En dépit de la levée de l’embargo qui avait été imposé à notre pays au lendemain du putsch intervenu le 22 mars dernier suite à une mutinerie de jeunes militaires, le trafic entre le Mali et les pays voisins notamment la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Sénégal et dans un moindre degré la Guinée Conakry n’est pas total selon les dires de certains opérateurs économiques.
Les entrées de camions au Mali en provenance des pays voisins a chuté complètement. Exemple, parlant du cas spécifique de la Côte d’Ivoire, les entrées de camions toutes catégories confondues a chuté de près de 75%, toute chose qui joue négativement sur les rendements économiques des services techniques financiers principalement des Douanes. Aussi, ce ralentissement du trafic du côté ivoirien pèse lourdement sur les prix des produits dits de premières nécessités, notamment le riz, le sucre, l’huile alimentaire et bien d’autres produits de premiers besoins.
Le manque à gagner serait de l’ordre de 55 à 60% en comparaison avec les bénéfices tirés sur les précédentes entrées de marchandises. Cela, faut-il le souligner, celui qui paye le plus souvent la lourde tribu est bien entendu le consommateur. Car, d’un constat presque général, les opérateurs économiques et autres commerçants détaillants en profitent pour tout d’abord occasionner la pénurie avant de procéder à des augmentations de prix de ces produits de premières nécessités sans réel fondement.
Tout cela, se passait et se passe encore de nos jours, sous les yeux des plus hautes autorités sans aucune prise de mesure réglementaire. Espérons que les nouvelles autorités de la transition, sous la conduite du Premier Ministre, Docteur Cheick Modibo Diarra sauront prendre des mesures adéquates pour diminuer la souffrance des populations en rapport avec les prix des produits de premières nécessités. Nombreux des maliens qui croient que la solution viendra de l’actuel gouvernement de transition, car, elles semblent fondre confiance au Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tiènan Coulibaly, reconnu pour sa loyauté, sa vigilance et surtout sa fermeté sur le respect des prix de produits de premiers besoins destinés à la consommation.
Par Esdras Kéïta