L’Axe-Bamako-Dakar est devenu un cauchemar pour les transporteurs routiers. Ainsi, face à la nouvelle mesure que l’Etat du Sénégal a prise par rapport aux réservoirs supplémentaires utilisés par les chauffeurs maliens, le SG du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (SYNACOR) est monté au créneau pour dénoncer cette situation. A ses dires, ” Si les chauffeurs maliens achètent du carburant à l’étranger, plus de 90% des véhicules vont être garés “. Pour ce faire, il a invité l’Etat du Mali à jouer son rôle dans le règlement de la crise.
écontent de la décision de l’Etat du Sénégal suite à la perturbation de l’axe Bamako-Dakar, le SYNACOR donne sa version des faits. Le SG, Bakary Coulibaly a souligné que les autorités du Sénégal pensent que le nombre important des véhicules quittant le Mali pour le Sénégal peut constituer une ressource pour leur économie. A le croire, si tous ces véhicules achètent du carburant au Sénégal cela fait une entrée importante d’argent. C’est pourquoi, dit-il, ils sont en train d’accuser les chauffeurs maliens de s’adonner à la vente anarchique du carburant au Sénégal.
Selon Bakary Coulibaly, ce que l’Etat du Sénégal ne sait pas, c’est que les transporteurs maliens sont habitués à prendre du carburant en crédit avec le gérant des stations pour un transport allé et retour. La plupart d’entre eux remboursent ses crédits trois mois après l’opération. A le croire, cette situation permet d’effectuer des voyages sur les axes routiers sans problèmes. Ils font cette pratique dans tous les pays où il y a des ports. L’orateur a fait savoir que les frais des bagages dans les ports ne permettent pas aux transporteurs d’acheter au comptant le carburant à l’étranger. Donc ils sont obligés d’acheter des suppléments de carburant au Mali pour mener à bien le trafic sans problème. Il a tenu à préciser que si les transporteurs achètent du carburant à l’étranger 90% des véhicules vont être garés pour manque de moyens financiers.
Le Secrétaire général a indiqué que seul le Sénégal a commencé à prendre des mesures. Il a ajouté que si cette situation perdure, beaucoup de chauffeurs et transporteurs vont endurer.
Avant d’inviter l’Etat du Mali à s’impliquer activement pour sauver les transporteurs de cette situation qui nuit à l’économie.
Falé COULIBALY
Cest vrai ce qu’il dit. Et aussi je ne crois meme pas que cest legal dans le contexte de l’UEMOA et de l’espace CEDEAO d’imposer aux consommateurs quoi que ce soit en ce sens. Cest etrange quand meme de dire a quelqu’un il faut que tu achete ceci ou cela chez moi. En plus, les chauffeurs maliens vont toujours trouver un moyens d’acheter en marché noir meme au Senegal.
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