LE TRANSPORT EN COMMUN : Ces bus qui dérangent

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Depuis quelques années, le monde du transport urbain a connu l’émergence des bus. Dans un premier temps, ce fut un ouf de soulagement pour les clients qui s’étaient lassés des "traditionnels" sotrama et Duruni. De jour en jour, les usagers de la circulation se plaignent du comportement des conducteurs de ces bus.

La mise en circulation des bus a été salutaire pour bon nombre des bamakois. Les habituels usagers des moyens de transport en commun se plaignaient quotidiennement des sotrama. Cesdites plaintes étaient plus relatives aux comportements des apprentis de ces véhicules. C’est pourquoi les querelles étaient fréquentes dans les sotrama. Les vieilles personnes se disaient que ces jeunes marquaient de savoir-parler à leur égard.

C’est dans cette foulée que des compagnies comme "Diarra-Transport", "Bani-Transport, "Banimonitié" et "Diéma Transport" ont vu le jour. Elles ont attiré une clientèle considérable une fois que leurs bus ont été mis en circulation. En son temps, cette concurrence a fait des mécontents. Il y eût des altercations entre certains apprentis de sotrama et les conducteurs de bus. Toute chose que certains avaient regretté en son temps.

L’ANARCHIE

Depuis un moment, les conducteurs de ces bus "seigneurs de la voie publique" font beaucoup parler d’eux. Les faits qu’on leur reproche sont souvent graves parce que compromettent la sécurité de certains usagers de la circulation.
Les bus sont de longs véhicules et leur stationnement doit réquérir une attention toute particulière. C’est pourquoi les autorités municipales, en collaboration avec les compagnies de transport, ont érigé des arrêts pour le transport en commun. Les bus doivent prendre ou faire descendre les clients à ces dits arrêts.

Aucunement, les bus ne doivent prendre un client qu’à un arrêt. Mais de nos jours, les bus prennent les clients n’importe où et n’importe comment. Les conducteurs de ces bus "seigneurs de la voie publique" ne mesurent peut être pas la portée de leur comportement.

On a l’impression que les propriétaires et conducteurs de ces bus sont au-dessus de la loi. Ils ne sont pas sanctionnés par la police pour les infractions qu’ils commettent. Ils sont tolérés même s’ils font du stationnement anarchique. Et pourtant, pour cette même infraction, les autres usagers de la circulation sont fâcheusement sanctionnés par la police routière. Les agents qui sont chargés de régler la circulation craignent-ils parce que ces compagnies sont mieux organisées et sont administrativement endossées? Mais est-ce là une raison pour ne pas faire son travail ?

INSOUCIANCE OU MEFIANCE?

Ceux qui se livrent à de tels actes ne mesurent peut être pas leur gravité. Le stationnement anarchique est à notre avis, le plus grand danger que peuvent encourir les usagers de la circulation.

Et pour qui connaît l’état de nos routes et de nos véhicules, il est souhaitable que le stationnement anarchique soit durement reprimé. Au Mali, nous utilisons surtout des véhicules d’occasion. Techniquement, ce sont des véhicules qui ont de sérieuses défaillances. Il n’est donc pas opportun que ces véhicules, dans de pareils états, soient objets de surcharge. Bizarrement, depuis que les compagnies de bus ont revu à la baisse le coût de transport 125 F CFA, ils attirent de plus en plus de clientèle.

Les surcharges sont devenues fréquentes. Ce qui est à noter, c’est que les véhicules destinés au transport urbain, sont pour la plupart des véhicules non adaptés. Si pour un véhicule conçu pour 70 places, on prend 90 personnes, il y a fort à parier qu’il y aura des désagréments d’un point vue technique.

Tous ces faits se passent en longueur de journée sans que personne ne dise un mot. Personne ne réagit. Tout le monde conçoit et succombe. Lorsque l’irréparable se produit, c’est en ce moment qu’on cherche à faire le pompier. Quelque chose qu’on aurait pu éviter si chacun assumait ses responsabilités.

Almamy SYLLA (Stagiaire)

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