission mixte de coopération Guinéo- malienne tenue à Conakry en Avril 2010, a été mûri en faveur de la dernière visite du président malien Ibrahima Boubakar Keita (IBK) en Guinée.

    Pour accélérer la faisabilité du projet, le ministre Aliou Diallo a cru utile d’effectuer une visite de travail à Bamako où il a été reçu par le président IBK et son homologue malien des transports.

    Tenant compte du fait que le réseau routier en exploitation entre Conakry et Bamako nécessite d’être renforcé par un réseau de chemin de fer, les deux Etats se sont convenus de la réalisation de ce projet d’interconnexion Conakry- Kankan- Mandiana- Bougouni- Bamako, conformément au tracé défini par la CEDEAO et les bretelles Sagabari-Kouroussa et Kankan- Kérouané.

    Après examen de la situation du projet d’interconnexion, les deux parties se sont entendues à mettre en place un comité interministériel d’orientation, un comité technique inter- Etats des Experts, de formuler des requêtes communes de financement et d’élaborer un plan d’action.

    Selon le plan d’action du comité technique inter- Etats, le projet va démarrer en Avril 2015 après la finalisation des termes de référence, la formulation des requêtes conjointes de recherche de financement, la sélection des bureaux d’études et enfin le démarrage des études.

    Au terme d’une visite de travail à Bamako, les deux parties se sont également entendues autour de la réalisation des études complètes du projet, de la revue des termes de référence des études du tronçon Conakry- Kankan et leur adaptation au reste du réseau, de la poursuite conjointe de la promotion du projet auprès des partenaires bi et multilatéraux, de la mise en place d’un comité technique conjoint composé des deux Etats respectifs et de l’élaboration à court terme par le comité technique d’un chronogramme de mise en œuvre du projet.

    Toujours selon nos sources, les deux parties ont mis en place un Comité technique de 16 membres, chargé de diligenter tout le processus relatif à la faisabilité de la ligne de chemin de fer. Enfin, les deux parties sont convenues d’organiser une rencontre d’échange tous les six mois.

    • DRISS
      “BIENTOT ON AURA LES MOYENS DE FAIRE REFLECHIR LES SYNDICATS COMMUNISTES SENEGALAIS !
      Construction du chemin de fer Conakry- Kankan- Bamako : le démarrage du projet en 2015”

      Oui………………. et fin du chantier et inauguration de la ligne prévue pour 3022! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

      Entre les financements bouffés ou détournés en moyenne tous les 6 mois, les matériels volés sur les chantiers pour être revendus etc etc, ce n’est pas le “démarrage du projet” qui compte, mais plutôt la date (ou l’année) où cette ligne sera effectivement opérationnelle, si elle l’est un jour! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

      Des “projets grandioses”, on en a toujours eu plein les tiroirs et on en a jamais manqué! :mrgreen:
      Des “REALISATIONS” grandioses, par contre, non seulement on en a beaucoup moins mais en plus, elles prennent PLUS DE TEMPS! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

      Houbien? 😛

    • Chouette!! Vous pouvez essayer aussi la Guinée Equatoriale, et la Guinée Bissau. 3 Guinées pour le prix d’1; 2 poumons et 1 coeur pour le même corps. Le rêve absolu pour le Sénégal, (tant détesté de tout Malien dès la naissance) de ne plus être mêlé en rien de ce qui se passe chez vous. Salute, comme dirait quelqu’un!

      • Ce qui se passe chez nous aujourd’hui, le Sénegal l’a déjà connu et le connait toujours d’ailleurs: LA RÉBELLION (EN CASAMANCE)!Nous n’avons rien contre ni le Sénégal (qui a d’ailleurs cessé d’être une des “locomotives” pour les pays de la CEDEAO depuis la nuit des temps), ni contre qui que ce soit d’ailleurs.Mais nous continuerons à dénoncer l’arnaque dont a été l’objet notre peuple à travers des âges et surtout à cause du laxisme d’un certain ATT…Vous avez eu votre barrage de Diama (st Louis) destiné à empêcher l’eau de mer de remonter permettant ainsi l’irrigation dans la vallée de l’embouchure du fleuve Sénégal.Vous avez en plus une partie du courant produit depuis le barrage de Manantali: tant mieux!Et nous au Mali, qu’avons nous bénéficié de l’OMVS, RIEN!Mis à part un petit barrage qui vient d’être aménage à Felou.Nous attendons toujours notre port fluvial à Kayes.Si cela ne vient pas, nous vous couperons l’électricité de Manantali.Ca a assez duré votre arnaque à la sénégalaise>… 👿 👿

  4. C EST PAS GRAVE !

    DE TOUTE FACON ON VA BIENTOT AVOIR LE PORT DE CONACKRY RELIE A BAMAKO PAR UNE LIGNE DE CHEMIN DE FER FLAMBANT NEUVE !

    • DRISS
      “DE TOUTE FACON ON VA BIENTOT AVOIR LE PORT DE CONACKRY RELIE A BAMAKO PAR UNE LIGNE DE CHEMIN DE FER FLAMBANT NEUVE !”

      “Flambant”? 😯 😯 😯 😯 😯 Eeeeeeeeeh Allah!!!!

      Ne me dis pas qu’ils vont nous remettre un train A VAPEUR! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  5. “Déjà lors de l’éclatement de la fédération du Mali en 1960, notre pays devait exiger qu’une partie du port de Dakar lui soit réaffecté” – Peux tu juste nous dire en vertu de quoi, s’il te plaît, afin qu’on comprenne.

  6. Paix à son âme Badjiri Batchily
    un grand homme un symbole une référence un vrai diplomate
    qui a laissé un grand vide . une équation difficile pour les profanes des transporteurs MALIENS . Dans son temps Mr Batchily a su gérer seul avec les transporteurs sénégalais et leurs autorités . en faveur des transporteurs Maliens
    je parle en fonction de connaissance du portocole d’accord signé par les deux états
    le Sénégal et Mali . aujourd’hui le syndicat Malien de transports est infecté
    par des imposteurs et un grand nombre des profanes qui ignorent
    l’ensemble des régles et des droits qui garantissent la fluidité du transport terrestre,
    entre nos deux pays . rendez à césar ce qui a césar
    la famille Batchily de Kayes est toujours utile pour les transporteus Maliens
    EX; chef de poste S.A.T.I.M.E DEPUIS Dijon France .

  7. Pauvres transporteurs maliens!Notre pays est dirigé par des complexés
    (dont ATT en chef)devant les Ouolofs!Nous avons été lésés dans le programme de l’organisation sous régionale,l’OMVS qui prévoyait la construction de port à Kayes.Ce port a été remplacé par un port “sec” à Korofina à cause du laxisme d’ATT ce qui fait qu’on reste dépendant du Sénégal côté import-export de marchandises.Déjà lors de l’éclatement de la fédération du Mali en 1960, notre pays devait exiger qu’une partie du port de Dakar lui soit réaffecté à défaut de cela on devrait avoir notre port fluvial à Ambédédi port dont la construction était prévue dans le volet Navigation de l’OMVS!Tant que nous sommes dirigés par des politiciens farfélus, les “oulofos” auront toujours le dessus sur nous…. 😥 😥 😥 😥

Comments are closed.