Le président du CMTR à propos de décision de Dakar sur les camions transporteurs : «Le même sort leur sera réservé au Mali»

4
Youssouf Traore
Youssouf Traore, président du Conseil malien des transporteurs routiers

Courant semaine dernière, des camions maliens assurant le trafic  import- export étaient interdits de franchir leurs frontières par les autorités sénégalaises. C’est en vue de trouver une issue à ce conflit que le ministre malien de la sécurité intérieure et de la protection civile, le Gal Sada Samaké a rapproché les autorités sénégalaises concernées.

 

 

Dans la même veine,  une délégation du Conseil  malien des transports routiers  (CMTR) a fait le déplacement sur la terre sénégalaise. Cette délégation conduite par le président du conseil  M. Youssouf Traoré, a aussi rencontré des autorités sénégalaises concernées dont le ministre du transport et celui du port.

 

 

En clair, les autorités  sénégalaises interdisaient la présence des camions maliens sur leur territoire à cause de l’utilisation d’un troisième réservoir non-connecté au moteur.   Ce troisième réservoir, explique-t-on,  est parfois utilisé pour ravitailler le véhicule en carburant  sur le trajet.

 

 

Le troisième réservoir n’est pas original, c’est une implantation artisanale  faite  sur les véhicules par les transporteurs pour réserver  du carburant sur les longs trajets.  Les transporteurs maliens utilisent ce réservoir  pour faire le trajet Bamako-Dakar-Bamako étant donné que le précieux jus coute moins cher  à Bamako qu’à Dakar.  Toute chose qui n’est pas du tout appréciée par les autorités sénégalaises.

 

 

Selon le président du CMTR, les autorités sénégalaises ont souligné deux aspects liés au troisième réservoir: premièrement le troisième réservoir étant rempli peut provoquer à tout moment des incendies et occasionner des dégâts ; deuxièmement : les transporteurs maliens, au lieu d’utiliser un troisième réservoir  pour les corridors  Bamako-Dakar-Bamako, de retour, doivent  s’approvisionner au Sénégal pourvu qu’ils roulent sur les routes sénégalaises, donc sur le financement sénégalais.

 

 

Selon le communiqué sanctionnant le  voyage du Gal Sada Samaké, des mesures ont  été prises au terme des échanges, bien  entendu, des mesures contre  l’utilisation d’un  troisième réservoir.

 

 

Dans ce communiqué signé  à la date du 25 Février dernier, l’on précise que les camions de transport sur les corridors Dakar-Bamako-Dakar seront tolérés sur le territoire sénégalais avec deux réservoirs au maximum connectés au moteur. Le cas échéant, souligne le même texte, s’il existe un troisième, il doit être vidé de quelque produit que ce soit sur le territoire sénégalais.

 

 

Par ailleurs, d’autres affirment que  des transporteurs  maliens utiliseraient le troisième à d’autres fins en commercialisant le contenu au Sénégal, car, le carburant coute plus cher au Sénégal qu’au Mali. Là le communiqué souligne aussi : « la vente de carburant par des personnes non agrées demeurent illicite, les forces de sécurité et défense des deux pays  veilleront à l’application des mesures arrêtées et lutteront efficacement contre toutes formes de trafic.»

 

 

Selon le communiqué ministériel, ces mesures entrent en vigueur  dès ce lundi 03 mars.  Quant au président du CMTR, il dit avoir pris bonne note des décisions : «nous allons nous y plier» a-t-il déclaré avant d’ajouter que «le même sort  sera prochainement réservé au Mali aux transporteurs sénégalais».

 

Au Mali, le gouvernement subventionne le carburant au bénéfice des transporteurs. Tel n’est pas le cas au Sénégal. Et à bien écouter le président  du CMTR, des démarches seront prochainement entreprises pour que les transportent maliens bénéficient seuls de cette offre. Et non les étrangers !

 

 Djibi

 

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. sil vo;us plait ne dites jamais ” azawad” mais NORD DU MALI. ne dites jamais mnla, mais les rebelles du nord du mali.

    Ne montrer jamais la photo d un rebelle souriant ou avec un air d ange

  2. Dans cette affaire, certains chauffeurs maliens (pas tous) sont fautifs faut le reconnaître. Si certains veulent les suivre aveuglément ils sont libres de le faire.

  3. Je demande aux transporteurs Maliens de suspendre le trajet Bamako-Dakar
    c’est pas par des mesures qu’on fait plier les gens mais c’est par des negociations.

    S’ils continuents nous allons boycotés leurs produits c’est a dire des produits alimentaires et les produits orange

Comments are closed.