Le 11 Mai 2019, s’est tenue dans la salle de conférence du Mémorial Modibo Keita, la 11e session ordinaire de l’assemblée consulaire du Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR). C’était en présence du tout nouveau ministre des transporteurs et de la mobilité urbaine, Ibrahima Abdou Ly. A ses côtés, le représentant du maire de la commune III, les présidents du Conseil malien des transporteurs routiers, du Conseil malien des chargeurs, de la Chambre des Mines et de la Chambre permanente et des métiers. Ont aussi répondu présents les représentants de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, du Conseil national du patronat du Mali, de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali et des invités.
Etablissement public à caractère professionnel, ayant pour mission fondamentale l’organisation et la représentation professionnelle de transporteurs routiers, le Conseil malien des transporteurs routiers est chargé de donner son avis à la demande des pouvoirs publics ou formuler des suggestions de sa propre initiative sur toutes questions relatives au transport routier ; de défendre les intérêts des transporteurs et d’assurer la formation et l’information des transporteurs routiers depuis 2007. Et depuis le CMTR, sous la houlette de Youssouf Traoré plus connu sous le nom de Bani Transport, ne cesse de se battre pour le bonheur de tous les transporteurs routiers du Mali. Ainsi après une année d’exercice de son 2e mandat, les transporteurs routiers se sont retrouvés en session ordinaire autour de trois points essentiels portants sur la présentation et l’adoption de la situation d’exécution de l’exercice 2018, sur le projet de budget prévisionnel 2019 et enfin sur l’adoption du projet de Règlement intérieur sans oublier les divers. L’occasion pour le président du CMTR d’évoquer toutes les activités réalisées de son plan de mandature 2018-2023. On retient de ces activités réalisées, l’acquisition sur fond propre d’un bâtiment qui va servir de siège national ; l’élaboration par une commission Ad hoc de l’index d’évaluation périodique des tarifs des transports routiers ; la vulgarisation de l’index auprès des transporteurs transitaires et communautés portuaires de Dakar et Abidjan ; l’organisation du transport des balles de coton de la CMDT à destination des ports de transit et le ravitaillement régulier du pays en produits de grande consommation ; une mission d’information et de sensibilisation a été menée auprès des établissements industriels et des postes de pesage de Diboli, Mahinamine, Zégoua et Koury sur l’application intégrale du règlement No 14/2005/CM/UEMOA ; une mission de prospection des espaces à M’Bao et Sandara, au Sénégal, pour en faire des parkings de stationnement des camions maliens ; la participation du CMTR et du CMC à la mission de Monsieur le Premier ministre auprès de son Excellence Monsieur le président de la République du Sénégal pour lui demander de bien vouloir surseoir à l’application du règlement No 14 pour besoins de carême en République du Mali ; des missions du CMTR et du CMC au Burkina Faso pour le cas des camions citernes, au Togo et au Niger pour l’application du règlement No 14 et enfin une assistance apportée aux transporteurs pour le règlement des différents commerciaux avec les chargeurs et lors des accidents de la circulation routière et autres. Quant aux perspectives de 2019, le président du Traoré entend certains défis qui lui tiennent à cœur. Il s’agit de la construction et l’équipement du siège national du CMTR sis au quartier Hippodrome II du district de Bamako ; la recherche du financement pour l’aménagement de l’aire de stationnement de Diboly pour gros porteurs ; l’aménagement des parkings de Sandara et de M’Bao au Sénégal pour en faire des parkings modernes ; la création d’une commission de concertation avec les groupements associatifs des transporteurs en vue de redynamiser le secteur. Malgré les nobles ambitions du président et de son bureau, le conseil malien des transporteurs bien que doté d’une autonomie financière, reste confronté à une difficulté majeure liée aux ressources. Parmi toutes celles conférées par la loi, le conseil ne bénéficie que des subventions de l’Etat à savoir la redevance pour l’émission de la lettre de la voiture. Or ces dites redevances sont nettement en deçà des besoins financiers du conseil. D’autres difficultés viennent enfoncer le clou à savoir la forte pression fiscale, la concurrence déloyale des transporteurs informels et pour compte propre, les tracasseries routières endémiques assorties de perceptions illicites, la présence des mines anti-personnelles couplée à la fréquence des attaques sur l’axe Sévaré-Gao causant régulièrement des pertes en vie humaine et des dégâts à des transporteurs nationaux et étrangers. Pour faire face à ces difficultés, l’assemblée consulaire, qui est l’instance de délibération dont les délibérations sont exécutoires, avait institué une redevance de prestation de service, une ressource additionnelle et véritable poumon financier dispensable au bon fonctionnement du conseil. Malheureusement une mesure de suspension de cette redevance a fait diminuer de 30% les recettes budgétaires du CMTR. « Monsieur le ministre, le CMTR en appelle à votre clairvoyance pour donner le support approprié à cette redevance de prestation de service afin qu’elle soit plus légale » a déclaré le président Youssouf Traoré. Ce qui fera dire au tout nouveau ministre des transports et de la mobilité urbaine que le gouvernement compte beaucoup sur les acteurs routiers pour le retour de la paix dans le pays. « Est-il besoin de rappeler que la paix, la sécurité et la cohésion sociale demeurent des préalables pour le développement de tout secteur stratégique tel que celui du transport routier. Du coup ces activités ne sauraient prospérer que dans un climat de paix et de tranquillité. Je tiens aujourd’hui à féliciter tous les transporteurs routiers qui ont œuvré à assurer l’approvisionnement correct et à moindre cout du pays, malgré les distances et l’insécurité, rendant ainsi les produits et denrées accessibles à tous sur toute l’étendue du territoire national. Au vu de tous les progrès enregistrés ainsi que toutes les difficultés auxquelles sont confrontées le conseil, je puis vous assurer que le ministère des transports et de la mobilité urbaine examinera avec une attention particulière les résolutions et recommandations auxquelles vous parviendrez » a déclaré le ministre Ibrahima Abdou Ly. Ainsi après des débats francs et sincères, les trois points inscrits à l’ordre du jour ont été adoptés par les délégués pour le développement et le bonheur du secteur routiers indispensable à la paix, à la sécurité et à la cohésion sociale. Notons qu’une minute de silence a été observée en la mémoire des membres consulaires disparus ainsi qu’à toutes les victimes militaires et civils des attaques terroristes et des conflits inter- communautaires.
Sadou Bocoum
Le Président du CMTR reconnait donc que la redevance de prestation perçue depuis plusieurs années n’est pas légale. Lui-même et sa structure doivent être poursuivis pour cela.
Il parle de perception illégale sur les corridors; il doit ajouter que se redevance en fait partie.
Depuis que le CMTR a été créé, il n’a pas été capable de rassembler les transporteurs routiers; pire il organise leur racket.
Le CMTR organise l’évacuation des balles de coton; ce n’est pas sa vocation et il en profite pour vendre les chargements aux transporteurs et leur faire payer sa redevance illégale.
Le CMTR délivre la Lettre de voiture, cela en violation des règles sous régionales et internationales. La Lettre de de voiture doit retrouver sa vocation de contrat entre le transporteur et le propriétaire de marchandises et être géré conformément aux standards internationaux.
Une structure qui ne rassemble pas les transporteurs routiers, qui les rackette et qui n’est capable de rien du tout en leur faveur doit-elle continuer à exister? Elle doit tout simplement être dissoute.
Les FourbAtlantistes veulent diviser :partager
Comments are closed.